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05/11/2009

introduction aux problèmes latino-américains

Introduction aux civilisations latino-américaines

 

Jacqueline Covo-Maurice

 

Armand Colin, 4e édition

 

 

Le titre pourrait être trompeur : ce livre ne parle pas des civilisations antérieures à la venue des Européens : il n'y est question ni des Aztèques, ni des Mayas, ni des Incas, mais de la complexité des "20 Amériques latines", avec leur diversité et leurs points communs, depuis l'héritage colonial.

Il s'agit d'un petit ouvrage de synthèse, qui vient d'être mis à jour, qui fait le point, en quelques pages,  sur les différents aspects de cette Amérique qui "est de moins en moins latine", de plus en plus indienne et métissée. Une région où les inégalités sont les plus importantes d'un monde pourtant inégalitaire, ce qui met en péril en permanence une démocratie peu enracinée ("en 1980,  2/3 de la population latino-américaine vivaient sous des régimes militaires"),  et entraîne de grandes violences, les mafias de la drogue profitant des difficultés des Etats.

La population y a triplé en deux générations, à la plus grande joie du Vatican, mais bien plus que l'augmentation des richesses.

Domination coloniale espagnole ou portugaise, puis néocoloniale avec les autres Européens, en particulier Britanniques,  et depuis la première guerre mondiale une influence un peu trop insistance du puissant voisin nord-américain ("Si loin de Dieu, si près des Etats-Unis"), relayé par le FMI quand les dettes sont devenues impossibles à rembourser, aggravant notablement la crise sociale.

Aujourd'hui la Chine est venue s'ajouter aux demandeurs de matières premières, non transformées.

Bourgeoisies locales prédatrices, plus spécialisées dans les dépenses somptuaires que dans l'accumulation de capitaux pour créer des productions locales. Comme le dit l'auteur en une litote : "elles ne furent pas le moteur du développement".

Depuis 2002, et la victoire de Lula au Brésil, presque tous les pays du sous-continent ont élu des gouvernements de gauche, avec toutes les nuances et diversités de celle-ci.

Espérons que l'avenir nous montrera la capacité de ces gauches à faire face au défi de l'injustice, pour consolider la démocratie et le développement.

 

 

04/11/2009

et maintenant, le Traité de Lisbonne

Lisbonne pour longtemps...

 

Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire, le résultat le plus probant des opposants au Traité de Lisbonne est que,  pour la première fois depuis 1986 un Traité est adopté sans qu'un autre se prépare.

Le Parlement européen peut mettre au chômage technique sa commission des affaires institutionnelles : personne ne va oser toucher au Traité avant bien longtemps, la preuve ayant été faite qu'il est quasiment impossible de trouver un consensus entre les 27 pays devant le ratifier, certains par référendum !

 

Malgré tous ses défauts, je trouve "Lisbonne" meilleur que le Traité de Nice pour deux raisons essentielles :

- Plus de décisions prises à la majorité, ce qui est indispensable avec 27 pays membres ;

- Plus de poids pour le Parlement européen, et même pour les parlements nationaux.

 

Mais je n'ai jamais compris celles et ceux qui avançaient, et continuent à avancer, l'argument de la "visibilité" de l'Union européenne, par la création d'un poste de "Président" du Conseil. Ce "Président" s'ajoute au Président de la Commission, et ne remplace pas mais s'ajoute au "Président" semestriel.

Tout semble indiquer que le choix s'oriente vers le plus petit dénominateur commun d'un petit pays. Que pèsera ce "Président" quand la Présidence tournante reviendra à un grand pays comme la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni ?

 

 

16:15 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

03/11/2009

les élections peuvent bien se passer en Afrique

Mozambique : la guerre est finie !

 

 

Comme trop de pays africains, le Mozambique a connu au moment de son indépendance une guerre civile meurtrière.

Les élections qui viennent d'avoir lieu, incontestées probablement car non contestables, viennent de marquer la défaite de l'ancienne guérilla RENAMO, qui s'est d'ailleurs divisée à l'occasion du scrutin.

La victoire du Président reconduit, Armando Guebuza,  est également un peu celle de son prédécesseur, le Président Chissano qui, après deux mandats, et au plus haut de sa popularité avait su renoncer au pouvoir. Il a également été récompensé par un prix international pour sa "bonne gouvernance".

Le défi aujourd'hui pour le Mozambique est de poursuivre son développement sans tomber complètement dans le giron de son puissant voisin sud-africain...

 

17:20 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique

02/11/2009

Panama

J’ai vu trois « Panama city »

 

1)   La partie de la ville dont les Panaméens sont les plus fiers : le bord de mer et ses gratte-ciel,  de plus en plus hauts. Il s’en construit de nouveaux, encore plus hauts, à la base toujours plus étroite. Il parait que cela ressemble au bord de mer de Miami, qui sert de référence…

Chacun peut avoir ses goûts esthétiques, mais, surtout en l’absence d’un véritable réseau de transports en commun, cet urbanisme condamne la ville aux embouteillages continuels, avec ce qu’ils entraînent de bruit et de pollution.

2)   Le « Casco viejo », la partie héritée du colonialisme espagnol. Malheureusement, à côté de maisons superbement restaurées, comme l’ambassade de France, subsistent des taudis rongés par l’humidité. De nombreuses façades ont été préservées, dans l’attente de futures reconstructions, qui se font attendre. Dans ces petites rues se trouvent les boutiques de souvenirs. Les touristes y achètent les fameux chapeaux, fabriqués depuis plus d'un siècle en Equateur, mais que l'on apelle "Panamas", mais que ne porte aucun Panaméen.

Une mention spéciale pour « mi pueblito », à proximité, où,  sur une ancienne enclave étatsunienne, ont été reconstitués trois types de villages :

-      Des huttes indigènes, couvertes de feuilles de palmier, de la jungle de Darien. Des artisans y proposent des colifichets ;

-      De vastes maisons en bois qui servaient d’habitat pour les travailleurs venus des Caraïbes,  pour creuser le canal. Trop belles pour s’imaginer qu’ils y étaient entassés à plusieurs dizaines par dortoirs.

-      Un petit village colonial, avec sa petite église, sa petite mairie, sa maison bourgeoise transformée en musée des belles robes que portaient les belles dames dans les grandes occasions.

 

3)   Le canal, dont les remblais ont servi à construire une digue et une presqu’île artificielles, avec un petit port de plaisance. Il y a seulement dix ans, c’était le lieu de villégiature des Américains, et les Panaméens ne pouvaient s’y rendre qu’avec un permis spécial.

A l’entrée du canal : les bateaux attendent en file indienne. Ils passeront autant de temps à attendre leur tour qu’à faire les 100kms de la traversée de l’isthme. Au dessus : le « pont des Amériques » qui relie symboliquement le Nord et le Sud du continent.  A quelques kilomètres,  les écluses de Miraflores. Tout le monde connait le principe des écluses, et beaucoup de gens en ont vues sur les canaux de France, à commencer par le canal Saint Martin, avec son « atmosphère ». Celles du canal de Panama sont conçues pour des bateaux de grandes tailles, allant d’un océan à l’autre. Et comme les bateaux sont de plus en plus grands, des milliards d’investissements sont prévus pour en construire de plus grandes encore. Les bateaux frôlent le bord des écluses. Pour éviter les incidents, ils sont pris en charge à l’entrée par six petites locomotives électriques par écluse, qui, à l’aide de câbles, les stabilisent, les tirent, les poussent, les arrêtent. Le trafic n’arrête pas, dans les deux sens, jours et nuits.

10:20 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1)

01/11/2009

mères et filles

Mères et filles

 

De Julie Lopes-Curval

 

Avec Marina Hands, Catherine Deneuve et Marie-Josée Croze

 

 

Un film de femmes, réalisé par une femme, interprétée par trois actrices remarquables.

 

Il y a la mère, Catherine Deneuve, médecin, dure avec sa fille et avec elle même, première génération de femme indépendante qui a du se battre pour cela, abandonnée par sa mère juste avant sa puberté.

 

Il y a la fille, Marina Hands, partie au Canada pour ne pas être étouffée par une mère trop directive, qui revient dans la petite ville de son enfance, pour voir ses parents, mais qui s'échappe très vite dans la maison des grands parents, et qui y découvre un mystérieux carnet tenu par sa grand-mère, avec une importante somme d'argent.

 

Et il y a donc la grand-mère que l'on ne verra, par "flashbacks" que sous les traits de jeune femme de Marie-Josée Croze, et qui vit très mal sa condition de "femme au foyer" des années cinquante, complètement dépendante de son mari, scandaleuse puisqu'elle part en abandonnant foyer et enfants.

 

Malgré le refus de la mère, le passé refait surface et avec lui les secrets de famille...

 

Au delà de cette histoire particulière, une étude psychologique sur les relations mères/filles.

 

08:16 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma