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13/04/2023

Journaliste du Pakistan à l'exil

Dissident club

texte : Taha Siddiqui

dessin : Hubert Maury

couleur : Arriane Borra & Elise Follin

éditions Glénat

 

L'album commence un peu comme "L'Arabe du futur". Taha Siddiqui raconte son enfance, puis son adolescence et sa jeunesse, à Djeddah où travaille son père qui se radicalise dans la religion avec des principes dignes du Moyen-âge.

Nous en apprenons beaucoup sur le Pakistan, ses dictateurs militaires successifs,  leur hypocrisie et leur double jeu.

"Financé par les fonds américains et saoudiens, Zia formait et armait les djihadistes pour aller se battre en Afghanistan."

"Quand une fille rencontre un garçon, ils ne sont jamais seuls...il y a toujours un troisième individu avec eux : Satan !"

"Sans les djihadistes, plus de djihad au Cachemire, plus de contrôle religieux sur la population." "Qui s'occupera de l'action sociale dans ce pays si on dissout les groupes djihadistes ?"

"mon père prêche dans une mosquée chiite et s'il apprend que je sors avec un sunnite...il mourra de honte !"

"si mon futur mari découvre qu'il n'est pas mon premier amant...ce sera la honte pour lui, pour ses parents et pour toute la société."

Diplômé d'une prestigieuse université, Taha choisit le journalisme, à la grande fureur de son père qui comptait sur lui pour développer son agence de pélerinnage à La Mecque. A la télévision qui est une invention du diable ! Et Taha n'hésite pas à poser des questions qui ne peuvent que déplaire aux militaires. Il obtiendra, avec deux journalistes français le prix "Albert Londres".

Victime d'une tentative d'enlèvement et d'assassinat, Taha n'a plus le choix : il part à Paris avec femme et enfants. Les services de renseignements français l'informe que son nom figure sur une liste noire établie par les militaires et  lui conseille "de ne plus remettre les pieds au Pakistan."

Il a voulu créer une tribune aux dissidents du monde entier : le "dissident club" !

Les dessins sont clairs et aérés, rendant la lecture particulièrement facile.

 

 

10/11/2016

Pakistan : clé de la stabilité du monde

Le syndrome pakistanais

Christophe Jaffrelot

éditions Fayard

 

Le syndrome pakistanais est un instabilité permanente ayant trois causes : les tensions entre un Etat unitaire et des identités ethniques fortes ; les tensions entre des politiques autoritaires (militaires ou civiles) et des aspirations démocratiques ; des tensions entre des conceptions concurrentes de l'Islam.

Deux racines de leur syndrome : "la peur de l'Inde et la préservation du statut des élites."

Le Pakistan a été créé, par séparation de l'Inde devenant indépendante, sur une base religieuse musulmane, voulue "par une élite décidée à défendre ses intérêts contre les hindous puis contre la plèbe."

"Première opération de "purification ethnique" de l'histoire moderne" Dix millions de personnes déplacées, un million de morts...

Résultat : "faiblesse persistante de la pression fiscale, absence de réforme agraire", "la pauvreté de masse reste la règle", "la monopolisation du pouvoir social par une mince élite, le creusement des inégalités et l'absence de forces de gauche" et "les hommes politiques restent les champions de l'enrichissement personnel."

Au nom de la lutte contre le communisme, puis contre le terrorisme, les USA apportent "une aide civile considérable" et une "manne militaire." "Dès lors qu'ils paient, les Etats-Unis obtiennent du Pakistan des concessions qui affectent sa souveraineté." Ce qui engendre "un solide antiaméricanisme."

"L'Etat pakistanais est en grande partie responsable de l'essor du sectarisme, du jihadisme et du mouvement taliban."

 

 

20/08/2010

l'Union européenne et le Pakistan

L'Union européenne et le Pakistan

 

 

Les médias commencent à parler du Pakistan, la télévision à montrer des images.

L'ONU a déclaré, il y a maintenant plusieurs semaines, que la catastrophe est pire que le tsunami.

Les zones inondées sont de la taille de l'Italie.

20 millions de personnes sont touchées.

Et la mousson n'est pas terminée...

 

La dernière récolte a été bonne, ce n'est pas la nourriture qui manque, le problème est de la distribuer, ainsi que les abris, les médicaments, les filtres pour avoir de l'eau potable...

L'aide urgente concerne la logistique.

 

Dès le 31 juillet, l'Union européenne a débloqué en urgence 30 millions d'euros, puis 10 millions supplémentaires,  le 11 août, et de nouveau 30 millions hier, soit un total de 70 millions. Les Etats membres ont débloqué 50 millions d'euros. Le total de l'aide européenne représente un tiers de l'aide demandée par l'ONU.

 

L'aide de l'Union européenne passe par son organisation spécialisée dans l'aide humanitaire ECHO, dont la situation financière, déjà très sollicitée, en particulier par la catastrophe haïtienne, va demander d'une part une augmentation budgétaire, d'autre part de repenser l'organisation de la capacité de réponses de l'Union européenne aux désastres naturels...et la suite.

Comme en Haïti, l'impact désastreux de la déforestation prouve la nécessité d'avoir une politique forestière à long terme.

Comme en Haïti, il faut déjà penser aux semailles et aux prochaines récoltes, pour que les sinistrés ne soient pas durablement dépendants.

 

Selon un sondage d'"Eurobaromètre", réalisé après  Haïti, mais avant la catastrophe pakistanaise, 79% des Européens jugent important que l'Union européenne fournisse de l'aide humanitaire en dehors de ses frontières. Chiffre réconfortant, mais en baisse par rapport à 2006, année où 88% des Européens partageaient ce sentiment.

 

58% des Européens estiment que l'aide humanitaire est plus efficace si elle est apportée collectivement par l'Union européenne.

 

   

09:24 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, pakistan