Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/11/2010

Mario Vargas Llosa contre les utopies politiques en Amérique latine

Rêve et réalité de l'Amérique latine

 

 

Avant de se voir décerner le Prix Nobel de littérature, Mario Vargas Llosa a écrit,  pour la revue "Problèmes d'Amérique latine", un article dans lequel il fustige les fantasmes projetés par les Européens sur l'Amérique latine. "L'Amérique latine est une réalité fictive sur laquelle ils reportent leurs utopies frustrées".

A commencer par les rêves des "conquistadors" : "ce qui était impossible dans l'Ancien Monde devenait possible", l'El Dorado !

Fantasmes de révolution, par procuration, réveillés par Cuba,  "dictature qui a le privilège d'être la plus longue de celles qu'a connues l'Amérique latine". "Pourquoi ce qui est mauvais pour les Européens serait-il bon pour les Latino-Américains ?". "Avec "la mentalité des anciens colonisateurs pour lesquels l'Amérique latine n'était pas une réalité, mais une fiction".

 

"En matière politique, à la différence de ce qui se passe dans le monde artistique et littéraire, il convient de distinguer très clairement la réalité de la fiction." "La confusion de la réalité et de la fiction a toujours eu des conséquences tragiques pour l'humanité".

Il dénonce ces "écrivains et artistes occidentaux qui, déçus par leur propre culture, partirent à la recherche d'autres plus à même de satisfaire leurs appétits d'exotisme, de primitivisme, de magie, d'irrationalité et d'innocence, et qui firent de l'Amérique latine la cible de leurs utopies". "L'Amérique latine ne paraît avoir d'autre raison d'être que de servir de scène à leurs chimères romantiques."

Il trouve particulièrement dangereuse "la guerre des races que certains progressistes irresponsables utilisent pour faire de l'agitation et de la propagande".

"Que l'utopie se cantonne à notre littérature et à nos arts !"

Dans le domaine politique et social, "seule la vision réaliste - le pragmatisme de ce qui est possible dans un cadre où coexistent la légalité et la liberté - amène le progrès et la prospérité."

"Nous avons besoin de créer un monde où le bonheur ne s'atteint pas en niant la réalité, ni en se réfugiant dans le rêve et la fiction, mais en regardant la vie réelle en face".

 

 

Dans le même numéro de la revue "Problèmes d'Amérique latine", un article de Gilles Bataillon, directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes et Sciences Sociales, qui s'attaque au mythe de "Che" Guevara qui "incarne la figure du héros révolutionnaire", mais que l'article montre comme "au premier chef,  le théoricien du pouvoir absolu de Castro", "apologiste du pouvoir de l'égocrate".

 

08:15 Publié dans Amérique latine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

Les commentaires sont fermés.