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06/05/2012

je vote et je pars à l'étranger...

Vote à l'ouverture, puis départ en vitesse pour Roissy

 

 

Non je ne crains pas la victoire de François Hollande.

Non je ne pars pas à la recherche d'un paradis fiscal.

Je pars pour Washington.

Deux jours au Congrès, débat entre parlementaires européens et américains,  sur le thème de la relance concertée,  et la création d'emplois,  en Europe et aux USA.

Je sens qu'il y avoir un lien et avec le résultat de l'élection présidentielle française, sur l'équilibre croissance / austérité !

Un regret quand même : ne pas pouvoir avoir, avant l'heure,  une idée du résultat en consultant lesoir.be ou rtbf.be.,  et ne pas être en France au moment du résultat.

A la Bastille ?

 

 

08:00 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (0)

05/05/2012

été 2008

Le printemps de Tbilissi

 

Gérard De Villiers

 

SAS n° 176

 

 

Août 2008 : le président géorgien, Sakachvili, tombant dans le piège d'une provocation russe, se lance dans une tentative de reconquête de la  province séparatiste d'Ossétie du Sud.

Les Américains, "chez eux en Géorgie", et qui soutiennent Sakachvili, l'avaient prévenu que cela ne serait que folie, même si un milliard de $,  le quart du budget de ce pays pauvre,  est consacré à la défense nationale.

La suite est connue : l'armée géorgienne bombarde Tskhinvali, "capitale" ossète, et l'armée russe balaie l'armée géorgienne qui n'a pas d'aviation. Une pression diplomatique intense des Américains auprès des Russes évitent que ceux-ci ne s'emparent de Tbilissi, la capitale géorgienne.

"La guerre éclaire n'avait duré que quatre jours. Débordée par l'aviation russe et ses blindés, la fragile et toute neuve armée géorgienne s'était dissoute, fuyant en désordre".

"Pendant quarante-cinq ans, on avait attendu en vain le déferlement des blindés de l'Armée rouge sur l'Europe, et voilà que cela se produisait dix-huit ans après la fin de l'URSS."

 

La France exerce la présidence tournante de l'Union européenne. Sans concertation avec ses partenaires européens, refusant la présence de Javier Solana, responsable européen de la politique étrangère et de la politique de sécurité, le président français fonce à Moscou et, véritable nouveau Traité de Munich, reconnait aux Russes leur droit à occuper l'Ossétie du Sud, province officiellement géorgienne.

"La Russie avait atteint un de ses buts : la récupération définitive de l'Ossétie du Sud, tout en laissant le rôle de l'agresseur à la Géorgie". Récupération accompagnée d'une "épuration ethnique" chassant tous les Géorgiens non ossète.

Seule la presse française présente cette agitation comme une victoire de notre remuant président.

L'autoroute reliant l'aéroport au centre ville est baptisé "G.W. Bush" et non "Nicolas Sarkozy", allez savoir pourquoi ?

Gérard De Villiers, pourquoi classé bien à droite, ne mentionne même pas le rôle de l'agité président. Injustice ? Il parle seulement de l'Europe, "hésitant entre s'aplatir et se coucher". Celui qui exerçait la présidence tournante de l'Union européenne s'est couché et aplati devant les Russes.

 

Il est question également dans ce roman de l'Azerbaïdjan, pays voisin de la Géorgie, où je me trouvais il y a peu, et où l'Eurovision est prévu à la fin du mois, "minuscule mais richissime république". "Ivres de dollars, les Azéris investissaient comme des fous dans toute la région". Avec un système bancaire "totalement opaque". "Aucune banque étrangère indépendante. Toutes les banques du pays étaient tenues par la famille du président". Cela permet "le blanchiment d'argent, source de financement du trafic d'armes par le terrorisme".

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

04/05/2012

terre ferme

Terraferma

 

"Prix spécial du Jury" de la "Mostra" de Venise

 

D'Emanuele Crialese

 

Avec Donatella Finacchiaro

 

 

Voilà un film sur un sujet de société qui est d'actualité.

