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28/01/2012

A la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis

Ciudad Juarez

Gérard De Villiers

SAS n°190

 

Ciudad Juarez, capitale de l’Etat mexicain du Chihuaha. Un centre névralgique du trafic de drogue entre le Mexique et les Etats-Unis.

"Ciudad Juarez incarne l'enfer de la violence, sous le regard ambigu des forces publiques", titrait Le Monde, dimanche dernier, dans un dossier de trois pages de son supplément de géopolitique.

Cette importance stratégique dans le trafic mondial de drogue comporte quelques inconvénients : une guerre sans pitié entre gangs pour contrôler le marché, qui donne à la ville un sinistre record de morts violentes (presque 5.000 par an). « L’atmosphère de terreur qui règne sur la ville décourage les gens de sortir ».

Pourquoi la drogue passe particulièrement par Ciudad Juarez ? Parce que les entreprises américaines ont mis en place le système des « maquiladoras », ces entreprises d’assemblage, à la main d’œuvre essentiellement féminine, beaucoup moins chère qu’aux Etats-Unis. Cela implique une noria de camions impossible à contrôler. Les spécialistes estiment que 200 tonnes de drogue passent chaque année aux Etats-Unis par Ciudad Juarez. Les trafiquants règnent, par la même occasion, sur le passage des clandestins qui, éventuellement payent leur passage contre leur implication dans le trafic de drogue.

Bien entendu, les milliards de profit du trafic permettent de payer bien des hommes de main, « prêts à devenir sicario (tueurs) pour très peu d’argent. C’était leur seul espoir : analphabètes, sans formation, ils n’avaient aucune chance dans la vie ». Mais également des policiers, à commencer par les policiers locaux. Mais il semblerait que quelque policier américain de la DEA (l’Agence anti-drogue américaine) ne soient pas au dessus de tout soupçon. Là non plus De Villers n’invente rien.

De tout cela il résulte une impunité totale et une absence de valeur de la vie, dont les femmes sont souvent victimes : 713 femmes assassinées en six ans !

Le roman fait une petite incursion à Ciudad del Este, capitale de la « région des trois frontières », entre l’Argentine, le Brésil et le Paraguay, « zone franche », dans tous les sens du terme, effectivement connue par les géopoliticiens comme étant la zone de tous les trafics, en particulier comme un point de rencontre entre les trafiquants de drogue et les terroristes, en particulier islamistes.

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

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