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26/07/2011

L'honorable société

L'honorable société
De Dominique Manotti et DOA

J'ai dévoré et j'ai adoré.
J'ai déjà, dans ce blog dit du bien de "Lorraine connexion" de Manotti, mais je n'ai pas encore lu "Citoyens clandestins" de DOA.
Ils ne sont donc mis à deux pour imaginer cette intrigue qui se déroule entre les deux tours de l'élection présidentielle et qui mêle politique et industrie nucléaire.
La description du candidat président ne laisse aucun doute sur le "modèle", même si, comme toujours, "toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé est, évidemment, fortuite".
Il se trouve qu'il est très proche de l'héritière du roi du béton et d'un milliardaire "qui a fait fortune en Afrique en développant les activités portuaires de pays amis". Dans le roman, il ne s'appelle pas Boloré.
Il "parle de cette victoire comme un retour sur investissement".
"Le ton est vulgaire et violent".
Il "polarise l'attention des médias à peu de frais".
La "rupture est dans le style, dans la confusion totale des genres entre les sphères dirigeantes des grandes entreprises et le bien public". "Un vrai changement de société ".
"Sa posture : le peuple et le travail, sa réalité : la consanguinité avec la France d'en haut"
Sa femme n'ira pas voter au second tour et finira par le quitter.
Les choses ne vont pas bien dans le couple de son concurrent, mais personne ne le sait.
Il propose à son concurrent la direction de la Banque mondiale...


"Etretat, une certaine vision du romantisme "

12:27 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

25/07/2011

Quelques réflexions sur l'Afrique (suite)

    Priorité à l'humain

 

Les Objectifs du Millénaire

 

Les "Objectifs pour le développement" fixés par l'ONU en 2000 figurent dans le préambule de l'Accord de Cotonou. Il n'a pas été fait assez pour les atteindre en 2015, comme annoncé alors.

 

 

Éducation

 

Le premier de ces objectifs est d'assurer l'éducation primaire pour tous.

Les disparités régionales sont fortes. La scolarité gratuite, quand elle existe,  augmente le taux de scolarisation, mais la plupart des systèmes éducatifs sont en faillite sur le continent africain.

La vitalité démographique obligerait pourtant à des investissements conséquents.

L'éducation a un impact direct sur la production de richesses et donc sur la réduction de la pauvreté, ainsi que sur la mortalité maternelle et infantile.

 

Les "programmes d'ajustement structurel" se sont traduits par des coupes sombres dans les budgets d'éducation.

La priorité doit aller au capital humain. L'éducation est donc la première priorité et  tout doit être mis en œuvre pour qu'elle devienne une réalité pour les filles comme pour les garçons.

 

 

Santé

 

Les "Objectifs du Millénaire" concernant la santé sont essentiels car le continent est marqué par une forte mortalité et parce que "une mauvaise santé entraîne les populations dans le cercle vicieux de la pauvreté" (OMS) Il s'agit donc de réduire la mortalité infantile et maternelle, de combattre le paludisme et le VIH/sida, l'Afrique subsaharienne étant, de loin, la région du monde la plus affectée.

La tuberculose resurgit.

"Il est inacceptable que les malades les plus pauvres ne puissent avoir accès à des médicaments qui ont changé la vie des malades dans les pays riches" (Kofi Annan).

 

La réalisation de ces Objectifs, d'ici 2015, continuera à échapper aux seuls pays africains, même s'ils peuvent y contribuer par des  politiques sectorielles ciblées.

La fuite des médecins et personnel de santé aggrave la situation. Les Etats africains qui investissent dans la formation de leur personnel de santé n'ont pas les moyens de les retenir. Les politiques d'"ajustement structurel" ont, dans ce domaine également, affaibli les capacités des Etats, parfois conjointement avec le laxisme des dirigeants.

Aucun pays de l'Afrique subsaharienne ne peut financer sans aide étrangère son système de santé, pas plus que son système scolaire.

 

Ces deux domaines doivent bénéficier de la priorité absolue de l'aide de l'Union européenne.

