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30/08/2011

la procédure pour créer un Etat palestinien

  Un Etat palestinien à l'ONU ?

 

 

Le président de l'Autorité palestinienne a annoncé officiellement qu'il déposerait une demande d'adhésion à l'ONU, à l'occasion de la prochaine assemblée générale qui débutera en septembre.

Les Etats-Unis mènent une intense campagne diplomatique auprès de ses alliés, en particulier arabes, afin de dissuader les Palestiniens.

 

Rappel de la procédure :

 

La demande est envoyée au Secrétaire général, qui la transmet au Conseil de sécurité.

Et les Américains aimeraient tellement ne pas être obligés de mettre leur veto...

Surtout qu'ensuit,  l'avis circonstancié du Conseil de sécurité est envoyé à l'Assemblée générale.

En cas d'avis positif du Conseil de sécurité, une majorité des 2/3 est nécessaire à l'Assemblée générale.

Les diplomates américains déploient beaucoup d'efforts pour prouver aux Palestiniens qu'ils n'obtiendront pas cette majorité.

 

Aider par quelques alliés européens, les Américains tentent de convaincre les Palestiniens de se contenter du statut de "non Etat, observateur permanent".

Ce fut le cas de la Suisse de 1946 à 2002, puis, pendant quelques années de l'Autriche, la Finlande, l'Italie et le Japon.

Aujourd'hui seul le Vatican a ce statut.

 

Les âmes bien intentionnées souhaitent obliger les Palestiniens à reprendre les négociations, et conditionnent l'éventuelle création d'un Etat à un hypothétique succès de celles-ci.

Israël est prêt à négocier...jusqu'à la fin des temps, tout en continuant à coloniser les territoires conquis en 1967.

 

 

28/08/2011

sortir de l'esclavage

L’affaire de l’esclave Furcy

 

Mohammed Aïssaoui

 

Editions Gallimard

 

 

Un petit livre pour un récit qui sort du commun : l’histoire d’un homme de trente ans, esclave,  qui découvre qu’il ne l’est pas, pas plus que sa mère ne l’était.

 

Trente ans avant l’abolition de l’esclavage en 1848, dans l’île « Bourbon », qui deviendra celle de « La Réunion », le procureur et son substitut prennent fait et cause pour lui.

Rappel : l’esclavage, aboli par la Révolution en 1794, a été rétabli par Napoléon en 1802.

Un esclave n’avait pas le droit d’assigner directement son maître en justice. Mais puisqu’il avait les preuves qu’il n’était pas esclave…

C’est la première fois qu’un esclave tente de briser ses chaines par la Loi !

 

Essayer de faire valoir ses droits, c’est sans compter sur la puissance,  auprès des autorités,  des propriétaires d’esclaves. Nous dirions aujourd’hui « lobby ».

Conflits entre les colons et les fonctionnaires venant de la métropole.

Les magistrats, trop bons juristes, sont nommés ailleurs.

 

D’appels en appels,  la procédure dure 27 ans. Entre temps Furcy est « déporté », à l’île « Maurice », dénommé alors « l’île de France », et il est condamné aux travaux forcés. Dix ans plus tard il est rendu à la liberté par les autorités anglaises qui administrent le territoire.

 

A chaque fois qu’il est convoqué par la justice, Furcy vient,  tenant en main la « Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen ».

 

Le dénouement final, favorable, aura lieu à Paris en 1843.

 

08:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

27/08/2011

Une Odyssée contemporaine

Ulysse from Bagdad

 

Eric-Emmanuel Schmitt

 

Livre de poche n°36891

 

 

Une Odyssée contemporaine, de Bagdad à Londres, en passant par Le Caire, et les démarches pour avoir le statut de réfugié politique, Tripoli, la traversée vers Lampedusa, petite île italienne bien connue aujourd’hui, Malte et son centre de rétention, le naufrage au large de la Sicile, l’exploitation par la Mafia, le douanier complaisant, les militants qui aident les sans papiers, les rivages de la Manche, pour finir dans un taudis à Londres.

Nulle Pénélope pour attendre Ulysse…

 

Les situations, souvent dramatiques, sont sauvées par une écriture limpide. La tendresse et l’humour sauvent le héros, et les lecteurs,  du désespoir.

 

 

« La conscience politique me poussa avec les poils »

 

« Le goût de la lecture, ou de la liberté, ce qui s’équivaut »

 

« Quand on attend plus de progrès, on part ; ça n’ira pas mieux demain, mais ça ira mieux ailleurs. »

 

« Le roman séculaire dans lequel les hommes prétendus libres et autonomes exécutent les désirs des femmes qui tiennent leur foyer »

 

« Les mots ont été inventés pour que les hommes se distinguent et se reconnaissent entre élus »

 

« Je ne rêve pas d’être apatride, je rêve que le monde le devienne »

 

« Des élections se déroulèrent où des démagogues de droite désignèrent comme origine des maux français les immigrés, les sans-papiers, les clandestins »

 

« Tant qu’il y aura des « gens qui ont droit » et des « gens qui n’ont pas droit  à», il y aura barbarie »

 

« Les écrivains ne peignent pas le monde tel qu’il est, mais le monde tel que les hommes pourraient le faire »

08:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

26/08/2011

la première belle chose

La prima cosa bella

 

Trois "Donatello" (l'équivalent italien des "Césars")

 

De Paolo Vinzi

 

Avec Micaela Ramazotti et Stefania Sandrelli

 

 

Dans les années 70, une femme remporte le prix de la plus jolie jeune maman.

La même, quarante ans plus tard, est en unité de soins palliatifs. Elle est en phase terminale, mais toujours aussi espiègle et séductrice.

Le film est donc une succession de "flash-back" entre sa fin de vie et quelques réminiscences du passé.

 

Malgré ce scénario,  le film n'est pas mélodramatique, car plein d'humour, et de tendresse dans la description des relations mère fantasque/enfants, et au sein de la fratrie.

 

08:28 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

25/08/2011

Demoiselles d'honneur

Mes meilleures amies

 

(Bridesmaids)

 

De Paul Feig

 

Avec Kristen Wiig

 

 

La traduction littérale du titre américain serait "les demoiselles d'honneur". Dans le système américain, elles sont chargées d'organiser le mariage, et les fêtes qui le précèdent : fiançailles, enterrement de vie de jeune fille (coutume anglo-saxonne qui devient à la mode chez nous, etc.)

 

La bande-annonce ne m'avait pas fait bonne impression, mais j'y suis allé, trompé par la quasi-unanimité de la presse : 5 étoiles pour Le Monde, 4 pour Libération, etc. Je me demande encore pourquoi.

 

Il y a donc une bande de filles déchaînées. La meilleure amie a complètement raté sa vie, professionnelle et sentimentale. En plus, elle est jalouse. Kristen Wiig, dont on devine qu'elle pourrait être une bonne actrice, en fait des tonnes.

 

Cela donne une comédie qui m'a fait peu rire, outrancière, potache, parfois scatologique.

Reste, en positif, une critique féroce du snobisme, du mariage, des "amitiés" féminines.

 

Au total, un portrait assez dépressif de la femme américaine,  "desesperate", entre 30 et 40 ans.

 

 

16:41 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma