30/10/2013
en suivant les Roms
Des nouvelles d’Alain
Emmanuel Guibert, Alain Keler, Frederic Lemercier
Extrait de « Grands reporters », récits graphiques
Editions Les Arènes XXI
Alain est photographe. Il s’’intéresse aux « minorités ethniques dans l’ex-monde communiste », « dans les frontières découpées par les guerres du siècle passé ». Il pourrait ajouter « et par Staline ou Tito ». « Au cœur des massacres et des exodes. »
Il s’intéresse en particulier à « une sorte de minorité des minorités : les Roms ».
Bien avant l’actualité récente, la première fois qu’Alain a photographié des Roms, c’était au Kosovo. Lors de la guerre du Kosovo, les Roms ont choisi le mauvais camp : les Serbes, contre la majorité albanaise. En 1999, identifiés à des collaborateurs de l’ennemi serbe, les forces armées albanaises du Kosovo ont incendié leurs maisons, les obligeant à fuir en Serbie, dans des camps de réfugiés. « Des gens chassés par la guerre, qui partent en catimini vers l’inconnu et qui n’ont plus rien. ». « Souvent, où il y a des rails, il y a des Roms. »
« Gênés par une misère si noire, on osait pas photographier ». Les dessins se mêlent donc aux photos.
En Serbie, Alain rencontre une assistante sociale qui aide les Roms. « Elle plaide sans désemparer pour l’école ».
En république tchèque et en Slovaquie, Alain voit des groupes « qui réclament publiquement la solution finale pour les Roms ». «40% de chômage, et les calamités qui vont avec ». « Les plus démerdards tondent les plus démunis : l’économie des miséreux ». « De nombreux incendies criminels visant des Roms ont lieu ».
A suivre les Roms, Alain se retrouve en France. « La très grande pauvreté aux portes de Paris, je connaissais son existence, j’ignorais son ampleur. » « Une organisation comme Médecins du monde met en œuvre aujourd’hui, chez nous, les mêmes procédures sanitaires que dans les pays en guerre ou en situation de catastrophe naturelle. »
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
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