La question est simple, et la réponse impossible, pas seulement pour le vieux pêcheur et son petit-fils,  dans cette petite île au sud de la Sicile,  qui pourrait être Lampedusa : faut-il lancer une bouée, et secourir ces immigrés clandestins en train de se noyer, conformément au code ancestral de gens de mer,  ou leur taper sur les doigts au risque de leur noyade, comme l'exige la Loi, qui punit ceux qui aident les clandestins ?

Le grand-père se voit confisquer son bateau. En France il risquerait cinq années de prison...

Tout le monde connaît la réponse de l'extrême droite, et de la droite qui court derrière : à la mer !

Réponse moins évidente, pour la conscience,  quand on se trouve sur le bateau, directement au contact, et qu'il reste un peu d'humanité.

 

La force de ce film est qu'il n'est démonstratif que pour montrer que la réalité est complexe, les choix difficiles face au désordre mondial qui provoque les émigrations.

Un film sans concession mais sans  stéréotypes. L'inverse du manichéisme de certain(e)s.

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

03/05/2012

Arménie, Géorgie, Azerbaïdjan

Caucase du Sud, la nouvelle guerre froide

 

Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie

 

Gaïdz Minassian

 

Editions "autrement", collection "frontières"

 

 

"Autrement", un éditeur indispensable pour avoir une meilleure vision des enjeux géostratégiques.

Ce volume est consacré à l'espace entre la Mer Noire et la Mer Caspienne, au carrefour entre l'Europe et l'Asie centrale, entre les Empires russe, ottoman et perse, avec des empreintes romaines, parthes, arabes, mongoles, byzantines.

Aujourd'hui, couloir de passage du pétrole et du gaz.

 

Les conflits y sont nombreux. Pour l'instant "gelés", comme il se doit dans une guerre "froide". Haut-Karabagh, Ossétie, Abkhazie...et autres !

Les régimes peu démocratiques jouent sur la corde nationaliste pour assoir leur pouvoir. "En l'absence de perspective de paix, les régimes se replient dans l'autoritarisme et la course aux armements". "Les indicateurs de tension diplomatique sont au rouge". "La région détient la densité la plus élevée de conflits réels et potentiels au monde". "La croissance à deux chiffres est la seule garantie effective de paix régionale".

 

Absence d'unité politique, de langue, de religion. "L'absence de circulation est frappante, les échanges culturels économiques et financiers restent bloqués, les interconnexions stratégiques sont inexistantes."

 

Alors que jusqu'à leur indépendance, 90% des relations économiques étaient tournées vers l'URSS, l'Union européenne est devenue le principal client des trois Etats,  qui rêvent d'une intégration dans l'Union, qui leur propose un "partenariat".

"Labyrinthe de l'Histoire", le Caucase du Sud, deviendra-t-il le "laboratoire" de la future "Grande Europe, libre, démocratique et en paix qui s'étendrait de l'Atlantique au Caucase ?"

 

L'auteur analyse également chacun des trois pays : "la Géorgie profite de son littoral, l'Arménie compte sur sa diaspora, l'Azerbaïdjan sur son pétrole".

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

02/05/2012

La vengeance de l'esclave

Atar Gull

 

Ou le destin d'un esclave modèle

 

Scénario : Fabien Nury, d'après le roman d'Eugène Sue

Dessins :   Brüno

 

Editions Dargaud

 

 

Le temps de l'esclavage. Le Bénin. Les marchands d'esclaves profitent des luttes entre tribus. Les prisonniers sont vendus par les vainqueurs aux trafiquants blancs.

 

La traversée vers la Jamaïque. Les horribles conditions de survie de la "marchandise". Les attaques de pirates. 17 à l'arrivée sur une bonne centaine au départ.

 

La vente des esclaves et des mules.

Les conditions de travail sur la plantation de cannes à sucre.

Un maître plutôt plus humain que les autres, mais une haine irrépressible dans ce monde de violence. Un droit de vie et de mort.

 

Un album sombre, dans son scénario comme dans ses couleurs.

 

 

08:53 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd