11/05/2012
Elles
Elles
De Malgorzata Szumowska
Avec Juliette Binoche, Anaïs Demoustier, Joanna Kulig
Une journaliste, qui est également mère de deux enfants, pas bien à l'aise dans son couple et qui n'est pas dispensée des tâches ménagères, mène, pour un grand magazine féminin, une enquête sur la prostitution des étudiantes, pour payer leurs études, pour s'offrir un logement décent et quelques superflus.
Au fil des entretiens et des récits, la journaliste est troublée. Emoustillée par des fantasmes ?
Film sur la libération des femmes ?
Je n'ai jamais étudié le problème de la prostitution, ne l'ai jamais connue ni comme prestataire de services, ni comme client, je sais que la prostitution occasionnelle des étudiantes devient un phénomène de société, mais je n'ai pas été convaincu par cette vision trop idéale, trop tendre, trop romanesque, et je continue de penser que l'acte sexuel rémunéré est dégradant et qu'il vaut mieux faire l'amour dans un acte de désir réciproque.
Le film vaut beaucoup par le jeu des trois actrices : Juliette Binoche qui nous fait vivre ses troubles intérieurs de quadragénaire, attentive au contact de cette jeunesse décomplexée, Anaïs Demoustier que l'on voit, avec plaisir, de plus en plus, et Jonna Kulig que l'on espère revoir.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
10/05/2012
Hollande ouvre la voie à la réélection d'Obama
Les progressistes américains heureux de l'élection de François Hollande
L'administration Obama ne cachait pas son souci concernant la politique déflationniste menée au niveau européen.
Les parlementaires démocrates progressistes se réjouissent de l'élection de François Hollande car elle permet d'espérer une politique économique davantage tournée vers la croissance et l'emploi.
Cette croissance partagée des deux côtés de l'Atlantique mettrait Obama en bien meilleure posture lors des élections de novembre.
Le FMI considère également qu'il ne peut pas y avoir de retour à l'équilibre budgétaire en tuant la croissance, et déborde Hollande sur sa gauche en allant plus loin que l'instauration d'une taxe sur les transactions financières. Le FMI propose la mise en place d'une taxe, progressive, sur l'ensemble des opérations bancaires.
13:28 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0)
09/05/2012
le prénom
Le prénom
D'Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte
Avec Patrick Bruel, Charles Berling, Valérie Benguigui, Françoise Fabian, Guillaume de Tonquédec, Judith El Zein
Dîner de famille. Une naissance est annoncée. A l'occasion d'une sale blague sur le prénom du futur bébé, les vannes sont ouvertes, le vernis craque. Au nom de la tendresse, toutes les vacheries refoulées explosent, les règlements de comptes les plus anciens se soldent. C'est comme "Carnage", mais en famille...et avec l'humour en plus ! Un rire d'autant plus libérateur qu'il succède à la tension et/ou à l'émotion.
Les répliques font mouche à un rythme endiablé. On rit, comme cela ne m'était pas arrivé de rire au cinéma depuis longtemps.
Les personnages sont peut-être un peu caricaturaux, mais interprétés avec efficacité : le prof de fac, bobo de gauche, son épouse, enseignante également, mais cantonnée dans ses tâches ménagères, le beauf inculte, mais friqué, assez "bling-bling", l'épouse enceinte qui met les pieds dans le plat, l'ami d'enfance que l'on veut croire homosexuel. La mère, forcément juive...
Aucune raison de bouder son plaisir !
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
08/05/2012
séduire en politique : une longue histoire
Une histoire de la séduction politique
Christian Delporte
Editions "champs Histoire"
"Qui veut régner doit plaire" Frédéric Mistral
"Quand on veut passionner les foules, il faut d'abord parler à leurs yeux" Lincoln.
"Je ne refuse jamais ; je ne contredis jamais ; j'oublie quelquefois" Disraeli
"La gauche n'a même pas de goût pour les femmes" Silvio Berlusconi
"Rien de si aimable qu'un homme séduisant, mais rien de plus odieux qu'un séducteur" Ninon de Lenclos
"La séduction ne serait-elle pas finalement la marque d'un appétit jamais assouvi ?"
"Tout homme politique qui veut convaincre doit jouer sur les apparences, autrement dit séduire"
"La politique est un art du paraître"
"Pour gagner, celui qui prétend être élu à une magistrature doit obligatoirement changer et adapter son "visage" à l'interlocuteur du moment"
"Les apparences ne sont pas accessoires mais centrales"
"L'influence sur l'autre passe à plus de 80% par le visage et par la voix, et moins de 10% par le discours"
"La télévision, c'est d'abord de l'image, et l'image met en évidence le paraître"
"La télévision s'écoute avec les yeux" : Nicolas Sarkozy.
