24/05/2012
Les économies américaine et européenne ne sont pas indépendantes
Economie
Rencontre avec l'Ambassadeur de l'UE aux USA
Les Américains observent avec inquiétude la crise européenne et la montée de l'extrême droite. Ils ont tendance à en conclure que le modèle européen ne fonctionne pas. En raison de l'interpénétration des économies américaine et européenne, la récession en Europe a des conséquences sur l'emploi aux USA.
La priorité porte donc sur la croissance et l'emploi. L'élection de François Hollande change la donne. Les Américains espèrent que l'Allemagne, ainsi que la Chine, relancent leur consommation intérieure et donc la croissance.
Des accords entre les USA et l'UE sur les normes et les standards permettraient de ne pas se les voir imposer.
Les "prêts étudiants" constituent le principal poste de l'endettement des particuliers américains.
Rencontre avec le Député Meeks :
La Droite veut moins d'Etat, mais les coupes budgétaires se font toujours au détriment des pauvres et de la classe moyenne. Dans certaines zones, plus de la moitié des jeunes sont au chômage, comme en Europe.
La mondialisation ne profite pas aux USA. Beaucoup de choses ne sont plus fabriquées dans le pays.
Peur de voir la crise de l'UE s'étendre aux USA.
La Grèce est-elle contagieuse ?
Quelles sont les alternatives à l'austérité ?
- Une politique de grands travaux.
- Une harmonisation UE / USA, en commençant par les services, puisque cela semble trop compliqué d'avoir un accord global, incluant l'agriculture.
- Une lutte contre les paradis fiscaux.
- Une coupe dans les dépenses de défense.
Robert Zoellick (Banque mondiale)
Il faut une meilleure intégration économique UE / USA face à la vitesse de l'émergence des pays en voie de développement qui devront changer de modèle de développement pour une prochaine étape.
Olivier Blanchard (FMI)
L'austérité est contraire à la croissance.
La relance peut se faire par des taux d'intérêt très bas. Les PME ont particulièrement besoin de crédits bon marché.
La Grèce, l'Espagne et le Portugal ont un problème de compétitivité.
La solidarité européenne semble faible.
Les fonds de placement transfèrent leurs capitaux de l'Europe vers le Brésil.
La fiscalité a un rôle important à jouer. Le FMI propose une TVA sur toutes les activités financières des banques, en ayant conscience du risque que les banques répercutent cette taxe sur les emprunteurs. Ce qui entraînerait une diminution des crédits à un moment où il faut les faciliter pour relancer la croissance.
Sénateur Cardin :
La crise provoque d'une part une montée du conservatisme ("Tea party) et du nationalisme, de l'autre des révoltes ("indignés").
Les Américains veulent protéger leur agriculture et leurs manufactures.
Changement climatique : il y a une prise de conscience de l'enjeu et une véritable politique de l'administration Obama (taxes sur les pollutions, encouragement des véhicules électriques).
08:00 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0)
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