21/05/2012
Soutien à la croissance
UNE PREMIÈRE VICTOIRE CONTRE L'AUSTÉRITÉ
Une première étape décisive a été franchie pour alléger le poids des mesures d'austérité en Europe. La commission économique et monétaire du Parlement européen a proposé d'introduire des mesures de soutien à la croissance dans la zone euro.
Ces mesures, figurent dans les règles de surveillance prévues pour les pays sous assistance financière ou sous le coup d'une procédure de déficit excessif, le "2-pack".
Une étape décisive pour alléger le poids de l'austérité en Europe a été franchie. Le texte original de la Commission était calqué sur le Pacte budgétaire. Le Parlement européen a commencé à le rééquilibrer.
Avec l'élection de François Hollande en France, le débat sur la croissance a gagné du terrain en Europe. Même les conservateurs commencent à comprendre que sans croissance, les efforts pour réduire les déficits et l'endettement publics sont voués à l'échec.
Il ne s'agit pas pour autant de revenir sur les engagements pris pour instaurer de la discipline budgétaire en Europe. En revanche, il est crucial de laisser un peu de marge de manoeuvre aux Etats pour soutenir l'activité économique via l'investissement.
Le débat n'est pas clos. Il faut aller plus loin en proposant, par exemple, de déduire les investissements productifs du calcul des déficits publics.
Avec la récession qui sévit dans plusieurs pays européens et l'envolée du chômage, nous avons besoin de trouver le bon dosage entre mesures de rigueur et soutien à la croissance. C'est crucial si on veut que les peuples acceptent les réformes.
Parmi les mesures adoptées figurent un instrument de croissance qui permettrait de mobiliser 1% du PIB sur une période de 10 ans pour des investissements liés à la croissance dont les infrastructures de l'énergie ou nouvelles technologies; en ce qui concerne la gestion coordonnée des dettes souveraines, le Parlement européen propose également la mise en place d'un fonds de rédemption, une feuille de route pour la création d'obligations européennes (eurobonds) et une coordination au niveau européen des émissions de dettes des Etats.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
20/05/2012
Droit du sol
Mystère rue des Saints-Pères
Claude Izner
10/18 « Grands détectives » n°3505
Paris 1889 : Victor Legris est libraire, rue des Saints-Pères. A la grande irritation de son associé et de son employé, il n’est pas souvent dans sa librairie, tant il se trouve mêlé à des morts suspectes.
Au-delà de l’énigme (tueur en série ?), le roman est une bonne occasion de nous plonger dans l’ambiance de l’exposition universelle parisienne de la fin du XIXe siècle, destinée à commémorer avec éclat le centenaire de la Révolution.
S’achève la tour Eiffel qui veut dépasser en hauteur l’obélisque de Washington, alors le plus élevé du monde. L’exposition est également l’occasion de faire découvrir, sommairement, les territoires que la France vient de coloniser. Il y a également la bien pratique invention du préfet Poubelle, les premiers appareils photographiques à pellicules souples, et les premières cabines téléphoniques.
C’est également en 1889 qu’une loi fait prévaloir « le droit du sol » qui permet à ceux, nés en France, de parents étrangers, d’acquérir la nationalité française.
10:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
19/05/2012
l'Algérie : les années de plomb
Morituri
Yasmina Khadra
Folio policier n°510
Grandes interrogations sur la crédibilité des élections en Algérie.
Bonne occasion pour lire ce petit roman policier, qui sous prétexte d'une enquête du commissaire LLob, nous fait revivre ces "années de plomb", de terrorisme aveugle face à un pouvoir qui ne l'était pas moins. Le temps où "tout paraît suspect. Chaque pas est un péril." "Des corps disloqués saignent sur le pavé". "Lorsqu'un collègue et tué par balle, on estime que c'est ce qui pouvait lui arriver de mieux - au vu des cadavres horriblement dépecés qui jalonnent la malheureuse terre d'Algérie". "L'enfer ne brûle que par les flammes des illuminés". "Alger et un mouroir. Dieu y fait fonction de sédatif".
"La brise musardant dans les échancrures de la nuit ne bercera plus mes rêveries."
Mais c'était également "le temps où j'avais l'orgasme à fleur de peau ; le temps où je pouvais dissocier la fierté de la virilité".
Avec ce style, inimitable, mais qui rappelle San Antonio :
"La légende raconte que notre éminent tributaire des sciences anales s'envoie tout ce qui bouge, sauf les aiguilles d'une montre, tout se qui se tient debout sauf les balises et tout ce qui se touche sauf les procès-verbaux."
"Il arrive que l'on pardonne la faute, jamais la différence"
"Il n'a pas plus de talent qu'une pantoufle n'a de talon"
"Il croyait en un seul dieu, le seul dieu qui n'a pas besoin de prophètes pour lui faire de la pub : le pognon !" "Ici, les valeurs fondamentales sont inhérentes aux relevés bancaires"
"Dans une société où l'on dit rarement merci et jamais pardon, l'ingratitude est nature"
"Les seules tâches qui échoient au peuple sont le vote et la guerre".
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
18/05/2012
2 days in New-York
Deux jours à New-York
De et avec Julie Delpy
J'avais bien aimé "Deux jours à Paris" de la même réalisatrice.
J'ai trouvé cette suite à la limite éprouvante.
Cela voudrait être drôle, en reprenant tous les clichés caricaturaux sur les préjugés et le choc des "cultures".
Julie vit à New-York, avec son petit ami. Son père, sa sœur, le petit copain de celle-ci, qui est également un ex à elle, tous viennent passer quelques jours en visite, dans un appartement trop petit.
Cela commence par l'interception à la douane du grand-père venu avec reblochons et saucissons...
Cela continue avec les odeurs et la réputation de mauvaise hygiène des Français.
Je n'ai pas trouvé ça drôle.
Nous avons droit à quelques névroses familiales, en particulier entre les deux sœurs. Malheureusement, il est difficile de croire aux personnages.
Il ne suffit pas de laisser tourner la caméra au fil de bavardages insipides pour faire du Woody Allen.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
17/05/2012
La campagne électorale américaine est lancée
Campagne électorale :
Rencontre avec Bruce Cain, professeur d'université et avec John Cohen, du "Washington Post"
La campagne électorale présidentielle est lancée. Les élections primaires républicaines ont déporté leur candidat vers la droite, ce qui laisse un espace au président sortant dans l'électorat centriste.
Une campagne de spots télévisés négatifs contre le président a commencé.
Obama avait promis le changement et il y a eu des déçus car chacun a son idée de ce que doit être le changement.
La lutte contre l'immigration est un des thèmes républicains, mais aucun des "swing States" n'est frontalier.
La nouvelle législation va permettre à l'argent de jouer un rôle encore plus important dans la campagne.
Obama a peut-être eu tort, tactiquement, de commencer par le système de santé car les classes moyennes ont peur de payer pour les pauvres.
Faire payer les plus riches est un slogan très populaire.
La victoire de François Hollande est considérée comme une bonne chose pour relancer l'économie en Europe et donc aux USA ; et donc une bonne chose pour la réélection d'Obama.
Le Congrès est neutralisé jusqu'à novembre, d'autant plus que les parlementaires sont également en campagne pour leur réélection. Il ne faut s'attendre à aucune prise de risque.
Le résultat devrait être serré, mais les deux spécialistes pensent qu'Obama va gagner.
Rencontre avec un Ambassadeur européen aux USA
La campagne électorale est officiellement lancée. 2 à 3 milliards de $ devraient être dépensés.
Obama reste un symbole, en particulier pour les noirs, pour les jeunes, mais aussi pour de nombreux latino-américains et pour les femmes.
Le candidat républicain est également un symbole : celui de la classe supérieure blanche. Il est positionné très à droite, en particulier sur les questions de société (droit à l'interruption volontaire de grossesse).
Lors de notre séjour, le vice-président Biden a déclaré, qu'à titre personnel, il n'était pas gêné par le mariage entre personnes du même sexe (chacun des Etats a sa propre législation dans ce domaine), ce qui faisait la une des journaux. Trois jours plus tard le Président est allé dans le même sens.
Le Président américain n'est pas élu par un système de suffrage universel direct, d'où l'importance des Etats qui peuvent basculer d'un camp à l'autre. C'est là que se fera la décision. C'est dans ces Etats que le Président sortant porte ses efforts.
08:00 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0)