02/11/2008
Le diable rouge
Le diable rouge
Avec Claude Rich
D'Antoine Rault
Mise en scène Christophe Lidon
Théâtre Montparnasse
Le "diable rouge" c'est Mazarin, en fin de vie, parrain de Louis XIV qui veut prendre son autonomie.
Des dialogues vivants qui rejoignent, parfois un peu trop, les préoccupations d'aujourd'hui, sur la politique (forcément cynique) et la fiscalité (qui retombe toujours sur les classes "moyennes" -bien peu nombreuses à l'époque, ceux qui travaillent en rêvant de devenir riches, ou , tout simplement, pour ne pas devenir pauvres).
Il y a surtout Claude Rich, taillé pour le personnage du cardinal.
Une page de l'Histoire de France, même si le théâtre n'est pas l'Histoire, et qu'il s'agit, d'abord, d'un bon moment de théâtre.
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03/10/2008
Le malade imaginaire
Le malade imaginaire
De Molière
Avec Michel Bouquet
Théâtre de la porte Saint-Martin
Le texte est connu. La médecine a fait des progrès. La pièce reste actuelle, même si les jeunes filles ne se marient plus pour faire plaisir, ou par obéissance, à leurs papas. Elles ne se marient plus guère, d'ailleurs. Les hypocondriaques et les médecins incompétents sont toujours parmi nous.
Michel Bouquet est remarquable, plein de vitalité.
Pendant la pièce j'ai souvent pensé à son incarnation de François Mitterrand qui prenait tant de médicaments pour lutter contre son cancer.
Pour l'anecdote, ce soir là Ségolène était dans la salle, avec une jeune fille qui était probablement sa fille. Ségolène était très simple, très anonyme. Bien entendu, je n'avais rien remarqué, même pas les regards tournés vers elle des autres spectateurs, et pas entendu leurs commentaires, unanimement élogieux, pour cette femme séduisante qui venait de fêter ses 55 ans. Rien à voir avec la politique, et certains de ses discours qui me font grincer des dents, mais ce soir là elle avait fait le bon choix et paraissait à son avantage.
08:00 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : théâtre
06/09/2008
Les belles soeurs
Les belles sœurs
D'Eric Assous
Théâtre Saint-Georges, Paris 9e
Trois frères : un chef d'entreprise, un avocat, un dentiste.
Trois épouses, donc trois belles sœurs : une un peu nigaude, une prof de français ne pouvant s'empêcher de donner des leçons, une femme d'affaires qui ne peut s'empêcher d'étaler l'argent de sa réussite.
Et une jeune femme, "qui fait impression", salariée de l'un, cliente de l'autre, patiente du troisième.
Tous les ingrédients sont réunis pour que s'étalent les jalousies, les mots vachards ou revanchards, ceux que l'on réserve très souvent à la famille, avec qui il est possible de se "lâcher", au risque de se fâcher.
Le théâtre Saint Georges n'est pas sur les boulevards, mais si ce n'est pas du théâtre de boulevard, ça y ressemble beaucoup.
Ces ingrédients composent un cocktail pétillant et drôle qui entâme sa deuxième saison et parvient même à faire oublier l'inconfort de ce théâtre qui, comme la plupart des théâtres parisiens, est sans pitié pour les jambes un peu longues.
08:19 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre
02/02/2008
Bedos en tournée
En tournée
"Ce n'est pas toujours facile d'être de gauche, surtout quand on est pas de droite !"
Rien que pour cette phrase, ancienne, Guy Bedos reste d'actualité.
Ce n'est pas une tournée d'adieux, mais Guy Bedos a annoncé son désir de laisser (pour un moment ?) ses spectacles personnels pour exercer son métier d'acteur au théâtre, au cinéma et à la télévision.
J'ai profité de son passage à Bruxelles.
A voir le nombre de voitures immatriculées "59", je n'étais pas le seul Français dans la salle.
L'avantage de voir Bedos en Belgique, c'est qu'en supplément, avant et après les commentaires de l'actualité, dont Sarkozy, mais également Bush font les frais, il y a les commentaires sur l'actualité politique belge, pas triste non plus...
Les piques contre le "Vlams blolck" sonnent justes, mais les attaques indistinctes contre "les Flamands" peuvent relever des mêmes aprioris, à la limite du racisme, dénoncés sans relâche depuis 20 ans, en particulier dans les sketches anciens repris par l'artiste.
J'ai beaucoup ri, et comme l'avait écrit Bedos, il y a quelques années : "le rire c'est comme le désir : tu ne peux pas faire semblant de bander".
Un petit exemple : "de Disneyland avec Carla, au Vatican avec Bigard, Sarkozy est passé directement de la pipe au pape".
Pour terminer :
"La vie est une comédie italienne : tu ris, tu pleures, tu pleures, tu ris, tu vis, tu meurs, tu meurs, tu vie. Comediante ! Trangediante ! Nous nous sommes tant aimés. Mes chers amis, mes camarades. Je ne suis qu'un vieil arlequin mité. En piste, les artistes !"
08:15 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
16/12/2007
Thalasso
Avec Gérard Darmon
Théâtre Hébertot
Aristide (Gérard Darmon) a un cancer du poumon. Il va mourir et, en attendant, il passe son temps dans un centre de thalasso, où il se repose de ses traitements.
Il a peur de mourir et se délecte dans l'humour noir, surtout au détriment des autres...
En particulier d'un couple simple, parfois simplet (très bien joué par des acteurs inconnus), qui est là gratuitement, décalé par rapport aux habitué(e)s, parce qu'il a gagné un concours.
Aristide sympathise avec Gérard qui est là pour tenter de reconquérir son ex, qui doit se marier avec un autre. Aristide tente de l'en dissuader, en lui vantant les mérites de son épouse, qui sera bientôt sa veuve.
C'est drôle, mais d'un humour grinçant, pas très optimiste...
08:35 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0)