13/12/2011
Conduire
Drive
Prix de la mise en scène, Cannes 2011
De Nicolas Winding Refn
Avec Ryan Gosling et Carey Mullingan
Un jeune garagiste fait des "extras" comme cascadeur. Pour arrondir ses fins de mois, il sert de chauffeur à des "braqueurs", mais sans jamais participé aux effractions.
Un polar noir, à la tristesse laconique, mêlée à une romance "fleur bleue". Curieux mélange. Sans aucun humour.
Les accélérations sont d'autant plus violentes que le rythme général est plutôt lent.
Bouffées de violence, avec hémoglobine en quantité.
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09/12/2011
Isabelle Huppert et Benoit Poelvoorde se donnent la réplique
Mon pire cauchemar
D'Anne Fontaine
Avec Isabelle Huppert, Benoit Poelvoorde, André Dussolier, Virginie Efira
Une comédie basé sur la rencontre improbable de deux personnages appartenant à deux mondes différents : l'une habite dans un luxueux appartement de la place du Panthéon, l'autre a peur que les services sociaux lui retirent son fils.
Cela est source de gags, dont l'essentiel se trouve dans la bande annonce.
Une satire sociale rythmée par des dialogues acérés.
A noter également le thème secondaire, mais à la mode, du sexagénaire qui redevient père, avec les problèmes posés par les efforts qu'il doit faire pour séduire sa jeune compagne.
Je ne suis pas un fan de Benoit Poelvoorde, mais je reconnais qu'il signe là une performance remarquable, face à Isabelle Hupert, égale à elle même.
La Bruxelloise Virginie Efira et André Dussolier complètent le quatuor.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma
06/12/2011
Poulet aux prunes (le film)
Poulet aux prunes
De Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud
Avec Mathieu amalric, Maria de Medeiros, Chiara Mastroianni, Jamel Debbouze, et la voix d'Edouard Baer
Fidèle adaptation de la BD, avec tout le talent de Marjane Satrapi (Persépolis).
Le héros n'a plus goût à rien, même pas pour la musique, qui a été la passion de sa vie, ni pour son plat préféré, préparé par son épouse : le poulet aux prunes.
Il décide de se laisser mourir.
Parce que sa femme a cassé son instrument de musique ? Elle ne supportait plus de devoir tout faire.
Parce que son amour de jeunesse, devenue grand-mère, ne l'a pas reconnu ?
Une poétique histoire d'amours impossibles.
Une fable amère et nostalgique sur la perte des illusions.
Un hymne à la vie "qui mérite d'être vécue" alors que la mort se profile.
08:08 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
02/12/2011
la source des femmes, c'est l'Amour
La source des femmes
De Radu Mihaileanu
Avec Leïla Bekhti, Hafsia Herzi, Biyouna, Hiam Abbas
Le scénario est simple : dans un pays méditerranéen, les femmes en ont assez de tout faire, en particulier d'aller chercher l'eau dans la montagne, pendant que les hommes passent leurs journées au café. Elles décident une "grève du sexe" tant que les hommes n'amèneront pas l'eau au village.
C'est donc un film féministe, à portée universelle.
C'est un film qui veut démontrer que c'est la tradition, plus que le Coran, qui asservit les femmes, mais que cet asservissement n'a plus lieu d'être.
Une lutte pour la modernité, et les libertés qui vont avec.
Un film pertinent tout à fait dans la tonalité du "printemps arabe" : une contestation pacifique dans l'espoir d'une vie meilleure.
Leçon qu'il faut en tirer : l'imam a bien raison de s'opposer à l'alphabétisation des petites filles : c'est le meilleur moyen d'en faire des femmes qui réfléchissent.
Morale de la fable : la source des femmes, ce n'est pas l'eau, mais l'amour !
Du réalisateur roumain Radu Mihaileanu, j'avais bien aimé "le concert" et "Vas, vis, deviens". Je ne suis pas déçu par "La source des femmes".
J'ai beaucoup aimé les quatre actrices vedettes : Leïla Bekhti, César du jeune espoir féminin en 2011 ; Hafsia Herzi, même César en 2008, vue récemment dans "Apollonide" ; Hiam Abbas, actrice palestinienne vivant en Israël, vue dans "Les citronniers" ; Biyouna, la plus âgée des quatre, mais pas la moins éclatante de vérité(s).
NB : Film de la même veine : "Et maintenant on va où ?"
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
25/11/2011
Quand les cochons auront des ailes
Le cochon de Gaza
De Sylvain Estibal
Avec Sasson Gabai
Le scénario est original : Jaffaar, petit pêcheur de Gaza, réduit à la misère par l'interdiction israélienne de s'éloigner de la côte, ramène dans ses filets...un cochon, animal impur s'il en est. Mais il aimerait bien en tirer un peu d'argent, lui qui en manque tant. Impossible de le vendre. Mais on lui propose d'acheter son sperme...
C'est un film drôle, qui traite d'une situation géopolitique et humaine dramatique, qui dure depuis 1947, tout en nous divertissant.
Il y a des gags, de l'humour basé sur la dérision, tout en nous montrant les difficultés pour survivre à Gaza, dont les habitants sont coincés et ne peuvent que crier leur désespoir.
Le message politique est clair, malheureusement un peu simpliste : il est toujours possible de s'entendre, comme dans les feuilletons télé brésiliens, les ressemblances entre êtres humains, et en particulier entre Juifs et Palestiniens, sont plus grandes que les différences. Un message de paix, donc.
"Tout est bon dans le cochon". Y compris l'animal qui tient le rôle. Mais le film est porté par Sasson Gabai, qui avait reçu, à juste titre, le prix du meilleur acteur du cinéma européen pour l'excellent "La visite de la fanfare".
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