08:19 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0)

24/07/2011

Jazz à Junas

A mi chemin entre Nîmes et Montpellier, entre Cévennes et Camargue, un petit village languedocien.
Depuis bientôt 20 ans des bénévoles y organisent un festival de jazz dans des anciennes carrières.
Au début, peu de chaises : nous étions assis sur les blocs de pierres.
La seule chose qui n'a pas changé : ce sont toujours les retraité(e)s qui vendent les billets, dont le prix dépasse peu les 20 euros.
Depuis deux ans ce petit événement a pris une autre dimension.
En association avec le festival Radio France Montpellier Languedoc Roussillon, et un certain nombre de sponsors publics et privés, des musiciens américains tiennent la vedette.
Résultats immédiats :
Des articles dans la presse nationale : leMonde et Libé, pour ne parler que de ceux que je lis ;
Un certain chaos dans l'organisation quand des centaines de personnes poussent derrière les barrières pour atteindre des chaises non numérotées : premier arrivé, premier servi. Je laisse deviner la cohue !

Cette année "Le Languedoc Roussillon rencontre Chicago".
Inconvénient : Chicago est le lieu de naissance du "free" jazz, qui n'est pas mon préféré.
Mais j'ai aimé le récital d'Ahmad Jamal. Le hasard de la bousculade avait placé ses mains directement dans ma ligne de vision. Je n'ai vu qu'elles. Quel spectacle ! Quelle passion chez cet homme de plus de 80 ans...

23/07/2011

tueur en série à Shanghai

De soie et de sang

 

Qiu Xiaolong

 

"Points policiers" n° P1939

 

 

Un tueur en série à Shanghai ! Un point commun a toutes les victimes : elles portent une robe fourreau "quipao",  de soie rouge.

 

Au delà de l'enquête policière, qui utilise largement la psychanalyse,  le roman vaut à la fois pour ses références à la littérature, et plus généralement à la culture chinoise, ses proverbes,  et par son portrait sans concession de la Chine contemporaine, mal remise de la "Révolution culturelle", et de la révolution capitaliste, maintenue dans un cadre largement encore bureaucratique, avec de nombreuses descriptions de la vie quotidienne en train de se moderniser.

"Shanghai, qui avait été un centre industriel, était en train de devenir un centre financier".

 

 

"J'ai décelé dans notre culture la diabolisation des femmes dans l'amour sexuel"

 

"Dans la Chine ancienne, le terme "maladie de la soif" pouvait être une métaphore pour la passion amoureuse".

"La passion amoureuse n'existait pas avant d'être inventée par les troubadours français".

 

"Les femmes mandchoues ne bandaient pas leurs pieds"

 

"Les Chinois ne pouvaient pas avoir de problèmes psychologiques tant qu'ils suivaient l'enseignement du président Mao"

 

Confucius :

"Une femme se rend belle pour l'homme qui l'apprécie"

 

Proverbes :

 

"Tuer le singe, c'est effrayer les poulets"

"Dans un état désespéré, on s'adresse à n'importe quel charlatan"

"La marée tient toujours sa promesse de retour"

"Il n'y a pas de mur qui ne laisse le vent passer"

"On ne brûle pas sans raison de l'encens au temple"

"Quand tout le nid est renversé, pas un seul œuf ne reste intact, même si la fêlure ne se voit pas"

 

"C'était l'heure étrange de la nuit où les fantasmes s'affolent comme des chauve-souris"

08:48 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

22/07/2011

le nouveau Tati ?

Ni à vendre, ni à louer

 

De Pascal Rabaté

 

Avec Jacques Gamblin, Maria de Medeiros

 

 

Une superbe distribution des rôles pour des personnages à la fois ordinaires et qui sortent du commun.

 

Pas vraiment d'histoire pour une suite de situations généralement loufoques et sans parole.

Les destins se croisent et les gags s'enchaînent. Impossible de ne pas sourire. Plus ou moins souvent suivant le goût, ou non, pour cette poésie burlesque atypique,  ouvertement inspirée de Tati, Jacques. Je précise car je découvre que ce nom ne dit plus grand chose aux moins de 40 ans.

 

Parfait pour des vacances reposantes.

 

 

08:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma