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30/06/2007

African psycho

African psycho

 

 

Alain Mabanckou

 

 

Editions : Le serpent à plumes

 

 

 

 J'ai déjà parlé d'Alain Mabanckou,  et de son excellent "verre cassé", étape décisive dans sa montée en puissance vers l'obtention du prix Renaudot cette année.

 

"African psycho" était son cinquième roman,  et le lecteur sent bien qu'un écrivain de talent  était en train de naître.

 

C'est l'histoire d'un psychopathe, africain,  velléitaire et sans talent,  qui cherche dans le meurtre gratuit à donner un sens à sa vie.

 

Comme souvent dans les romans africains,  l'aventure est une bonne occasion de décrire les problèmes de la société, en l'occurrence non pas la société traditionnelle rurale, mais les banlieues de taudis où l'on s'efforce d'être tout de même fier de son quartier où "celui-qui-boit- de- l'eau-est-un idiot".

 

Une société dont les membres ne se voient aucun avenir et sont pourtant à la recherche de leur "quart d'heure de gloire", comme tout le monde, mais non de chance de le trouver que dans le crime.

 

 

14:15 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

29/06/2007

Journal d'une curée de campagne

Journal d'une curée de campagne

 

 

Michèle Stouvenot

 

 

Editions Plon

 

 

Michèle Stouvenot est journaliste au Journal du Dimanche, et quand il m'arrive de lire ce "quotidien du dimanche",  je ne manque jamais son "billet", juste à côté du dessin de Wolinski. Je dois même dire que ce sont les deux choses que je préfère dans le JDD.

 

Michèle Stouvenot a le sens de la formule, du jeu de mots et de la dérision.

 

 

Elle raconte, avec le prisme de l'humour,  la campagne présidentielle, "qui ressemble davantage à un polar noir qu'à un catéchisme",  comme un feuilleton plein de rebondissements, pour cette "curée" ("lutte avide pour s'emparer d'un pouvoir vacant",  selon le dictionnaire), entre deux candidats "people" (Gala contre Voici,  avec Match en arbitre),  avec des rappels amers, par exemple Kouchner déclarant "être de gauche, c'est s'efforcer de ne pas tromper" ou assassins, des citations venant généralement non pas d'adversaires mais "d'amis" ("Ségolène, la maldonne du PS", "l'image sans le son", "Egolène",  "le charisme de Ségolène, c'est qu'elle n'en a pas"- cette dernière citation étant de François Hollande, expert en la matière,  "J'ai l'impression de promener la Reine d'Angleterre" ; en face ce n'est guère mieux : "Sarkozy c'est Néron qui met le feu à Rome et pleurniche sur les flammes", "ce n'est pas parce que le renard se couvre de plumes qu'on va le prendre pour un poule"- François Bayrou qui selon Chirac "pète de vanité"), des anecdotes peu connues (Sarko demandant un sondage pour savoir si les Français étaient prêts à élire un mari trompé - curieux que Ségolène n'ait pas demandé le même au féminin...).

 

 

Michèle Stouvenot rappelle que début janvier Ségolène était encore en tête dans les sondages du premier tour et gagnait au second.

 

En janvier,  elle a voyagé,  et ses voyages ont été caricaturés ("chaque fois que Madame Royal franchit les frontières, elle passe les bornes" a déclaré un député UMP, et c'est l'impression qui est restée, malheureusement et injustement).

 

Et puis il y avait le problème des relations avec le Parti en général et avec son Premier secrétaire en particulier,  dont un proche déclare : "tant que durent les élections il se veut irréprochable. Une fois passées, il reprendra sa liberté, il quittera Ségolène", déclaration totalement passée inaperçue, mais peut-être est-ce Ségolène qui l'avait déjà quitté ?     

 

 

En conclusion,  pourrait se trouver l'affirmation d'un député européen anonyme : "la politique aujourd'hui c'est ça : dire des généralités, être plat, ne faire aucune analyse personnelle, employer un langage judéo-chrétien".

 

Je préfère le mettre sous forme de question car il y a aussi, malheureusement, en pire,  le cynisme triomphant, par exemple celui de Sarkozy déclarant : "Depuis que j'ai lancé l'idée d'un ministère de l'immigration, j'ai pris six points dans les sondages" et osant dire que "c'est Mai 68 qui a introduit le cynisme dans la société".

 

A moins de s'en tenir à l'angoissante question de Bernadette : " Mais qu'est-ce que je vais faire de Jacques toute la journée ?", ou pour mes camarades socialistes à cette remarque de l'un des nôtres : "l'unité des socialistes, c'est comme la Sainte Vierge, si elle n'apparaît pas de temps en temps, le doute s'installe" !

(Toutes les citations sont extraites du livre)

09:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2)

28/06/2007

Libéralisation du service postal

Communiqué de presse

 

 

Libéralisation postale: reculer pour mieux sauter?

 

 

Le Parlement européen s'engage, malheureusement,  dans la voie d'un compromis de résignation qui consiste pour l'essentiel à différer à 2011 la libéralisation totale des services postaux prévue par l'actuelle directive au 1er janvier 2009.

 

 

Si le service universel, est confirmé dans son principe et sa définition de 1997, le "domaine réservé" qui en constituait jusqu'alors le mode de financement le plus robuste, le plus simple et le mieux toléré en Europe, disparaitra en 2011 au profit d'un "menu" de solutions de financement, bureaucratiques et contestables, qui exposent le marché postal à des risques d'écrémage, et peuvent menacer à terme le prix unique du timbre.

 

 

Dans ce texte, l'aveuglement idéologique de la Commission européenne et le poids des lobbies atteignent le comble de leurs contradictions puisque le simple maintien des actuelles missions de service public de la Poste, nécessitera désormais des subventions publiques là où le domaine réservé assurait une péréquation interne sans recours au contribuable!

 

Le vote platement dilatoire de la commission transport du Parlement européen a été obtenu grâce à l'appât politique, juridiquement sujet à caution en l'absence de clauses de sauvegarde dans leurs Traités d'adhésion, d'une dérogation générale en faveur des nouveaux Etats membres leur permettant de différer à 2012 la libéralisation de leurs postes nationales.

 

 

Il faut s'alarmer de l'utilisation de plus en plus systématique par la Droite européenne, de cet artifice d'une "Europe à deux vitesses" à la seule fin d'obtenir de la part des Etats membres d'Europe centrale et orientale des majorités parlementaires de circonstance plus que de fond!

 

09:15 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)

27/06/2007

Triangulation etc.

"Triangulation", "disruption", "love mark"...

 

 

 

Petites explications de techniques de marketing utilisées dans la politique, trouvées dans "La femme fatale" :

 

 

"Disruption" : c'est la "rupture tranquille" de Sarkosy, c'est le "think different" d'Apple. Pour Ségolène cela a consisté à se démarquer des "éléphants" et donc du Parti, avec les inconvénients que l'on sait + l'utilisation d'internet qui a été positive.

 

 

"Triangulation" : technique, qui vise à chasser sur le terrain des idées de l'adversaire,  utilisée par Bill Clinton, puis par Tony Blair. Pour Sarko,  cela a consisté à citer Jaurès, Blum et même Mitterrand, pour Ségolène à sortir le drapeau tricolore, à faire chanter la Marseillaise, à préconiser l'encadrement militaire des jeunes délinquants et l'abolition de la carte scolaire.

 

Pour moi, à Aire, cela consisterait, par exemple, à proposer un effort pour les écoles privées,  (vous avez d'autres idées ?)

 

L'inconvénient,  c'est le risque de déboussoler les électeurs traditionnels de son propre camp.

 

 

"Le client a toujours raison" : c'est le principe des "débats participatifs" : tout le monde est un expert, "les gens" savent mieux que les spécialistes.

 

Chez Sarko, c'est le populisme qui a permis de siphonner les voix du Front National.

 

L'inconvénient c'est que beaucoup de gens se demandaient quel était le programme, la "ligne directrice", la "colonne vertébrale".

 

 

"Love mark" : les liens ne sont plus rationnels mais émotionnels. "Dans ce contexte, la compétence ou l'efficacité ne sont plus des critères uniques de sélection. La sensualité prime sur l'expertise et le mystère sur la transparence" (la femme fatale).

 

Le critère est donc "l'image".

 

Cela fait longtemps que l'on ne nous vend pas un produit "parce qu'il lave plus blanc", parce qu'il serait plus efficace ou moins cher,  mais "parce que je le vaux bien!"

 

J'ai bien peur que cela ne soit déjà la réalité de la politique...et que j'ai encore des progrès à faire sur ce terrain !

26/06/2007

Femme fatale (citations)

La Femme fatale (citations)

 

 

"Elle est le genre d'actrice dont les agents disent : elle n'embrasse pas" (François Hollande)

 

 

"Tout cela ne serait pas arrivé si tu l'avais demandée en mariage"

 

Rebsamen (un peu macho, non ?) à François Hollande

 

 

- "Dis nous ce dont tu as besoin, et nous le ferons"

 

- "Il faut que vous disiez du bien de la candidate"

 

Dialogue DSK/SR

 

"Je ne suis pas rancunier, mais je ne suis pas amnésique non plus"

 

DSK

 

 

"Il ne faut surtout pas un blog "ma gueule, ma bio, ma pensée qui dégouline, mes maîtres et mes modèles à penser"

 

Sophie Bouchet-Petersen, conseillère de SR

 

 

"Je compte sur chacun d'entre vous pour porter la parole que je viens de donner"

 

"Ce qui est important, c'est la manière dont nous nous aimons les uns les autres"

 

"Ne vous inquiétez pas, puisque je vais gagner"

 

Ségolène Royal

 

 

09:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1)