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20/05/2007

verre cassé

Verre cassé

 

 

Alain Mabanckou

 

 

Editions du Seuil : en format "poche" : Points P1418

 

 

 

Alain Mabanckou a reçu cette année le prix Renaudot.

 

La presse avait beaucoup parlé de lui déjà l'année dernière pour un "grand" prix littéraire, pour "verre cassé". Il s'était contenté, pour ce livre, du "prix des cinq continents de la francophonie", du prix "étonnants voyageurs" et du prix "Radio France Outremer", ce qui n'est déjà pas si mal. Et ce livre mérite tout cela. Du même auteur j'avais déjà lu "les petits fils nègres de Vercingétorix" et je n'avais pas trouvé le livre à la hauteur de son excellent titre et "African psycho", dont je vous parlerai peut-être.

 

Dans "verre cassé", le talent de Mabanckou explose, il n'y a pas d'autre mot.

 

Professeur de littérature francophone à l'UCLA (Université de Californie, Los Angeles) il truffe son récit de références qui sont autant de clins d'œil.

 

Il se réfère à Fréderic Dard, mon auteur préféré,  et je suis persuadé que San Antonio apprécierait cette œuvre qualifiée de "truculente" par Bernard Pivot,   ce style inimitable mais manifestement inspiré dont voici un extrait :

 

"je lui ai dit que je laissais l'écriture à ceux qui chantent la joie de vivre, à ceux qui luttent, rêvent sans cesse à l'extension du domaine de la lutte, à ceux qui fabriquent des cérémonies pour danser la polka, à ceux qui peuvent étonner les dieux, à ceux qui pataugent dans la disgrâce, à ceux qui vont avec assurance vers l'âge d'homme, à ceux qui inventent un rêve utile, à ceux qui chantent le pays sans ombre, à ceux qui vivent en transit dans un coin de la terre, à ceux qui regardent le monde à travers une lucarne, à ceux qui écoutent du jazz en buvant du vin de palme, à ceux qui savent décrire un été africain, à ceux qui relatent des noces barbares, à ceux qui méditent loin là bas, au somment du magique rocher de Tanios, je lui ai dit que je laissais l'écriture à ceux qui rappellent que trop de soleil tue l'amour, à ceux qui prophétisent le sanglot de l'homme blanc, l'Afrique fantôme, l'innocence de l'enfant noir, je lui ai dit que je laissais l'écriture à ceux qui édifient une maison au bord des larmes pour y héberger des personnages humbles, sans domicile fixe, des personnages qui ressentent la compassion des pierres, tant pis pour les agités du bocal, tant pis pour les nostalgiques tirailleurs sénégalais qui tirent à hue et à dia la fibre du militantisme, et ces gars ne veulent pas qu'un nègre parle des bouleaux, de la pierre, de la poussière, de l'hiver, de la neige, de la rose ou simplement de la beauté pour la beauté, tant pis pour ces épigones intégristes qui poussent comme des champignons, et ils sont nombreux ceux là qui embouteillent les autoroutes des lettres, ceux là qui profanent la pureté de l'univers,  ce sont ceux là qui polluent la vraie littérature de nos jours".

 

Je sais que "verre cassé" à été adapté pour le théâtre. Je n'ai pas eu la chance de voir cette adaptation, et je le regrette.

 

 

 

09:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (20)

19/05/2007

Dangereuse séduction

Dangereuse séduction

 

 

(Perfect stranger)

 

De james Foley

 

Avec Halle Berry

 

 

C'est un film policier, dans l'air du temps : dans le monde de la pub et d'internet.

 

Manquant un peu de rythme, mais dont la fin est totalement inattendue.

 

Halle Berry est très belle, à convertir le pire des racistes.

 

Bruce Willis joue sobrement.

 

 

10:05 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (4)

18/05/2007

je crois que je l'aime

Je crois que je l'aime

 

 

Avec Vincent Lindon, Sandrine Bonaire et Jean-François Berléand

 

 

C'est l'histoire d'un patron qui tombe amoureux d'une artiste, mais comme il a eu de mauvaises expériences antérieures, il demande à son chef de la sécurité d'enquêter sur elle.

 

C'est une comédie romantique et dès le départ tout le monde sait que ça se terminera bien.

 

Les rebondissements, les situations et surtout les dialogues sont excellents et cela fait longtemps que je n'avais pas autant ri et souri au cinéma.

 

Vincent Lindon est un peu trop sympa et "cool" pour être crédible en patron d'une multinationale.

 

Sandrine a un sourire irrésistible. Elle n'a aucun mal à nous faire croire que la femme qu'elle joue est belle et cultivée, pleine d'humour. Quel hasard de la vie a pu faire qu'elle soit encore seule ? Il était temps qu'elle rencontre le prince charmant !

 

Berléand est irrésistible en ancien flic décalé.

 

Bref une comédie sympathique, parfaite pour un long week-end.

 

 

 

09:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

17/05/2007

come back

Come back

 

(Music and lyrics)

 

De marc Lawrence

 

Avec Hugh Grant et Drew Barrymore

 

 

 

Le titre anglais est plus explicite : il y a la musique et les paroles, qui s'accordent pour faire une chanson...comme l'homme et la femme.

 

Car il s'agit d'une comédie romantique dans laquelle on sait, dès le début, que les deux héros sont faits l'un pour l'autre. Pas de surprise !

 

Les acteurs sont très bons, les dialogues excellents, la musique pas mauvaise.

 

Le titre "français" "come back" fait référence à la mode actuelle pour les chanteurs des années 60 et 70, comme le prouve le succès en France de la tournée "âge tendre et tête de bois", composée exclusivement de vedettes de ces années là.

 

En arrière fond, la même idéologie si populaire aux USA : si tu as du talent et que tu travailles, un jour tu auras ta chance...

 

 

 

09:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (27)

16/05/2007

Chirac s'en va

L'inconnu de l'Elysée

 

 

Pierre Péan

 

Editions Fayard

 

 

 

L'inconnu de l'Elysée, ce n'est pas celui qui va y entrer, mais celui qui en sort,  après une longue carrière politique.

 

Il est certain qu'il ne faut pas tirer sur une ambulance. On ne dit jamais de mal lors des pots de départ.

 

Il fallait bien un ancien trotskyste pour la réhabilitation de l'homme aux 1.000 casseroles.

 

L'avant propos de Péan est clair et osé : tout le monde l'attaque, tout le monde attaque son bilan, moi je vais le défendre...

 

Mais fallait-il pour cela être aussi excessif ?

 

D'après l'auteur, Chirac est un spécialiste de l'Asie, connaissant les dynasties chinoises mieux que les dirigeants chinois, les antiquités mieux que les experts les plus réputés, en remontrant aux spécialistes les plus "pointus" sur les arts "premiers", expliquant aux paléontologues les origines de l'humanité. Fils spirituel de Seghers, le "pape" de la poésie, Chirac serait également le "père" de l'avion Falcon et du Centre Pompidou.

 

Il serait, de même,  guérisseur, y compris de la leuco-encéphalite, par simple imposition des mains... et la magie de son verbe !

 

Comment le Vatican n'a-t'- il pas encore lancé une enquête sur ce faiseur de miracles ?

 

Que sont donc que les "affaires" face à toutes ces qualités ?

 

Comment cet homme n'aurait-il pas une mémoire qui fait "pschitt" dans un cerveau tellement plein ?

 

Ce n'est pas une biographie, au delà de l'hagiographie, c'est de l'art "pompier" !

 

Et dire que son successeur va probablement nous le faire regretter...

 

 

09:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (6)