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26/03/2010

l'autre Dumas

L'autre Dumas

 

De Safy Nebbou

 

Avec Gérard Depardieu et Benoît Poelvoorde

 

 

"Plus je fais l'amour, plus j'ai envie de faire la révolution, plus je fais la révolution, plus j'ai envie de faire l'amour".

Ce slogan de Mai 68 aurait pu être celui de Jules Maquet, et d'Alexandre Dumas,  en cette année 1848.

Jules Maquet, monarchiste, collaborateur du républicain Alexandre Dumas, tombé amoureux d'une jeune passionaria républicaine, et se laissant passer pour son célèbre patron, pour séduire la belle.

 

Sur fond de cette histoire d'amour, la relation compliquée de Maquet et de Dumas.

Maquet, historien,  pouvait légitimement penser que "Les trois mousquetaires" et "Le comte de Monte-Cristo" lui devaient autant qu'à Dumas. Dumas n'aurait jamais pu les écrire, pas plus que des dizaines de milliers d'autres pages, sans l'aide de Maquet. Mais Dumas était un auteur connu avant de rencontrer Maquet, et Maquet n'a jamais rien pu produire seul, malgré ses tentatives. Il avait quelques raisons d'envier la gloire et les succès féminins de Dumas.

 

Le film montre un aspect moins connu de Dumas : ses engagements politiques,  républicains, affirmés en 1830 et 1848,  qui vont l'amener, comme Victor Hugo, à s'exiler à Bruxelles au moment du coup d'Etat de Napoléon "le petit". Même si certains affirmaient à l'époque qu'il fuyait ses créanciers au moins autant que la tyrannie.

 

Une polémique est née  parce que le rôle d'Alexandre Dumas, "quarteron", comme il se qualifiait lui même,  a été confié au berrichon Gérard Depardieu.

Alexandre Dumas "père" (pour le distinguer d'Alexandre Dumas "fils", auteur de "La dame aux camélias") est le fils du général Dumas, prénommé également Alexandre, républicain au point de démissionner plutôt que de servir un autre régime que la république, métis, sa mère étant Haïtienne. L'auteur du "Vicomte de Bragelonne" est donc "bronzé". Mais ce qui le caractérise avant tout n'est pas la couleur de sa peau mais sa truculence : il aurait pu être un personnage de Rabelais, et Depardieu était le mieux à même d'incarner cet homme gourmand de la vie, de la nourriture et des femmes (une douzaine d'enfants d'autant de mères !).

Poelvoorde est loin des personnages qu'il joue habituellement, et prouve qu'il est un grand comédien.

Il forme avec un Depardieu un tandem de grand talent dans un film plaisant.

08:13 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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