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09/09/2008

Je n'ai jamaisrencontré Mitterrand...

Je n'ai jamais rencontré Mitterrand, ni sa femme, ni sa fille...

 

Etienne Liebig

 

Editions La Musardine

 

 

"On était nombreux à attendre depuis longtemps la réalisation de ce grand rêve, fondant des espoir insensés et imaginant que la société allait se retourner comme un gant. Souvenez vous, nous avions tout juste 20 ans, et nous prenions le pouvoir...Enfin presque !"

 

Ce roman est supposé être le journal d'un jeune bricoleur, plombier sans fiche de paye ("travailleur occasionnel, non déclaré, et prêt à tout pour survivre") ancré à gauche et ayant rêvé de revanche sociale et de "vie changée".

 

Du 10 mai 1981 à l'été 82, les principales décisions politiques marquent, ou non, sa recherche d'une vie meilleure.

Précision : contrairement à ce qu'écrit l'auteur, Pierre Joxe n'a jamais été Premier secrétaire du PS : en 81, c'était Jospin !

 

Il rêve de rencontrer, au moins apercevoir,  François Mitterrand ("J'avais un peu l'impression que Mitterrand avait été élu pour moi"), et n'hésitera pas, pour cela,  à se faire embaucher dans une équipe de "sécurité" un peu facho.

 

J'ai rencontré quatre fois François Mitterrand, jamais pendant sa présidence : à l'occasion de la sortie de son livre "ma part de vérité" (il m'a fait parlé de mes études), à l'occasion des élections législatives de 78 (j'étais suppléant), à l'occasion d'une conférence de presse pour laquelle il avait souhaité ma présence...avec quelques autres, lorsque j'étais secrétaire national des cheminots socialistes, et quand il est passé au siège du PS,  à la fin de son deuxième septennat. 

 

 

Le héros ne rencontrera jamais Mitterrand, ni sa femme, ni sa fille, mais il fera des rencontres sympathiques qui enrichiront sa connaissance de la littérature, de la sociologie, de l'art moderne, de la musique, en particulier le "vieux" jazz...et des variations rendues possibles par la sexualité des femmes, et des hommes.

 

Ce livre, de réflexions entrecoupées de scènes de la vie quotidienne, donc de sexe,  m'a donné envie de lire les autres livres, aux titres prometteurs,  d'Etienne Liebig : "Comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle", "Comment draguer la militante dans les réunions politiques" et "Osez coucher pour réussir".

 

Probablement qu'ils démontrent, comme celui-ci, que la meilleure recette de séduction reste l'humour et la tendresse.

 

 

Extraits

 

"Chez les pauvres, quand tu te drogues, tu n'es pas un malade, tu es un délinquant"

 

"Les pauvres types essayent toujours de justifier leurs saloperies. C'est la différence avec les bourgeois qui les revendiquent. La honte appartient aux pauvres."

 

"J'ai pensé à Primo Levi. Qu'aurait-il donné pour n'être prisonnier que du besoin d'argent ?"

 

"Qui possède le verbe possède le pouvoir"

 

"Bourdieu met en parallèle le capital économique et le capital culturel, l'accès aux livres, aux musées, aux savoirs..."

 

"Incontestablement les riches ont du goût : c'est si facile de préférer le bois au plastique, la pierre de pays au béton, le feu de cheminée aux jeux télévisés"

 

"Pas de musique de Coltrane ou de Bach quand on a la chance d'être bercé par le chant naturel des cigales. C'est chiant les cigales !"

 

"ça me laissait aussi froid qu'un dessin de Faizant dans le Figaro"

 

"Dans le Sud, ceux qui ne sont pas mafieux sont des flics"

 

"Les artistes savent récupérer ces moments de décalage et de doutes dans leur propre vie pour les communiquer aux autres"

 

Citation

 

"On ne désire pas une personne parce qu'elle est belle, mais elle est belle parce qu'on la désire" (Spinoza ?)

 

08:46 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, mitterrand

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