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27/09/2009

Le cuisinier de Talleyrand

Le cuisinier de Talleyrand

 

Jean-Christophe Duchon-Doris

 

10/18 n°4038

 

 

Vienne, hiver 1814/1815 : le congrès s'amuse, les bals succèdent aux réceptions grandioses pour occuper tous les princes et diplomates, généralement bien accompagnés, qui doivent se partager l'Europe tandis que Napoléon, vaincu est à l'ile d'Elbe.

 

Un meurtre atroce a lieu à proximité du château de  Schönbrunn, où séjourne "l'Aiglon", héritier putatif de l'Empire napoléonien.

Très vite le policier chargé de l'enquête, fils batard d'un prince croate et d'une tzigane, découvre l'identité de la victime : le maître rôtisseur de Talleyrand,  lequel a fort à faire pour réinsérer la France dans le concert des Nations, comme puissance qui compte. Il le fera en jouant des craintes suscitées par les volontés hégémoniques de la Russie et de la Prusse.

L'énigme policière est un bon prétexte pour suivre les méandres de la diplomatie.

 

Pour réussir son opération de séduction, Talleyrand compte sur sa ravissante nièce, Dorothée,  mais aussi sur son maître-queux, Augustin Carême, "monstre de travail, curieux de tout et attentif au moindre détail", qu'il a amené avec lui de Paris, et qui donne toutes ses lettres de noblesse à l'art culinaire...et sur qui pèsent tous les soupçons. "Il était le représentant de cette classe d'hommes à l'énergie exceptionnelle qui avaient profité des formidables remous de la Révolution et de l'Empire pour monter à la surface et s'y maintenir à la force des bras. Le contraire de tous ceux qui ne devaient leur rang qu'au seul mérite de leur naissance."

Chaque chapitre est un menu qui fait rêver.

 

Un complot bonapartiste constitue une autre piste, via une mystérieuse "Société de l'arbre de gourmandise", qui considérait que "la connaissance dont Dieu entendit priver l'homme était celle du plaisir des sens, de la volupté et de la jouissance".

 

Nous ne saurons qu'à la fin qui a tué. Dommage que le style soit parfois ampoulé.

 

 

"Quel que soit le prix de la brièveté, il ne faut point l'acheter aux dépends de l'exactitude"  (Talleyrand)

 

"Le monde ne se jauge qu'à deux mesures : celle de l'ennui et celle de l'agrément. L'ennui gagne chaque jour du terrain et l'agrément, à le poursuivre, demande toujours moins de pudeur et toujours plus d'audace"

 

09:08 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

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