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30/09/2011

Piccoli et Moretti au Vatican

Habemus Papam

 

De et avec Nanni Moretti

 

Avec Michel Piccoli

 

 

Une centaine de cardinaux (ça manque de femmes, et de jeunes !) élisent un nouveau Pape. Celui-ci, incarné par Michel Piccoli, qui ne semblait pas être candidat (mais peut-on être Pape sans avoir travaillé à son élection ?), se dérobe, et parvient même à s'enfuir pour se promener incognito dans Rome.

 

Tout cela est traité à la manière de Nanni Moretti : avec un humour un peu burlesque, joyeux mais une tendance un peu trop marqué à se mettre en avant (il joue le rôle du psychanalyste). Ce nombrilisme de Moretti ressort d'autant plus que le jeu de Piccoli est tout en finesse et en retenue, mettant en avant sa fragilité d'octogénaire.

 

Plus que la question cléricale,  est posée la problématique plus générale de la liberté  individuelle face au choix personnel devant l'exercice du pouvoir.

 

 

08:09 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

23/09/2011

Outreau, c'était trop

Présumé coupable

 

De Vincent Garenq

 

Avec Philippe Torreton

 

 

L'histoire de la tragédie d'Outreau.

Tragédie, car il y a bien eu actes de violences sur des enfants. Tragédie, puisque une cinquantaine de personnes innocentes ont été accusées par une affabulatrice. Une douzaine d'inculpés ont fait, pour rien,  plusieurs années de prison.

 

Je n'ai jamais vraiment eu confiance dans la "justice" de mon pays. Sortant du film, elle me fait peur, tant elle apparait comme une machine à broyer, inhumaine.

Tout comme j'ai été choqué par le tutoiement systématique de la part des policiers.

 

Même si Outreau vient peu de temps après Dutroux, l'emballement médiatique et judiciaire est effrayant.

Le juge d'instruction n'instruit pas '"à charge et à décharge", comme il en a l'obligation. Et à la fin du film,  sa seule explication de ce qu'il a fait subir aux innocents est "j'ai scrupuleusement respecté le code de procédure pénale, je suis un technicien..."

Depuis il poursuit sa carrière sans problème.

 

Le "héros" malheureux" perd son honneur, son travail, sa maison, sa mère (morte de chagrin), sa femme, ses enfants.

Le propos est souligné par une mise en scène réaliste.

Philippe Torreton est prodigieux. Il a perdu 27 kg pour incarner la grève de la faim de l'innocent accusé. La vue de son corps souffrant est violente, et dure à supporter, malgré la pudeur de l'acteur.

 

 

08:44 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

21/09/2011

Débutants

Beginners

 

De Mike Mills

 

Avec Ewan Mc Gregor, Mélanie Laurent et Christopher Plummer

 

 

 

A 75 ans, à la mort de son épouse, après 40 ans de  mariage, il décide d'assumer son homosexualité.

 

Le fils unique ne juge pas, mais il est manifestement mal à l'aise, comme il est mal à l'aise avec sa compagne. Tout en retenue, comme craignant les ravages de l'amour, devant lequel nous sommes tous des "débutants" d'où le titre.

 

Le trio nous fait ressentir les émotions et la tendresse infinie des trois personnages.

 

 

08:38 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinémas

16/09/2011

One day

Un jour

 

De Lone Scherfig

 

Avec Anne Hathaway et Jim Sturges

 

 

Pour celles et ceux qui aiment les comédies romantiques.

Et pour Anne Hathaway.

 

L'histoire est simple : le soir de la remise de leur diplôme, ils passent une nuit ensemble. Et décident de se revoir tous les 15 juillet. Nous avons donc droit à l'évolution, pas du tout parallèle,  de ce couple improbable qui n'arrive pas à décider s'ils s'aiment ou sont seulement amis. L'un monte avant de s'écrouler, l'autre va doucement, mais surement, sur un chemin laborieux et classique. Finiront-ils ensemble ?

Il y a des longueurs pour le savoir, mais de bons moments aussi.

 

 

08:41 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma

09/09/2011

l'espoir

La guerre est déclarée

 

De et avec Valérie Donzelli

 

Grand prix du film romantique de Cabourg

Prix du jury et Prix du public du Festival de "Paris-cinéma"

 

 

Ce film montre l'histoire vécue par Valérie Donzelli et son compagnon : celle de parents à qui le médecin annonce que leur enfant à une tumeur au cerveau.

Dès le début du film nous savons que l'histoire se terminera bien. L'inverse aurait été insoutenable.

La "guerre" est donc déclarée contre la maladie. Mais le film se concentre sur la réaction des parents, et les relations entre eux,  face à l'épreuve. Avec le reste de la famille en arrière plan.

Avec la question,  forcément sans réponse : "pourquoi cela tombe sur notre enfant ?'"

 

Le film veut donner une raison d'espérer à toutes celles et ceux qui livrent bataille contre la maladie, ou à qui cela pourrait arriver. Impossible de ne pas penser à celles et ceux pour qui la "guerre" n'a pas été gagnée.

Un film qui fait tout pour éviter le mélodrame, mais, quand même,  heureusement que j'avais un mouchoir à portée de main...

 

La mise en scène est rythmée sans casser la poésie de l'ensemble.

Un succès mérité.

08:43 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma