10/06/2011
Danse et cinéma
Pina
De WimWenders
Avec Pina Bausch et son ballet du Tanztheater de Wuppertal
Une magnifique rencontre entre deux talents de la mise en scène, de deux arts majeurs : la danse et le cinéma.
Presque deux heures, intenses, de danse, bien filmée, qui prouvent que l'art est partout, y compris dans la rue, y compris dans des lieux improbables.
C'est très physique, je n'ai pas cherché d'explications, mais j'ai trouvé souvent de l'humour.
La musique va du classique au contemporain en passant par le jazz et le tango, se mariant toujours aux mouvements des corps.
C'est en 3D : n'oubliez pas vos lunettes !
09:48 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
03/06/2011
Auteuil joue Pagnol
La fille du puisatier
De Daniel Auteuil (D'après l'œuvre de Marcel Pagnol)
Avec Daniel Auteuil, Kad Merad, Jean-Pierre Daroussin
Pour la Provence et ses paysages, pour Pagnol et son humanité, pour Auteuil qui fait si bien passer les sentiments, et qui me rappelle irrésistiblement mes vacances de petit parisien à la campagne, et plus particulièrement mon cousin Léon.
C'était un autre temps où l'on ne badinait pas avec l'"honneur" des filles, c'est à dire leur virginité. C'était un temps où, encore et déjà, se marier avec un fils de riches était un conte de fée pour les petites filles pauvres ayant lu "Cendrillon".
Un film à la bonne distance, celle du cœur...
08:02 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
27/05/2011
quand le rêve américain est en crise...
The company men
De John Wells
Avec Ben Affleck, Tommy Lee Jones, Kevin Costner
Le cinéma américain est capable de produire autre chose que des comédies. Ses films politiques portent souvent, de façon critique, sur la politique étrangère américaine.
Ce film constitue, plus profondément, une remise en cause, assez sévère, du système économique et social américain.
Trois hommes expérimentés et travailleurs se retrouvent, l'un après l'autre, au chômage, parce que leur patron veut faire monter le cours de l'action, et qu'il est bien connu que pour y parvenir la meilleure méthode consiste à licencier...
Ce film n'est pas un plaidoyer. Il montre simplement comment le chômage remet en cause la vie personnelle et familiale de ceux qui sont touchés, et pas habitués à l'être.
Des histoires humaines qui peuvent aller jusqu'au drame.
L'occasion d'une remise en cause de la société de consommation : on peut vivre sans belle voiture et sans carte d'entrée au golf, mais, dans une société où tout est basé sur l'argent, à commencer par le regard des autres, et de soi même, les signes extérieurs de richesse indiquent les positions sociales et, en cas de difficultés, le rêve américain devient un cauchemar.
Le risque de perte de l'estime de soi n'est pas loin.
Un film jamais larmoyant qui remet les choses, et les valeurs, à leurs places.
Mais comme il s'agit, tout de même, d'un film américain, la fin ne peut être, dans son final, qu'optimiste !
12:25 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
25/05/2011
La conquête
La conquête
De Xavier Durringer
Avec Denis Podalydès, Florence Pernel, Bernard Lecoq, Hippolyte Girardot
Dire de François Mitterrand qu’il était « un personnage de roman » est devenu un lieu commun. L’actuel Président est un personnage de la « télé réalité », et ce film le restitue bien dans cette dimension.
Autant que de la conquête du pouvoir, il est question de ses relations avec Cécilia et de leur mise en scène médiatique, y compris dans les épreuves. Pour les tourner à son avantage.
Sur le plan politique le film n’apprend rien à ceux qui lisent les journaux, et les magazines, mais, à un an de l’échéance de renouvellement, ou de sanction, du mandat, il constitue un rappel, qui n’est pas inutile, de la façon dont Sarkozy a gagné sa place, contre le souhait du Président en place.
Denis Podalydès illustre bien le côté agité et sombre du personnage. Le rend-il plus humain et plus sympathique ? Ou est-ce une caricature ?
La mise en scène, par son refus du récit linéaire de ces cinq années d’avant la prise du pouvoir, souligne l’aspect chaotique du personnage, et de la vie, politique en particulier.
Après une nuit passée dans l’avion, et avec le décalage horaire, j’avais peur de m’endormir. Ce film a fait mieux que de me tenir éveillé !
11:05 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
06/05/2011
Oscar du meilleur film en langue étrangère
Revenge
In a better world
De Susanne Bier
Oscar du meilleur film en langue étrangère (danois)
Un thème d'actualité, y compris, largement, dans notre pays : les enfants "souffre douleur" à l'école qui, pour des raisons souvent obscures, subissent les brimades de leurs "camarades" de classe. "Cet âge est sans pitié", disait déjà La Fontaine...
Autre thème au goût du jour : le médecin humanitaire confronté aux victimes de la violence, puis aux responsables de ces violences, qu'il soigne de son mieux. Dans des paysages qui font penser au Darfour ou au Tchad.
Comment réagir ? Quelles valeurs transmettre à nos enfants ?
Le film montre qu'il n'y a pas de réponse facile.
La mienne n'est peut-être pas la meilleure, mais a toujours été la même quand j'ai été physiquement agressé : mes poings et mes pieds, exercés par quelques années de karaté et de Tae kwon-do.
L'apprentissage des sports martiaux aide à la maîtrise de soi et au respect, de soi même et des autres.
Tendre l'autre joue est conforme aux évangiles, mais tout le monde n'a pas vocation au martyr.
Nos enfants attendent de nous que nous les protégions.
Un film parfois un peu trop mélodramatique, mais qui ne manque pas d'intérêt.
Et une confirmation : l'été est agréable au Danemark...
09:51 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma