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18/11/2011

une vie de ministre

L'exercice de l'Etat

 

Pierre Schoeller

 

Avec Olivier Gourmet et Michel Blanc

 

 

 

La vie d'un, bon,  ministre de la République, extraordinairement interprété par Olivier Gourmet, qui nous fait oublier qu'il est Belge, et de son cabinet, à commencer par son Directeur, excellent Michel Blanc en haut fonctionnaire dévoué, qui récite le discours de Malraux au Panthéon ("Entre ici, Jean Moulin..."), en se faisant ses tartines.

 

Un monde de brute, toujours dans l'urgence, où les idéaux, ou tout simplement les idées, se heurtent aux arbitrages, aux réalités, aux luttes au sein du pouvoir.

C'est le point de convergence avec "Les marches du pouvoir" de Clooney.

La politique, et les politiciens, ne sont ni idéalisés, ni caricaturés, mais montrés avec leurs ambitions, leurs servitudes, leurs dilemmes devant leurs contradictions.

 

Campagne électorale à l'exercice de l'Etat, et réciproquement. Notre ministre de cinéma n'a encore jamais été élu, n'a jamais fait de campagne électorale. Mais il y pense, pour se construire un fief, dont il ira choyer les "petits vieux". La réalité donne de nombreux exemples de ce genre.

 

 

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

11/11/2011

intouchables, sauf par les critiques "cinéma"

Les intouchables

 

D'Eric Toledano et Olivier Nakache

Avec François Cluzet, Omar Sy,

 Anne Le Ny et Audrey Fleurot

 

 

Deux mondes se rencontrent : l'un est tétraplégique et riche, l'autre sort de prison et vient de se faire virer,  par sa mère adoptive,  de l'appartement surpeuplé de banlieue où il tentait de s'incruster, mais il ne manque pas d'allant ni de culot.

 

Cette rencontre de deux mondes étrangers provoque un choc qui se concrétise par des scènes transgressives et des dialogues impertinents, les deux protagonistes ne manquant pas de répartie(s).

 

La fusion s'opère parce qu'il n'y a ni apitoiement, ni compassion, mais seulement des relations humaines décomplexées.

Le résultat est hilarant, d'une drôlerie de bon aloi.

 

Les deux acteurs piliers du film sont brillantissimes, et les seconds rôles sont également remarquables.

 

Un tel rapprochement entre un riche et son employé n'a pas été du goût du critique de l'Humanité. Ce n'est pas un film intellectuel : Télérama est très critique. Moi, j'ai "kiffé".

 

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma

04/11/2011

Les ides de Mars

Les marches du pouvoir

De et avec George Clooney

Avec Ryan Gosling, Philip Seymour Hoffman, Evan Rachel Wood

 

Titre original : “les ides de Mars”. Pour celles et ceux qui auraient oublié :

1)   les « ides », ce sont les périodes de pleine lune ;

2)   c’est au cours des ides de Mars (44 avant JC) que César a été assassiné, à la suite d’un complot.

César, il ne l’est pas encore, ce gouverneur candidat à la primaire démocrate, incarné par Clooney (who else ?). Il s’est fixé des limites morales à ne pas dépasser pour devenir Président, mais pour gagner, face aux réalités, les limites sont toujours reculées. La politique serait donc faite d’arrangements, de compromis qui frisent la compromission, mais aussi de manipulations tordues.

Nous vivons de l’intérieur une campagne électorale,  assez crédible, soutenue par des jeunes plein d’enthousiasme, d’idéal, et d’ambition, au risque des désillusions.

Les acteurs sont excellents, le rythme est nerveux, les dialogues sont vifs. Au total un film intelligent sur la nature humaine dont la quête du pouvoir, politique ou autre, n’est qu’un des aspects.

08:01 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, politique

28/10/2011

Bravo l'artiste

The Artist

 

De Michel Hazanavicius

 

Avec Jean Dujardin (prix d'interprétation masculine à Cannes) et

Bérénice Béjo

 

Prix du public au Festival de San Sébastian

 

Michel Hazanavicius s'est fait connaître avec ses pastiches d'OSS 117, avec le même Jean Dujardin en vedette.

 

Il reste dans le même registre, cette fois avec le cinéma en noir et blanc,  du temps du muet.

Le moins que l'on puisse dire est que la démarche est originale, au temps de l'émergence de la 3D !

Le résultat, pétillant comme Dujardin,  est réussi, même si l'intrigue est secondaire : les destins croisés d'une vedette du muet qui, dans son déclin, voit une figurante devenir une Star du parlant.

 

Les cinéphiles y retrouveront de nombreuses références / hommages aux films et aux actrices et acteurs du noir et blanc, en particulier Douglas Fairbanks, inoubliable Zorro.

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

21/10/2011

souvenirs de la maison close

L'Appolonide

 

Souvenirs de la maison close

 

De Bertrand Bonello

 

Avec Noémie Lvosky, Céline Sallette

Et des apparitions de Xavier Beauvois

 

 

Ce n'est pas la première fois que je vais voir un film en faisant confiance aux critiques professionnels : 5 étoiles pour le Nouvel Observateur, Télérama, Libération ("Un chef d'œuvre"), Le Monde ("Confine au sublime"). J'ai même lu que Bonello était à classer dans la même catégorie que Visconti et Renoir...

Après ce film de plus de deux heures je cherche encore le sens caché (philosophique ?) de ce film esthétisant.

 

Certes, les actrices sont excellentes. Leurs corps, nus ou artistiquement dévêtus,  agréables à regarder, mais j'ai souffert du huis-clos de cette maison vraiment close  sur l'extérieur d'où ne viennent que les clients, peu sympathiques.

 

Je n'ai éprouvé aucune empathie, ni pour ces femmes qui vivent essentiellement entre elles, ni, encore moins, pour leurs clients.

J'en suis ressorti tout autant imperméable aux mécanismes de la prostitution.

Faut-il, comme dans les pays scandinaves, pénaliser les clients ?

 

Le parallèle fait,  à la fin du film,  entre cette maison close, luxueuse, de la fin du XIXe, et la prostitution d'aujourd'hui,  sur les boulevards parisiens, me semble tout à fait déplacé.

Je ne connais pas la sociologie de la prostitution, mais les "call girls" sont probablement les "héritières" de ces maisons pour riches bourgeois, comme les "tapineuses" ont succédé aux malheureuses des "maisons d'abatage".

 

08:36 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma