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25/11/2009

un projet sur dix ans

 

UNE  NOUVELLE VISION DE LA SOCIÉTÉ POUR LES DIX PROCHAINES ANNÉES

 

Un changement radical de notre mode de vie, une répartition plus juste des richesses, des emplois de meilleure qualité, des comportements au travail et à la maison plus respectueux de l'environnement: telles sont les grandes lignes d'une nouvelle stratégie de développement pour l'Europe dans les dix prochaines années, proposées aujourd'hui par les députés européens socialistes.

 

Pas moins de 10 millions d'emplois sont à la clé dont 3 millions dans l'économie verte; la pauvreté serait éradiquée d'ici à 2015 et le libre accès à l'internet pour tous serait garanti, selon le document politique "vision pour l'Europe 2020" publié par le groupe  Socialiste au Parlement européen.

 

Les Européens sont appelés à complètement changer leur mode de vie pour une société plus juste qui s'attaque à la cupidité et au gaspillage. Chaque jour, du petit-déjeuner au coucher, nous devons changer nos comportements si nous voulons relever les défis qui nous attendent.

 

Le document de 8 pages disponible à l'adresse électronique suivante www.socialistsanddemocrats.eu identifie une série de propositions pour un développement économique et social plus juste de l'Europe, mettant en avant des mesures pour empêcher de nouvelles crises financières.

 

Ce document,  publié aujourd'hui,  prône notamment:

- Un stage pour tous les jeunes à l'issue de leurs études

- Une politique européenne du logement qui favorise l'amélioration de l'efficacité énergétique des habitations

- L'éradication de la pauvreté et du nombre des sans-abris d'ici à 2015

- D'investir dans les services à la petite enfance et en faveur des personnes âgées ou handicapées

- Le libre accès aux réseaux haut débit d'internet

- Une réforme de la politique agricole commune qui protège l'environnement et garantit l'approvisionnement alimentaire

- De protéger l'Europe contre les crises financières par un renforcement de la supervision et régulation

- Le développement via des fonds européens de projets d'investissement dans la recherche et l'innovation, les transports, les réseaux d'énergie, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables

- De lutter contre les paradis fiscaux et l'introduction de réformes fiscales y compris taxes vertes et taxation des transactions financières internationales.

 

Toute politique de l'UE doit avoir pour objectif l'amélioration de la qualité de la vie. Nos propositions rejoignent cet objectif à partir d'idées politiques simples et pratiques.

 

Il faut voir maintenant comment mettre en place ces réformes et ce, dans l'intérêt des citoyens des 27 Etats membres de l'UE"

 

10:07 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : europe

24/11/2009

un cas exemplaire

Le cas "Dell",

exemple du mauvais fonctionnement de l'Union européenne

 

 

Le fabriquant d'ordinateurs "Dell" avait ouvert une usine en Irlande, pour conquérir le marché européen en profitant du "dumping fiscal" mis en place par ce pays.

 

Mais depuis le dernier élargissement de l'UE, il est possible de trouver, en plus de conditions fiscales avantageuses,  des salaires plus bas. "Dell" ferme donc son usine irlandaise, laissant sans emploi 2.840 travailleurs et sous-traitants.

 

"Dell" délocalise sa production en Pologne, avec des aides financières du gouvernement polonais...et l'approbation de la Commission européenne, chargée de veiller à ce que la concurrence, au sein de l'UE, soit "non faussée".

 

Pour aider ces Irlandais qui se retrouvent au chômage, du fait de cette délocalisation,  autorisée par la Commission européenne, la même Commission européenne va débloquer 14,8 millions d'euros d'aide...

 

 

 

16:38 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : europe

23/11/2009

QG de l'OTAN

Réunion au Quartier général de l'OTAN

  

Les intervenants de l'OTAN étaient des diplomates, dont le Secrétaire général adjoint, Claudio Bisogniero,  et des analystes politiques.

 

 

Les relations UE / OTAN

 

La PESD a toute sa place dans l'architecture européenne de sécurité.

Chaque organisation a ses contraintes propres et ses spécificités.

L'avantage de l'UE est d'avoir une approche civilo-militaire. Aucune crise ne peut avoir une solution uniquement militaire. Il est important d'avoir une approche globale. Il faut  renforcer le "partenariat stratégique".

21 pays font partie des deux organisations.

Tous les pays de l'UE et de l'OTAN diminuent leurs budgets consacrés à la défense : il faut  mutualiser pour optimiser.

Les questions commencent par : qu'est-il possible de faire ensemble ? Comment le faire, en allant plus loin que Berlin + ?

Il y a, dans les opérations, OTAN et PESD,  de plus en plus de contributeurs qui ne sont ni de l'UE ni de l'OTAN.

Les pays neutres, et des pays non membres de l'UE, participent à des opérations PESD. Même les USA à EULEX.

 

 

L'Afghanistan

 

C'est la priorité n°1 de l'OTAN.

La situation est critique.

Il y a besoin de formateurs (militaires et police) autant que de combattants.

Le rôle des civils (UE et ONG) est essentiel.

Les rotations sont trop rapides : les gens ont à peine le temps de s'habituer et de comprendre qu'ils repartent.

Pour les Pachtounes, il n'y a pas de frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan.

Il y a un manque de coordination évident entre les intervenants : c'est le rôle de l'ONU. L'OTAN accepte d'être coordonnée avec les autres par l'ONU.

 

 

Les relations avec la Russie

 

Les relations sont difficiles depuis l'indépendance du Kosovo, et surtout depuis la guerre en Géorgie.

On peut se demander s'il y a des valeurs communes, mais il y a des intérêts communs, à commencer par l'Afghanistan, et les missiles nucléaires, ainsi que la lutte contre le terrorisme et la piraterie.

Sur l'Iran, la Russie semble jouer un jeu trouble sinon double. Elle est bien pourvue en protection contre d'éventuels missiles nucléaires iraniens. Ce qui n'est pas le cas pour les membres de l'OTAN.

La Russie participe à des opérations de l'OTAN, mais ne supporte pas l'adhésion à l'organisation de pays qui étaient dans le giron de l'URSS, en assimilant l'OTAN et les USA.

La présence de troupes russes en Géorgie et en Moldavie trouve que le Traité commun n'est respecté que d'un côté.

Mais la Crimée n'est pas la Géorgie, et il est possible d'espérer que la Russie n'y prendra pas une décision unilatérale.

La Russie a diminué sensiblement ses forces conventionnelles, nombreuses mais équipées par des technologies obsolètes.

Les armes nucléaires des pays de l'OTAN ont diminué de 95% depuis la fin de la guerre froide.

 

 

L'élaboration du nouveau "concept stratégique"

 

 

L'OTAN doit s'adapter au 21ème siècle, à la fin de la guerre froide, et à l'apparition de nouveaux défis comme le terrorisme, le cyber-terrorisme, le changement climatique, etc.

Le Sommet de Lisbonne, en novembre 2010, devra adopter un "nouveau concept stratégique".

Concernant les troupes, la priorité devient leur capacité à se "projeter", à se "déployer" sur des théâtres extérieurs, et non à protéger des territoires.

Les ministres examineront en mai une première mouture préparée par un groupe de 12 experts présidé par Madeleine Allbright. De nombreux séminaires seront organisés, avec des universitaires, des militaires, et l'Union européenne.

Il faudra tenir compte des changements intervenus dans le Traité de Lisbonne (clause d'assistance mutuelle).

L'OTAN a des partenariats avec de nombreux pays, y compris Israël et six pays arabes, mais l'article 10 ne prévoit l'adhésion que pour les pays "européens".

22/11/2009

Nous voilà

Nous voilà

 

Jean-Marie Laclavetine

 

Prix du roman historique

 

Gallimard

 

 

"Nous voilà" fait allusion au célèbre hymne "Maréchal nous voilà !", entonné par les enfants des écoles pendant la guerre.

Du Maréchal (Pétain) il est question, et l'auteur lui "taille un costard" (en bois) : "Opportuniste au dernier degré, uniquement soucieux de contrer Foch. Unique général français à avoir préconisé l'abandon de la Lorraine. Il a usurpé le titre de sauveur de Verdun".

 

Mais il est question surtout de la génération post soixante-huitarde, "l'époque d'avant le sida, d'avant la tristesse pragmatique, d'avant le chômage",  qui arrive aujourd'hui à la soixantaine : "nous voilà !"

 

Pour relativiser les choses, il est bon de rappeler que la frange de notre génération qui vivait en communauté, si elle a toujours eu les faveurs des journalistes et des romanciers, représentait un % minime. Parmi cette minorité, certains, issus de la haute société, s'en sont bien sortis. D'autres peuvent dire, comme une des protagonistes : "j'ai voulu changer le monde, je n'ai réussi qu'à massacrer ma vie".

 

C'est un roman qui a des accents autobiographique. Je n'étais pas à la manifestation anti-nucléaire de Creys-Malville, en 1977, mais le chapitre qui y est consacré ressemble à un reportage vécu.

 

Par contre,  j'étais étudiant à l'Université de Paris 8 Vincennes, et la scène montrant un enseignant accordant, par lâcheté, des bonnes notes au héros du livre ressemble plus à la reprise d'un ragot qu'à la vérité.

Certains "départements" (notamment économie, philosophie) par refus de la sélection, ne donnaient pas de notes, et tous les étudiants inscrits se voyaient attribuer les "unités de valeur", "quelque soit le degré de paresse ou d'inculture", comme dit l'auteur. Le ministère de l'éducation a pris au mot leur refus des diplômes : les leurs n'ont pas été validés !

Dans les autres départements a été mis en place un système de contrôle continu des connaissances. Les exposés y tenaient plus de place que les devoirs sur table. Il n'y avait pas d'amphithéâtres magistraux,  mais des cours en petits groupes. Nous mettions les tables en rond ou en carré. En cours de géographie nous allions souvent, avec le professeur,  sur le terrain, les pieds dans  la glaise. Même en Histoire nos cours n'oubliaient jamais le lien avec la réalité contemporaine.  Une révolution, pacifique,  à l'université...juste après 68 !

Mes années d'université ont été des années de découvertes et d'émerveillements, sans substances hallucinogènes.

Mais, comme dit l'auteur "la mémoire est une bonne romancière"

 

 

"L'autonomie est la sœur de la solitude"

 

"Elles nous en auront fait voir ! Tellement voir, et si peu toucher."

 

"On a chaud, on a froid, on croit que c'est l'amour, et c'est le choléra"

 

"Il entrait en elle comme on entre chez soi, avec une joie calme faite d'abandon, de soulagement et d'oubli"

 

"La balle qui te tuera demain partira peut-être du fusil que tu as négligé de ramasser"

 

"L'esprit de jouissance a supplanté l'esprit de sacrifice" (Philippe Pétain, Maréchal de France)

 

"J'applique la loi française, avec humanité, mais avec fermeté" (Xavier Vallat, Commissaire aux questions juives...on dirait du Besson !)

 

"Ils sentaient déjà sur eux se refermer la mâchoire de glace des années tristes"

 

"On a cru que ce n'était qu'un début ! Ce n'était que le dernier sursaut d'une civilisation devenue sénile, obscène d'égoïsme et de suffisance"

 

"Fierté d'être arrivés, déception pourtant de n'être pas allés encore plus haut, sourde désillusion de n'avoir rencontré l'Histoire que dans un bout d'essai, mêlé à l'excitation du frottement clanique de l'entre-soi, du pouvoir et de la notoriété partagée".

 

"L'amour : un travail, une longue peine. Il n'est pas donné. Il ne vient pas des nuées comme une foudre. Il se construit petit à petit. Il se cisèle avec patience, il se mérite, il se décide."

09:19 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

21/11/2009

Le dresseur d'insectes

Le dresseur d'insectes

 

Arni Thorarinson

 

Editions Métaillé Noir

 

Ayant apprécié deux romans de l'auteur islandais Arnaldur Indridason, je me suis  lancé dans ce roman, tout autant policier, de cet autre auteur islandais.

 

Le personnage personnel n'est pas commissaire de police, mais journaliste, travaillant en étroites relations avec la police, vivant dans une petite ville du Nord du pays. "L'Islande profonde !"

Points communs entre les deux hommes : vivant seul, relations difficiles avec les femmes, des enfants déjà grands, avec la culpabilité de ne pas prendre le temps de s'en occuper, trop pris par leurs enquêtes.

 

Comme dans "La voix" d'Indridason et "Millénium", les abus sexuels subis par les enfants sont vigoureusement dénoncés. Mode littéraire du moment,  ou symptôme réel d'un problème particulièrement  grave dans les pays nordiques ?

Autres maux des sociétés nordiques évoqués au fil du roman : l'alcoolisme, une relative permissivité sexuelle et le suicide.

La plongée dans un centre de désintoxication, pour les besoins de l'enquête, est intéressante.

Comme dans "Millénium", le journaliste se voit confronté aux problèmes des relations entre la rédaction et la puissance économique propriétaire du journal.

 

Je suis resté interrogatif sur le titre du roman, l'explication qui se trouve à la fin étant peu explicite : "Celui qui s'essaie à dresser les insectes s'attaque à une tâche difficile, ces derniers ayant une fâcheuse tendance à se dérober.

Que fait alors le dresseur d'insectes ?

Il écrase du pied ceux qui tentent de lui échapper.

Et ces insectes là entrent dans la catégorie de ce qu'on appelle les dommages collatéraux."

 

 

"Le silence est une cachette qui couvre d'un voile le non-dit. Le silence est une discussion, une dispute menée par d'autres moyens".

 

"La croissance n'est qu'une appellation politiquement correcte pour désigner la cupidité"

 

"Tu prends le premier verre. Le deuxième te prend."

 

  "Un homme peut être heureux avec n'importe quelle femme pourvu qu'il ne soit pas amoureux d'elle" (Oscar Wilde)

 

"Il n'existe qu'une seule chose plus difficile que d'élever un enfant : parvenir à se montrer exemplaire. C'est à ce moment là qu'on devient imparfait".

 

08:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature