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02/12/2011

la source des femmes, c'est l'Amour

La source des femmes

 

De Radu Mihaileanu

 

Avec Leïla Bekhti, Hafsia Herzi, Biyouna, Hiam Abbas

 

 

Le scénario est simple : dans un pays méditerranéen, les femmes en ont assez de tout faire, en particulier d'aller chercher l'eau dans la montagne, pendant que les hommes passent leurs journées au café. Elles décident une "grève du sexe" tant que les hommes n'amèneront pas l'eau au  village.

 

C'est donc un film féministe, à portée universelle.

C'est un film qui veut démontrer que c'est la tradition,  plus que le Coran,  qui asservit les femmes, mais que cet asservissement n'a plus lieu d'être.

Une lutte pour la modernité, et les libertés qui vont avec.

Un film pertinent tout à fait dans la tonalité du "printemps arabe" : une contestation pacifique dans l'espoir d'une vie meilleure.

 

Leçon qu'il faut en tirer : l'imam a bien raison de s'opposer à l'alphabétisation des petites filles : c'est le meilleur moyen d'en faire des femmes qui réfléchissent.

 

Morale de la fable : la source des femmes, ce n'est pas l'eau, mais l'amour !

 

Du réalisateur roumain Radu Mihaileanu,  j'avais bien aimé "le concert" et "Vas, vis, deviens". Je ne suis pas déçu par "La source des femmes".

 

J'ai beaucoup aimé les quatre actrices vedettes : Leïla Bekhti, César du jeune espoir féminin en 2011 ; Hafsia Herzi, même César en 2008, vue récemment dans "Apollonide" ; Hiam Abbas, actrice palestinienne vivant en Israël, vue dans "Les citronniers" ; Biyouna, la plus âgée des quatre, mais pas la moins éclatante de vérité(s).

 

NB : Film de la même veine : "Et maintenant on va où ?"

 

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

25/11/2011

Quand les cochons auront des ailes

Le cochon de Gaza

 

De Sylvain Estibal

 

Avec Sasson Gabai

 

 

Le scénario est original : Jaffaar, petit pêcheur de Gaza, réduit à la misère par l'interdiction israélienne de s'éloigner de la  côte, ramène dans ses filets...un cochon, animal impur s'il en est. Mais il aimerait bien en tirer un peu d'argent, lui qui en manque tant. Impossible de le vendre. Mais on lui propose d'acheter son sperme...

 

C'est un film drôle, qui traite d'une situation géopolitique et humaine dramatique, qui dure depuis 1947, tout en nous divertissant.

Il y a des gags, de l'humour basé sur la dérision, tout en nous montrant les difficultés pour survivre à Gaza, dont les habitants sont coincés et ne peuvent que crier leur désespoir.  

 

Le message politique est clair, malheureusement un peu simpliste : il est toujours possible de s'entendre, comme dans les feuilletons télé brésiliens, les ressemblances entre êtres humains, et en particulier entre Juifs et Palestiniens, sont plus grandes que les différences. Un message de paix, donc.

 

"Tout est bon dans le cochon". Y compris  l'animal qui tient le rôle. Mais le film est porté par Sasson Gabai,  qui avait reçu, à juste titre, le prix du meilleur acteur du cinéma européen pour l'excellent "La visite de la fanfare".

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

18/11/2011

une vie de ministre

L'exercice de l'Etat

 

Pierre Schoeller

 

Avec Olivier Gourmet et Michel Blanc

 

 

 

La vie d'un, bon,  ministre de la République, extraordinairement interprété par Olivier Gourmet, qui nous fait oublier qu'il est Belge, et de son cabinet, à commencer par son Directeur, excellent Michel Blanc en haut fonctionnaire dévoué, qui récite le discours de Malraux au Panthéon ("Entre ici, Jean Moulin..."), en se faisant ses tartines.

 

Un monde de brute, toujours dans l'urgence, où les idéaux, ou tout simplement les idées, se heurtent aux arbitrages, aux réalités, aux luttes au sein du pouvoir.

C'est le point de convergence avec "Les marches du pouvoir" de Clooney.

La politique, et les politiciens, ne sont ni idéalisés, ni caricaturés, mais montrés avec leurs ambitions, leurs servitudes, leurs dilemmes devant leurs contradictions.

 

Campagne électorale à l'exercice de l'Etat, et réciproquement. Notre ministre de cinéma n'a encore jamais été élu, n'a jamais fait de campagne électorale. Mais il y pense, pour se construire un fief, dont il ira choyer les "petits vieux". La réalité donne de nombreux exemples de ce genre.

 

 

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

11/11/2011

intouchables, sauf par les critiques "cinéma"

Les intouchables

 

D'Eric Toledano et Olivier Nakache

Avec François Cluzet, Omar Sy,

 Anne Le Ny et Audrey Fleurot

 

 

Deux mondes se rencontrent : l'un est tétraplégique et riche, l'autre sort de prison et vient de se faire virer,  par sa mère adoptive,  de l'appartement surpeuplé de banlieue où il tentait de s'incruster, mais il ne manque pas d'allant ni de culot.

 

Cette rencontre de deux mondes étrangers provoque un choc qui se concrétise par des scènes transgressives et des dialogues impertinents, les deux protagonistes ne manquant pas de répartie(s).

 

La fusion s'opère parce qu'il n'y a ni apitoiement, ni compassion, mais seulement des relations humaines décomplexées.

Le résultat est hilarant, d'une drôlerie de bon aloi.

 

Les deux acteurs piliers du film sont brillantissimes, et les seconds rôles sont également remarquables.

 

Un tel rapprochement entre un riche et son employé n'a pas été du goût du critique de l'Humanité. Ce n'est pas un film intellectuel : Télérama est très critique. Moi, j'ai "kiffé".

 

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma

04/11/2011

Les ides de Mars

Les marches du pouvoir

De et avec George Clooney

Avec Ryan Gosling, Philip Seymour Hoffman, Evan Rachel Wood

 

Titre original : “les ides de Mars”. Pour celles et ceux qui auraient oublié :

1)   les « ides », ce sont les périodes de pleine lune ;

2)   c’est au cours des ides de Mars (44 avant JC) que César a été assassiné, à la suite d’un complot.

César, il ne l’est pas encore, ce gouverneur candidat à la primaire démocrate, incarné par Clooney (who else ?). Il s’est fixé des limites morales à ne pas dépasser pour devenir Président, mais pour gagner, face aux réalités, les limites sont toujours reculées. La politique serait donc faite d’arrangements, de compromis qui frisent la compromission, mais aussi de manipulations tordues.

Nous vivons de l’intérieur une campagne électorale,  assez crédible, soutenue par des jeunes plein d’enthousiasme, d’idéal, et d’ambition, au risque des désillusions.

Les acteurs sont excellents, le rythme est nerveux, les dialogues sont vifs. Au total un film intelligent sur la nature humaine dont la quête du pouvoir, politique ou autre, n’est qu’un des aspects.

08:01 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, politique