19/12/2011
Renault touche une aide sociale européenne sans tenir ses engagements
RENAULT DOIT RESPECTER LE PACTE SOCIAL
Renault a reçu une aide de 24,5 millions d’euros du Fonds européen de solidarité face à la mondialisation sollicitée par l’entreprise française pour financer un plan de licenciements volontaires en 2009.
Renault n’a pas respecté tous ses engagements vis-à-vis de tous ses salariés licenciés.
Plusieurs salariés, qui faisaient partie de ce plan de départ volontaire, pourraient être privés de ressources pendant 20 mois. Ils n’auront plus droit au chômage et ne pourront pas accéder à leur pension en raison du report de l’âge légal de la retraite décidé par le gouvernement français, après le début du plan social. Ils ne pourront pas non plus bénéficier des aménagements de fin de carrière liés à la pénibilité du travail en usine ou aux carrières longues.
C’est pourquoi, Renault doit se pencher sérieusement sur ces cas critiques et de trouver des solutions satisfaisantes, comme l'ont fait d'autres grandes entreprises confrontées à des situations similaires.
Jusqu’à présent, le groupe Renault est resté sourd à ces appels. Il se borne à proposer des missions d’intérim à des personnes auxquelles il a assuré que leur licenciement serait synonyme de retraite. Le comportement de Renault dans cette affaire est proprement scandaleux.
Le Conseil des ministres veut sanctionner les Etats membres qui ne respectent pas le pacte de stabilité ; il faudrait sanctionner les entreprises qui ne respectent pas le pacte social.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
17/12/2011
Il pleut sur Managua
De Sergio Ramirez
Éditions Métaillé Noir
Sergio Ramirez est un ancien de la révolution sandiniste. Il a même été vice-President du premier gouvernement sandiniste élu en 1984. Ancien dirigeant révolutionnaire devenu écrivain, il imagine un ancien guérillero devenu inspecteur à la brigade des stupéfiants.
Il est vrai qu,entre la Colombie et les Etats-Unis, entre fournisseurs et clients , le Nicaragua peut être un point de passage, de refuge, de négociations.
Titre original" : le ciel pleure pour moi"
"Parfois les effets de l'avancée en âge ressemblent étrangement à ceux de l'insomnie"
"Un jargon vaguement anglais qui envahissait le pays comme un fléau biblique"
"Si les Etats-Unis n'étaient pas les plus gros consommateurs de drogue, il n'y aurait pas de trafic"
"Au temps de la révolution, les filles étaient souvent baptisées avec les prénoms d'heroines sandinistes Maintenant, on leur donnait les prénoms de personnages féminins des séries télé."
"Les cinémas de quartier étaient devenus des temples évangéliques ou des repaires pornos."
"Le sentiment d'être inutile était encore pire que la solitude"
"L'argent n'était pas fait pour être exhibé, il devait se faire discret, ça c'était la vraie élégance "
"Les travailleurs des bananeraies victime d'un pesticide qui, par légions, les avait rendus stériles ou à jamais insomniaques, quand ils n'étaient pas victimes de tumeurs malignes"
"La foule de danseurs enflammés n'était rien d'autre qu'une démonstration de la rébellion indigène ancestrale contre la domination du capitalisme espagnol, qui s'exprimant maintenant contre le système d'exploitation capitaliste et contre l'impérialisme "
12:01 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
16/12/2011
gangsters à l'ancienne
Les Lyonnais
D'Olivier Marchal
Avec Gérard Lanvin
Un film d'hommes "sévèrement burnés", avec des acteurs à la "gueule" impossible pour entourer Gérard Lanvin qui joue au gitan, braqueur à principes et qui voudrait ne pas sortir de sa retraite paisible. 20 ans de prison alors qu'il n'a jamais versé une goute de sang.
Un film nostalgique, avec plein de retours en arrière dans les années 70. Le temps où les braquages ne se faisaient pas avec des armes de guerre. Tous les vieux vous le diront : "c'était mieux avant !".
Un film dans l'actualité avec l'arrestation de ce "grand flic" lyonnais, ami d'Olivier Marchal, lui même ancien policier.
Comme le dit le policier du film : "je préfère quand même les honnêtes gens, c'est une question d'éducation..."
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
15/12/2011
une petite histoire de la franc-maçonnerie
La saga des Francs-Maçons
Marie-France Etchegoin et Frédéric Lenoir
Points P 2471
Régulièrement les hebdomadaires font leurs titres sur la franc-maçonnerie.
Les férus d'Histoire se souviennent que le régime de Vichy, puis les dictatures communistes, les pourchassaient autant que les Juifs.
Leur discrétion, sinon leurs secrets, alimentent les fantasmes et les polémiques.
Ce petit livre, écrit par une journaliste du Nouvel Observateur, et un sociologue spécialiste de l'histoire des religions est essentiellement historique. C'est peut-être pour cela qu'il m'a intéressé. D'autant que les auteurs "démontent", sans hausser le ton, les légendes qui rattacheraient la maçonnerie à de glorieux ancêtres, tels les Templiers.
Il est expliqué, clairement, que la filiation entre la maçonnerie actuelle, philosophique, "spéculative" et celle "opérative" des constructeurs de cathédrales n'est que symbolique.
Histoire, donc en commençant par La Fayette et Washington, et pourquoi la maçonnerie américaine, essentiellement philanthropique, est si différente de la française.
Le rôle des francs-maçons dans la Révolution française, puis l'Empire, puis les IIIe et IVe Républiques.
Contrairement à ce que je pensais, ce n'est pas en 1789 mais en 1830 que s'est imposée la trilogie maçonnique Liberté, Egalité, Fraternité.
"Ils sont légitimistes : monarchistes sous la monarchie, impériaux sous l'empire. Et Républicains sous la République".
Sur le plan des idées : "un espace qui rassemble les hommes et transcende, par la tolérance, les croyances religieuses ou politiques", "en réaction aux guerres politico-religieuses". Avec un mur de séparation entre l'Etat et l'Eglise, ou, dans le cas américain, avec les Eglises. Au confluent de deux courants : une tradition ésotérique et une tradition expérimentale, basée sur l'examen des faits. Avec une conviction commune : "les hommes sont perfectibles".
Un "Grand Architecte de l'univers", sans révélation ni dogme, dont le seul culte est de "faire le bien". Insupportable pour le Vatican.
Ce n'est qu'en 1887 que le Grand Orient franchira le pas de la liberté absolue de conscience.
Un petit chapitre sur les initiations, "expérience intérieure difficilement transmissible".
Le secret d'appartenance ? Pour respecter la vie privée.
Le secret de délibération ? Pour protéger la libre parole.
Je n'ai pas lu le chapitre consacré au décryptage du "Symbole perdu", car je n'ai pas lu ce livre, et le film ne m'a pas laissé un souvenir impérissable...
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
14/12/2011
représidentialisation
J'aurais voulu faire président
Thomas Legrand (scénario) et Philippe Bercovici (dessins)
Editions 12bis
Thomas Legrand est journaliste, éditorialiste, à France Inter. Manifestement, la BD est pour lui une bonne occasion de se défouler. "Tout n'est pas vrai, tout n'est pas faux non plus dans cet album". Comme chez les chansonniers, ou les caricaturistes.
Le fil conducteur, source de bien des gags, est "la représidentialisation".
Nous voyons donc en action, non seulement celui qui lutte contre sa nature pour avoir l'air d'un président, mais aussi son épouse, ses conseillers, en particulier les conseillers en communication, et les politiques les plus proches. Tout ne semble être fait au prisme de la nécessité d'améliorer une image dégradée.
Quelques pages sont manifestement inspirées par l'actualité du moment où elles ont été dessinées : par exemple "l'humour corrézien" de Chirac annonçant qu'il va voter Hollande, les rebondissements de "l'affaire" DSK, le remaniement ministériel.
Les cinq pages consacrées au bilan présidentiel sont particulièrement mordantes.
L'album se termine par "l'affaire Karachi", et une interrogation : qui, à droite, va, le premier, demander que le président sortant ne se représente pas ?
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, politiqque