31/12/2011
Triste Tristane
Trapéziste
Tristane Banon
Editions Anne Carrière
« Rien n’est inventé, mais tout est faux ». Cette phrase se trouve en exergue de ce roman qui se présente comme un « journal ».
Tristane Banon y fait donc du trapèze entre la réalité et la fiction, puisque « le monde est un cirque en plein air ». Une vie de voltige d’une jeune femme oisive qui vit dans le luxe en passant de bras en bras, de sexe en sexe, tout en rêvant d’un prince charmant qui lui ferait des enfants. Qui voit ses amis « claquer » des milliers d’euros dans des palaces alors que son découvert à la banque devient abyssin al.
Il faudrait qu’elle me donne les coordonnées de son banquier : le mien ne m’aurait jamais laissé plonger vers un découvert de plus de 7.000 euros sans me supprimer chéquier et carte de crédit, et alerter la banque de France.
« D’une gamine de vingt-trois ans qui réalise des reportages sur l’échangisme, on sait qu’elle est discrète et peu farouche ». » Je deviens tout ce que je déteste : une fille qui veut apprendre à faire fantasmer les hommes, à les faire déborder d’envie ». »Dans la vraie vie, quand on vous appelle au dernier moment pour prendre un train, ça n’est que pour vous sauter, jamais pour vous rendre heureuse ».
« Rien n’est inventé, mais tout est faux » dans la description d’une agression de la part d’un homme politique connu qui l’enserre avant qu’elle ne puisse se dégager et s’enfuir ? (page 87).
« Les femmes en général, et moi en particulier, avons toujours été séduites par le pouvoir, et la célébrité est le seul pouvoir émergent du XXIe siècle ».
Ce livre, publié en 2006 a été réédité en 2011 pour les curieux, comme moi, qui voulait en savoir plus sur cette bannette tristounette, qui décrit, à la première personne, son personnage de roman comme « la Marie-Madelaine de ces messieurs ». « Un homme qui a envie dégage une odeur qu’une femme apprend à reconnaître ».
« Il faut savoir mentir, mais peut-être pas plus d’une nuit ».
« On croit souvent que les gens connus sont plus heureux que les autres, c’est faux. Ils ont juste décidé de soigner leurs névroses en public ».
12:28 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
30/12/2011
Carnage...verbal
Carnage
De Roman Polanski
Avec Jodie Foster et Kate Winslet
D’après la pièce de théâtre de Yasmina Reza « Le Dieu du carnage »
Deux couples se retrouvent pour évoquer, entre adultes de la classe moyenne new-yorkaise, et de manière policée, le coup donné par un gamin à un autre.
Assez vite, sans même attendre l’effet de l’alcool, la politesse et le vernis social craquent, non seulement entre les deux couples, chacun pour défendre son petit, mais à l’intérieur de chacun d’entre eux.
Difficile de ne pas jouer les donneuses de leçons. Difficile de refréner un tempérament caustique et même ironique. Difficile de faire semblant d’être concerné quand on a la tête ailleurs. L’hypocrisie, celle qui permet de (sur)vivre en société, n’a qu’un temps.
Le carnage n’est que verbal, à un rythme soutenu, il est vrai, qui fait que l’on ne voit pas passer le temps.
Unité de lieu, unité de temps : une vraie pièce de théâtre. Un « huis-clos » dont la conclusion ne peut être que « l’enfer, c’est les autres ».
Les deux actrices sont remarquables et effacent un peu leurs partenaires.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma
29/12/2011
Nicole Ferroni
Au Point Virgule, puis en tournée
Je regarde peu la télé. Les quelques fois où je suis tombé sur "On ne demande qu'à en rire", je n'ai pas accroché. Je ne connaissais donc Nicole Ferroni que par un article du Monde. Je savais qu'elle avait été reçue dans les premières à l'agrégation, ce qui lui avait valu d'enseigner les Sciences à des collégiens parlant à peine le français.
Cela lui a probablement inspiré le clou de son spectacle : une séance de slam d'anthologie.
Elle interprète également avec bonheur une petite fille et une diva.
Je suis sorti du café theatre avec la certitude de l'avenir de comédienne de Nicole Ferroni. Tant pis pour l'Education Nationale...
10:28 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : théâtre
28/12/2011
chroniques diplomatiques
Quai d’Orsay
Chroniques diplomatiques (2)
Lanzac et Blain
Editions Dargaud
Si vous avez lu le premier album, vous avez probablement déjà lu le deuxième, et vous avez pu constater qu’il est, au moins, aussi bon que le premier.
Si vous n’avez pas lu le premier, si vous n’avez pas lu les premières planches, en feuilleton, dans Le Monde, cet été, ne vous privez pas plus longtemps de ce plaisir.
Résumé : les Etats-Unis veulent attaquer un pays soupçonné d’avoir des armes de destruction massive. Le ministre français des affaires étrangères s’y oppose, et s’appuie sur l’ONU pour cela.
Nous voici donc en voyage, dans les coulisses de l’ONU, puis à Moscou, dans l’intimité du cabinet ministériel, en particulier dans les moments où s’écrivent les discours et les projets de résolutions de l’ONU.
Le ministre, caricatural, les conseillers et diplomates qui se jalousent, la difficulté d’avoir une vie en dehors du travail, l’importance d’avoir des chaussures bien cirées…
L’actuel ministre des affaires étrangères semble moins « flamboyant » !
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, politique
27/12/2011
rétrospective en dessins
Tout s’emballe
Man
Editions Pat à Pan
A l’heure des rétrospectives, celle-ci est particulièrement réjouissante.
Man est le dessinateur attitré de « Midi Libre », après avoir été celui de « Nord Eclair ». Montpellier après Lille, itinéraire sympathique…
Man est d’abord un excellent caricaturiste mais, comme Plantu, il peut être considéré comme un éditorialiste qui, d’un coup de crayon, décrypte l’actualité.
Ces dessins, tous en couleurs, portent essentiellement sur la politique, française, et internationale car l’année 2011 s’y prêtait, mais ses croquis « sportifs » ne sont pas les moins réussis.
Un album qui vaut largement ses 10 euros !
08:08 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd