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26/05/2012

Hoover : écoutes téléphoniques depuis 1924

La malédiction d'Edgar

 

Marc Dugain

 

Folio n°4417

 

 

Un livre complémentaire du film.

Un roman supposé être l'autobiographie de l'adjoint,  et amant,  de l'inamovible patron du FBI,  Edgar Hoover, et sa malédiction : une homosexualité non assumée.

Mais surtout sa haine de tout ce qui était progressiste, et son goût de l'espionnage de la vie privée, en particulier par la mise en place systématique d'écoutes téléphoniques, en commençant par l'épouse du Président Roosevelt.

 

Le livre insiste sur la façon dont Hoover a traqué la vie privée de la famille Kennedy qu'il méprise mais dont il se méfie.

L'assassinat du Président Kennedy était inéluctable. La thèse d'un tireur isolé ne tient pas, mais elle était voulue par Johnson et par Robert. L'assassinat de John n'était qu'un avertissement pour Robert qui n'a pas voulu en tenir compte, et dont le véritable assassin n'a jamais été retrouvé.

 

Hoover refuse de traquer la mafia. "Notre neutralité lui était acquise".  Il considère qu'il a assez à faire avec les progressistes et les "déviances" sexuelles des puissants : "Je préfère que nous consacrions nos moyens à lutter contre la gauche américaine". "Quatre cent agents sont affectés à la lutte contre le "communisme" et seulement dix à la lutte contre la pègre".

 

 

"C'était le temps comme l'écrivait William Styron de la passerelle chancelante entre le puritanisme de nos ancêtres et l'avènement de la pornographie de masse"

 

"Le désir supplante les croyances"

 

"Les braqueurs de banque avaient usurpé leur popularité en profitant de leurs exactions pour détruire des fichiers d'hypothèques et libérer des petits paysans du Middle West d'une insolvabilité qui les conduisait souvent au suicide"

 

"La bataille du temps, on la gagne par la postérité. En se mettant au service des idées qui ont le plus de chances de triompher"

 

"Qu'importe ce qu'on est, ce qui compte c'est l'image qu'on donne"

 

"C'est un des privilèges de l'alcool que de savoir briser la glace qui enserre les personnalités les plus imbues de leur rang dans la société."

 

"Les femmes aiment l'argent et les hommes aiment les femmes, c'est assez pour comprendre le monde"

 

Nous avons l'écrasante responsabilité d'une existence qui nous est donnée sans signification"

 

"Il n'y a vraiment que la politique qui puisse vous faire coucher dans le même lit que votre pire ennemi" Président Lyndon Johnson

 

"Quand je mourrai, puissé-je être détruit en plein action" Ovide

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

25/05/2012

Des potes déprimés, un peu débiles

Dépression et des potes

 

D'Arnaud Lemort

 

Avec Fred Testot, Arié Elmaleh

 

 

Les films de potes ne me touchent pas. Peut-être parce que je ne n'ai jamais été "bande de potes".

 

L'un est déprimé. Les autres veulent lui remonter le moral. En fait, ils sont tous aussi déprimés les uns que les autres, à cause du boulot, à cause de la meuf, à cause de la vie.

Tous semblent atteints du "complexe de Peter Pan", ce syndrome qui maintient les hommes à l'étape de l'adolescence.

Plus tendre que "Les infidèles", moins moralisateur que "Les petits mouchoirs".

 

Les dialogues sont généralement insipides et le scénario aussi débile que déprimant.

Fred ne trouve pas là un rôle à la hauteur de son copain Omar.

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

24/05/2012

Les économies américaine et européenne ne sont pas indépendantes

Economie

 

Rencontre avec l'Ambassadeur de l'UE aux USA

 

Les Américains observent avec inquiétude la crise européenne et la montée de l'extrême droite. Ils ont tendance à en conclure que le modèle européen ne fonctionne pas. En raison de l'interpénétration des économies américaine et européenne, la récession en Europe a des conséquences sur l'emploi aux USA.

La priorité porte donc sur la croissance et l'emploi. L'élection de François Hollande change la donne. Les Américains espèrent que l'Allemagne, ainsi que la Chine, relancent leur consommation intérieure et donc la croissance.

Des accords entre les USA et l'UE sur les normes et les standards permettraient de ne pas se les voir imposer.

Les "prêts étudiants" constituent le principal poste de l'endettement des particuliers américains.

 

Rencontre avec le Député Meeks :

 

La Droite veut moins d'Etat, mais les coupes budgétaires se font toujours au détriment des pauvres et de la classe moyenne. Dans certaines zones, plus de la moitié des jeunes sont au chômage, comme en Europe.

La mondialisation ne profite pas aux USA. Beaucoup de choses ne sont plus fabriquées dans le pays.

Peur de voir la crise de l'UE s'étendre aux USA.

La Grèce est-elle contagieuse ?

Quelles sont les alternatives à l'austérité ?

- Une politique de grands travaux.

- Une harmonisation UE / USA, en commençant par les services, puisque cela semble trop compliqué d'avoir un accord global, incluant l'agriculture.

- Une lutte contre les paradis fiscaux.

- Une coupe dans les dépenses de défense.

 

Robert Zoellick (Banque mondiale)

 

Il faut une meilleure intégration économique UE / USA face à la vitesse de l'émergence des pays en voie de développement qui devront changer de modèle de développement pour une prochaine étape.

 

Olivier Blanchard (FMI)

 

L'austérité est contraire à la croissance.

La relance peut se faire par des taux d'intérêt très bas. Les PME ont particulièrement besoin de crédits bon marché.

La Grèce, l'Espagne et le Portugal ont un problème de compétitivité.

La solidarité européenne semble faible.

Les fonds de placement transfèrent leurs capitaux de l'Europe vers le Brésil.

La fiscalité a un rôle important à jouer. Le FMI propose une TVA sur toutes les activités financières des banques, en ayant conscience du risque que les banques répercutent cette taxe sur les emprunteurs. Ce qui entraînerait une diminution des crédits à un moment où il faut les faciliter pour relancer la croissance.

 

Sénateur Cardin :

 

La crise provoque d'une part une montée du conservatisme ("Tea party) et du nationalisme, de l'autre des révoltes ("indignés").

Les Américains veulent protéger leur agriculture et leurs manufactures.

 

Changement climatique : il y a une prise de conscience de l'enjeu et une véritable politique de l'administration Obama (taxes sur les pollutions, encouragement des véhicules électriques).

23/05/2012

La philo avec le sourire

La planète des sages

 

Encyclopédie mondiale des philosophes et des philosophies

 

Jul. et Charles Pépin

 

Editions Dargaud

 

 

De Descartes à Sartre, mais dans un ordre que j'ai renoncé à comprendre. Ils y sont tous, de l'antiquité à nos jours.

 

A gauche,  une page dessinée par Jul., auteur, entre autres, de "Silex and the city", dont j'ai déjà parlé.

A droite, une page pédagogique de Charles Pépin, auteur de "Ceci n'est pas un manuel de philosophie", dont je parlerai.

 

Pendant deux mois, à raison d'une double page par jour, je me suis régalé, amusé, en ayant la sensation de réfléchir et de m'instruire.

 

Un album qui mérite de devenir un classique.

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

22/05/2012

un président normal ?

L'homme qui ne devait pas être Président

 

Antonin André et Karim Rissouli

 

Editions Albin Michel

 

 

9 décembre 2010, Alger, François Hollande déclare : "Le temps d'un Président normal est venu !". Quand ce concept est-il né ?  Dès décembre 2004, Paris Match posait la question : "Les Français peuvent-ils élire quelqu'un de normal ?", à propos de François Hollande. Pas difficile de deviner l'auteur(e) de l'article...

 

Quand François Hollande reprend le concept,  il avait pour but, d'après les auteurs, de se distinguer,  non pas du candidat sortant,  mais de DSK, lors des "primaires". D'où le flottement, en mai de l'année dernière, quand DSK a glissé en sortant de la douche de la suite du Sofitel.

Rapidement,  "il intègre que le ressentiment à l'égard du sortant sera un élément clé.", "après avoir travaillé sur sa stature présidentielle".

 

Le principe est aussi vieux que les candidatures électorales "réussir à transformer ses faiblesses personnelles en atout politique".

Il veut donner un "image de gauche crédible et sérieuse".

 

François Hollande doit beaucoup à la Corrèze. Ce sont "les épousailles d'un territoire".

L'humour "corrézien" de Jacques Chirac, répétant à trois reprises qu'il votera Hollande lui donne une nouvelle légitimité.

"Il y a une sorte de mimétisme avec Mitterrand à la tribune, mais dès qu'il descend dans la foule, c'est Chirac !"

 

 

"Je pense que Hollande est l'inverse d'un homme normal. C'est quelqu'un de beaucoup plus fort que ce que l'on croit, beaucoup plus fermé aussi. Je n'ai jamais connu quelqu'un d'aussi difficile à cerner" François Rebsamen, Sénateur-maire de Dijon.

 

François Hollande :

"Quand on gagne et qu'on veut remporter l'étape suivante, il faut n'avoir aucune mémoire"

"Je suis très bavard, mais sur l'essentiel, sur moi, je ne dis rien. Même à mes proches."

 

 

09:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : hollande, politique