"Raisonner exige un haut degré de discipline et de concentration ; faire impression est plus facile"
"Que faut-il entendre par style, sinon les apparences qui fixent la personnalité du candidat dans l'imaginaire commun, et nourrissent le lien affectif avec l'opinion"
"Les gens superficiels, et c'est la majorité, ne jugent les hommes que sur leur apparence extérieure" (Silvain Roudès, 1907)
"La construction d'une image est une course de fond. Elle demande du temps et de la persévérance"
"Le pouvoir rend beau. Le pouvoir attire". "Le roi est beau simplement parce qu'il est le roi".
"Le pouvoir, c'est l'aphrodisiaque absolu" : Henry Kissinger
"Quand on veut être élu, il faut toujours commencer par séduire les journalistes"
"Quand on aspire au pouvoir, les meilleurs partisans, ce sont les besogneux"
"Le peuple romain, écrivait Montesquieu, vénérait Néron car "il aimait avec fureur ce que le peuple aimait"
"Les opinions veulent des dirigeants qui leur ressemblent et qui les flattent"
"Je voulais être un président le plus près possible des hommes et le plus semblable à tous les Français" Georges Pompidou.
"Dis moi où tu passes tes vacances et je te dirai qui tu es"
"Exposer de manière trop ostentatoire sa sensibilité intellectuelle peut jouer en votre défaveur. Penser et être proche des préoccupations quotidiennes, paraît, aux yeux de beaucoup, contradictoire" (Note personnelle : un jour un député, qui ne m'aimait guère, m'a reproché, sans aucun fondement, de n'écouter que "France Culture", en soulignant que ce n'était pas son cas. Ce dont je ne doute pas.)
"L'orateur populaire ne vise pas l'intelligence, "mais cette région inconsciente où germent les émotions".
"La foule, par nature manipulable, se coupe de l'univers du raisonnable, du libre arbitre, de l'esprit critique"
De César à Obama, premier chef d'Etat à inspirer un sex-toy à son effigie, en passant par Napoléon et Kennedy, et bien d'autres, y compris des femmes, une petite histoire de la séduction en politique.
J'ai particulièrement aimé les extraits d'un ouvrage de 1846, anonyme, "L'art de devenir député".
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique
07/05/2012
Plus de justice fiscale, en Europe aussi
L'HARMONISATION DE L'ASSIETTE DE L'IMPÔT SUR LES SOCIETES: UN PREMIER PAS VERS PLUS DE JUSTICE FISCALE
Le Parlement européen s'est prononcé, à une très large majorité en faveur d'une assiette commune pour l'impôt des sociétés en Europe. Ce vote qui marque une étape majeure pour une plus grande justice fiscale dans l'Union européenne.
L'harmonisation de l'assiette de l'impôt sur les sociétés marque une étape essentielle pour lutter contre l'évasion et la concurrence fiscales en Europe.
Nous savons que certains Etats jouent sur l'assiette de leur impôt sur les sociétés pour faire baisser de manière plus ou moins cachée leur niveau réel d'imposition. Nous savons aussi que les grandes entreprises utilisent des mécanismes comme celui dit des prix de transferts entre leurs filiales pour concentrer artificiellement leurs bénéfices là où les taux d'imposition effectifs sont les plus faibles. C'est par exemple le cas de la société Amazon qui, alors qu'elle n'emploie que 134 personnes au Luxembourg, y a déclaré en 2010 un chiffre d'affaires de 7,5 milliards d'euros, contre seulement 147 millions de livres au Royaume-Uni où elle compte plus de 2 200 employés.
En harmonisant le contenu de l'assiette de l'impôt sur les sociétés au niveau européen et en introduisant une clé de répartition des résultats nets entre les Etats basée à la fois sur l'emploi, les actifs de la société et le chiffre d'affaires – comme le font d'ailleurs les Etats-Unis –, ces nouvelles règles européennes permettraient de mettre en évidence les Etats qui pratiquent véritablement le dumping fiscal et d'empêcher les formes abusives d'optimisation.
Mais le travail ne s'arrête pas là. Nous devons aussi lutter contre les méfaits de la concurrence fiscale entre Etats membres, dont les citoyens sont les premières victimes. Nous continuerons à poursuivre cet objectif de rapprochement des niveaux d'imposition.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe