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22/08/2008

Géorgie : La Présidence de l'UE devant la commission des affaires étrangères du Parlement européen

Le ministre délégue, Jouyet,  rappelle les évènements :

Le 8 août, l'armée russe pénètre "sans aucun mandat international", dans "le reste du territoire géorgien" (la Présidence française considère donc l'Ossétie du Sud comme faisant partie du territoire géorgien), "au mépris des principes de base de la légalité internationale (respect des frontières)".

La priorité immédiate de la Présidence a été d'obtenir un cessez-le-feu, afin de donner un répit à la population civile.

Dès le 10 août le ministre français accompagné du ministre finlandais, représentant la Présidence en exercice de l'OSCE, se trouvait à Tbilissi.

 

Principes de base pour la négociation,  avec la Géorgie et la Russie, puis pour l'accord entre elles:

- cessez-le-feu ;

- retrait des troupes sur leurs positions initiales (non encore effectué ; promis à plusieurs reprises par le Président russe -mais les décideurs russes sont-ils unanimes ? en attente du retrait russe de la part de l'armée géorgienne) ;

- engagement à ne pas utiliser la force ;

- libre accès humanitaire (pas encore effectif, malgré les efforts de la Commission européenne, d''ECHO et de l'UNHCR) ;

- observation neutre pour veiller à la transparence de l'application de l'accord (20 observateurs de l'OSCE s'ajoutant aux 8 déjà sur place ; refus russe de la proposition de 100 observateurs) ;

- mécanisme international pour assurer la stabilité et la sécurité de la région.

 

La nouvelle priorité consiste à obtenir l'application de l'accord.

 

La situation future doit être discutée dans les lieux appropriés :

- l'ONU : résolution du Conseil de sécurité, mandat éventuel...

- OSCE.

 

L'UE, par l'intermédiaire de sa Présidence en exercice a joué un rôle majeur.

"Jusqu'où auraient été les Russes si nous n'étions pas intervenus ?"

L'unité du Conseil, le 13 août a renforcé la crédibilité de l'UE aux yeux de la Russie.

Le Conseil a donné mandat à Javier Solana et a demandé à la Commission d'étudier le renforcement de la présence sur place de l'UE.

Le Conseil examinera début septembre l'avenir des relations entre l'UE et la Russie, à la lumière des évènements passés ("il n'est pas possible de faire comme si de rien n'était") et des prochains jours (respect des engagements), et en tenant compte de l'interdépendance entre l'UE et la Russie. Le dialogue sera poursuivi.

 

A ceux qui ont évoqué la saisine de la Cour Pénale Internationale, le ministre a rappelé que la Géorgie avait évoqué cette possibilité. La CPI est compétente pour les crimes de guerre.

 

A ceux qui faisaient un parallèle avec le Kosovo, le ministre a souligné deux différences :

- le Kosovo se situe dans le cadre du démembrement d'un Etat fédéral disparu ;

- le processus de négociations aboutissant à l'indépendance du Kosovo a duré dix ans.

 

 

Tour de table des porte-parole des groupes politiques :

 

Les critiques ont été généralement très dures à l'égard de la Russie :

- les séparatistes sont financés et contrôlés par la Russie ;

- la Russie n'est pas neutre, elle fait partie du problème, pas de la solution ;

- un Etat souverain a été agressé ;

- l'intégrité territoriale de la Géorgie doit être respectée ;

 

Les groupes de droite en tirent comme conséquences :

- pas de complaisance ;

- remise en cause des négociations de l'Accord d'association (PPE, UEN).

- L'UEN remet en cause les Jeux Olympiques d'hiver à Sotchi.

 

Mais certains ont souligné que l'UE devait continuer le dialogue avec la Russie, dont l'UE a besoin dans d'autres conflits, en particulier l'Iran.

 

Consensus pour:

-aider la population civile ;

- le retour à la situation de statuquo ;

- chercher une solution politique durable ;

- rappeler la souveraineté et l'intégrité de la Géorgie ;

- rappeler le respect des règles de l'OSCE et le rôle prépondérant de cette organisation ;

- la nécessité de l'unité des pays membres de l'UE.

 

Les Ossètes acceptent d'avoir des passeports russes, car ceux-ci rendent plus facile l'obtention de visas pour entrer dans l'UE.

Demain : l'intervention de la ministre géorgienne des affaires étrangères. 

08:23 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géorgie, russie

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