08/04/2010
Kirghizie
L'impression que m'a laissé la Kirghizie, quand je m'y suis rendu, il y a un peu plus de dix ans, était l'arriération économique, le népotisme du pouvoir, la division entre russophones et autochtones, les uns et les autres n'ayant aucune idée de ce que pouvait être la démocratie, l'Union européenne et toutes ces choses lointaines.
J'avais ramené des chapeaux traditionnels reconnaissables entre tous, après des heures passées dans la steppe.
M. Bakiev, le Président qui vient de s'enfuir, était lui-même arrivé au pouvoir en mars 2005 à l'issue d'une révolution dite "des tulipes", émaillée de violences, promettant de démocratiser le pays et de mettre fin à la corruption.
A première vue, il ne s'agit pas d'une révolution, mais d'un simple "changement de personnel" et le nouveau pouvoir, sil se maintient, ne devrait pas être fondamentalement différent du régime en place.
Malgré des ressources naturelles importantes, notamment de l'or, de l'uranium et de l'hydroélectricité, qui poussent les exportations, la pauvreté touche particulièrement le Kirghizistan., qui bénéficie de l'aide financière de Moscou et de Washington, ainsi que de la Chine voisine, mais reste lourdement dépendant des transferts d'argent en provenance des travailleurs émigrés en Russie. Or cette manne, qui représente 45% du PIB, a fondu de 30% l'an dernier du fait de la crise. |
16:23 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : kirghizie