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15/12/2018

Bohême-Moravie

Munich

Robert Harris

éditions Plon

 

Septembre 1938. Mussolini a servi d'intermédiaire entre Chamberlain et Hitler afin de trouver un accord sur les Sudètes, cette partie de la Tchécoslovaquie majoritairement peuplée de citoyens d'origine allemande, mais attribuée à la toute nouvelle Tchécoslovaquie,  après la Première Guerre mondiale.

Daladier, Président du Conseil des ministres,  est également invité. Il parlera rapidement de "traquenard". Robert Harris lui attribue un rôle très effacé.

Le chantage d'Hitler est simple : soit les Tchèques quittent les Sudètes, soit c'est la guerre. Seulement vingt ans après la fin de la grande tuerie. La France et le Royaume-Uni avaient promis, par Traités, de défendre la Tchécoslovaquie contre d'éventuels agresseurs. La diplomatie française, passant des accords de défense multiples, est en complète contradiction avec la stratégie de l'Etat-Major, entièrement défensive.

Les opinions publiques française et britannique ne veulent pas "mourir pour les Sudètes." Les foules acclament Chamberlain et Daladier à leur retour dans leur capitale respective. Chamberlain semble penser sérieusement avoir sauvé la paix. Daladier, plus lucide, déclare en petit comité "Ah les cons, s'ils savaient". Il était persuadé qu'il se ferait conspuer à son retour en France. L'Assemblée nationale approuve massivement l'accord de Munich.

Churchill, adversaire de Chamberlain au sein du parti conservateur déclare : "Ils avaient le choix entre le déshonneur et la guerre. Ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre."

Dommage que Robert Harris ne reprennent pas ces citations de Daladier et Churchill.

Moins de six mois plus tard, Hitler raye de la carte d'Europe la Tchécoslovaquie en instaurant un protectorat allemand sur la Bohème-Moravie, et en donnant son indépendance à la Slovaquie, dirigée par un gouvernement pro-nazi.

D., de Robert Harris sur l'affaire Dreyfus,  est un de mes livres préférés. J'ai été un peu déçu par Munich qui n'est pas mauvais quand même.

 

"Chamberlain était aussi égocentrique que Hitler : le Premier ministre amalgamait toujours l'intérêt national et lui-même."

 

 

08:49 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, littérature

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