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13/06/2010

panique au ministère

Panique au ministère

De Jean Franco et Guillaume Mélanie

Avec Amanda Lear, Maria Parouty, Raymond Acquaviva, Edouard Collin

 

Du théâtre de boulevard à l’état pur, avec des mensonges qui provoquent des malentendus.

Des comédiennes et des comédiens déchaîné(e)s et excellent(e)s, en particulier Maria Parouty, habituée du théâtre classique et sur qui repose le rôle principal. Comme Amanda Lear, première apparition, réussie,  sur le boulevard.

Des situations improbables, parfois extravagantes et même manquant de crédibilité, mais cela faisait longtemps que je n’avais pas autant ri.

Attention : ce sont les dernières…

 

19:24 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre

05/04/2010

Cantonna acteur

Face au paradis

De Nathalie Saugeon

Mis en scène par Rachida Brakni

Avec Eric Cantonna et Laurent Deutsch

Théâtre Marigny

 

Au bord de l’océan, face à lui, et au-delà de l’océan : le paradis.

L’immeuble s’est écroulé et deux rescapés se parlent sans se voir : symbole de la difficulté de communication entre ceux « d’en haut » (dans les bureaux) et ceux « d’en bas ».

Face à la mort possible, ils rêvent pour lutter contre leurs angoisses, de ce qu’ils pourraient faire « si »…

Avant même d’arrêter le foot, Cantonna avait prouvé ses capacités de comédien. Il relève avec  panache le défi du rôle dramatique, mis en scène par sa compagne.

Laurent Deutsch, comédien intello, est bien mieux qu’un « faire valoir ».

Unité de temps, unité de lieu, unité d’angoisse.

14:51 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : théâtre

22/01/2010

Sentiments provisoires

Sentiments provisoires

 

Avec Sylvie Testud, Pierre Arditi et François Berléand

 

De Gérald Aubert

 

Mise en scène de Bernard Murat

 

Théâtre Edouard VII et ce soir sur France 2

 

 

On rencontre quelqu'un(e), on se met ensemble : tout semble naturel. Mais les sentiments sont provisoires et,  pour se quitter,  tout est beaucoup plus compliqué, car, souvent, ce n'est pas par consentement mutuel. Les sentiments d'amour propre sont malmenés, et les blessures narcissiques peuvent être profondes.

 

Cette pièce n'est ni un drame ni un vaudeville : nous sommes entre gens de bonne compagnie : deux amis d'enfance, l'un scénariste, intellectuel de gauche qui se fait applaudir par la salle quand il déclare "je suis toujours de gauche...mais c'est dur !", l'autre prof ; entre les deux une jeune femme qui veut quitter l'un pour l'autre, mais cela n'empêche pas de vouloir rester en bons termes, et de faire de belles phrases, sinon de bons mots, avec humour, comme Wilde et Guitry savaient si bien le faire...

 

Le décor est en carton plâtre, probablement pour bien montrer que tout cela n'est pas vraiment réel.

 

La mise en scène, avec, par moments,  les personnages présents et parlant en scène,  sans s'adresser les un(e)s aux autres, montre la solitude dans ces moments là.

 

La génération du "baby boom" arrive à la soixantaine : on les voit au cinéma, à la télévision, et au théâtre, avec leurs problèmes de sexagénaires qui ont l'esprit large.

Pierre Arditi, en mâle dominant qui ne comprend pas ce qui lui arrive, et François Berléand, en copain souffre douleur qui prend sa revanche,  sont au sommet de leur art.

Sylvie Testud est mieux que leur "faire-valoir", le centre de l'intrigue et de leur univers, sans nous la jouer en "stupeurs et tremblements".

 

 Mais des hommes  amoureux d'une femme qui a la moitié de leur âge, cela reste conventionnel. Comme souvent,  la réalité dépasse l'imagination des scénaristes de théâtre ou de cinéma. Un Premier ministre obligé de se mettre en retrait de la vie politique parce que sa femme, 60 ans, a un amant de 19 ans. Le mari,  et elle, sont des élus protestants, en Irlande du Nord, alors que le jeune amant est catholique. Qui aurait pu oser un scénario original pareil ?

 

08:09 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre

20/12/2009

Les femmes savantes

Les femmes savantes

Petit théâtre de Paris

 

Molière est toujours actuel :

Les relations entre les femmes et les hommes évoluent au fil des siècles, mais le fond de « l’affaire » reste identique : l’attrait, le désir, la jalousie ;

Les relations entre mari et femme, décrites par Molière restent totalement d’actualité. Le mari qui laisse sa femme décider pour préserver sa tranquillité pourrait être contemporain. L’idée de donner à un homme (excellent Jean-Laurent Cochet) le rôle de la mégère qui se pique d’esprit et veut tout régenter est excellente. C’est ce que Molière avait fait à la création de la pièce. Point question de travestissement, ou de cages aux folles, le procédé permet de montrer que la cible n’est pas la femme savante mais les pédant (e)s qui agitent avec prétention les idées comme de l’air chaud, femmes ou hommes ;

L’équilibre à trouver entre la réflexion, la philosophie, la lecture, et le monde réel, entre la volupté intellectuelle et le plaisir matériel. Trissotin, joué par le jeune Arnaud Denis, 25 ans,  qui a également fait la mise en scène, est à l’esprit ce que Tartuffe est à la religion.

Une version très plaisante du génial Molière, mais pourquoi faut-il être si mal assis dans tant de théâtres parisiens ?

Au risque de passer pour un « précieux ridicule », n’est-il pas possible de bénéficier de « commodités du spectacle » (des fauteuils confortables), comme il existe des « commodités de la conversation » ?

  

 

14:54 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre

28/12/2008

Parle-moi d'amour

Parle-moi d’amour

 

De Philippe Claudel

 

Avec Michel Leeb et Caroline Sihol

 

A la Comédie des Champs-Elysées

 

Tout ce qu’un couple peut avoir à se reprocher après 25 ans de vie commune : lâchetés, mensonges, faiblesses, égoïsmes, etc.

 Pendant une heure et demie le couple se déchire à belles dents. C’est à qui sera le/ la plus féroce avec l’autre.

Au passage des attaques toutes aussi virulentes : contre la Droite et la Gauche, contre les énarques (je ne connais pas la grille des salaires, mais un fonctionnaire, même énarque, même à Bercy, qui gagne 20.000 euros par mois, ça me laisse sceptique), contre le snobisme du « design », contre la chirurgie esthétique et les psy, la vie d’aujourd’hui de la bourgeoisie…

Un spectacle à voir en couple, pour se dire que l’on en est pas à ce point, ou à voir seul(e)  en se disant qu’il vaut mieux être seul(e) que dans ce genre de couple !

Parle-moi d’amour…

08:06 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théätre