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15/06/2012

On the road

Sur la route

 

De Walter Salles

 

Avec Garett Hedlund, Sam Riley, Kristen Stewart

 

D'après le livre de Jack Kerouac

 

 

Ils sont jeunes, ils boivent, ils fument, et pas seulement du tabac, ils baisent, éventuellement à plusieurs,  ils voyagent. Tout cela sur des airs de jazz.  Ils vivent de "petits" boulots.

A la fin, l'écrivain est bien intégré socialement, mais son ami est au bord de la clochardisation et un autre s'est suicidé. La jeune femme libre est devenue mère de famille.

Peut-être plus moralisateur qu'il ne parait au premier abord.

 

Jack Kerouac est une icone de la génération "hippie". D'où ma surprise de constater que les faits se passent après la guerre, pas celle du Viet Nam.

Si le livre ne sort que dans les années cinquante, il montre l'appétit de vivre d'une jeunesse qui sort de la guerre. Une envie appropriée, vingt ans plus tard, par la génération née au moment des faits.

 

J'ai aimé la part de romantisme dans ces expériences décalées.

Les personnages sont touchants, interprétés par des inconnus, au moins pour moi qui n'ai pas vu "Twilight". Jack Kerouac voulait adapter son livre au cinéma avec Marlon Brando et James Dean...

Le film m'a donné envie de lire le livre, puisque je dois avouer cette lacune.

 

Anecdote : le film n'a pas été tourné dans les grands espaces américains, mais au Canada, et l'excursion au Mexique a été filmée en Argentine.

 

Un seul bémol : 2 heures 20, c'est quand même un peu long car tout n'était pas indispensable.

 

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

14/06/2012

Angola

D'une guerre l'autre

 

Angola,  1975

 

Ryszard Kapuscinski

 

Editions Flammarion

 

 

Certains esprits chagrins reprochent à Kapuscinski d'être plus un romancier qu'un journaliste. Cela tombe bien, ses livres se lisent comme des romans. Et c'est la raison pour laquelle ils sont réédités.

 

L'action se déroule à Luanda, et vers le front sud,  à la veille de la proclamation de l'indépendance de l'Angola, pays plus grand que la France, l'Allemagne et l'Italie réunies.

Le MPLA, qui tient la capitale encerclée, peut compter sur l'aide des Cubains, comme cela est raconté dans le livre, mais également de l'URSS (matériel militaire et jusqu'à 1.500 "conseillers") et de la RDA (jusqu'à 2.500 "conseillers").

C'est le pétrole, off-shore, de Cabinda qui financera l'effort de guerre, et finance aujourd'hui une corruption endémique.

Le FLNA, qui menace alors la capitale, est soutenu par le Zaïre de Mobutu, et par certains pays occidentaux.

L'UNITA de Savimbi, qui contrôlera jusqu'à 1/3 du pays,  finance son effort de guerre grâce à l'exploitation de mines de diamants,  bénéficie du soutien, y compris militaire, de l'Afrique du Sud de l'apartheid, en passant par la Namibie, où règne l'armée blanche sud-africaine, mais aussi du soutien bizarrement convergent des USA (y compris par des livraisons de missiles) et de la Chine.

 

Tout cela sur fond de guerre ethnique, ancestrale, entre tribus qui attrapaient et vendaient les futurs esclaves brésiliens, et les tribus victimes. "Les tribus se transmettaient leur terreur et leur haine mutuelles de génération en génération".

  

Tout cela se terminera quand le gouvernement du MPLA acceptera de vendre son pétrole à tout le monde, mais aussi avec l'effondrement de l'URSS et des régimes d'apartheid.

L'ONU a parlé de 1.000 morts par jour.

 

 

"Au lieu de viser l'ennemi, il cherche à tuer la peur qui le hante. Il doit gagner la guerre contre sa propre panique"

 

 

Je me suis rendu en Angola en 2002,  dans un "camp de regroupement" de l'UNITA, quelques semaines après la mort de Savimbi, dans son "fief" de Bailundo.

La crise humanitaire y était terrible. La mort guettait le long des routes, le pays étant le plus miné du monde.

 

Je suis retourné en Angola en 2009. Les Chinois travaillaient partout, y compris dans les couloirs de l'Assemblée nationale, ainsi qu'à la construction d'une ville nouvelle en banlieue. Les Brésiliens construisaient un nouveau barrage pour fournir l'électricité à la capitale.  Les galonnés du MPLA affichaient sans complexe leur richesse. L'hôtel Tivoli, établissement luxueux pour étrangers,  n'avait plus rien à voir avec la description de Kapuscinski.

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, afrique

13/06/2012

Beaux Arts spécial BD politique

La BD entre en politique

 

Les aventures de Sarkozix, la vie secrète de Marine Le Pen...

De Tintin à Iznogoud, les dessous politiques de la BD

L'art de la caricature

Les plus beaux dessins de presse

 

Beaux Arts Hors Série

 

 

Depuis l'Antiquité, le dessin peut être une arme "politique". Quelques fresques de Pompéi le prouvent. Le XIXe siècle est un âge d'or de la caricature politique, parfois censurée, en France comme en Angleterre.

 

Beaux Arts nous remémore quelques uns des plus beaux dessins politiques ayant fait la "Une". A commencer par une caricature de Clémenceau en "tigre" assoiffé de sang.

Entre mai 68 et mai 81 toute une génération de dessinateurs politisés, dans toutes les variantes de la gauche, va multiplier les provocations.

 

Les auteurs d'aujourd'hui déclinent leurs caricatures en bandes dessinées. Le président sorti était leur "client" préféré. Il va plus leur manquer qu'à nous !

Beaux Arts montre que des BD "apolitiques" ne le sont pas toujours autant qu'elles pourraient le paraître à première vue : bien entendu "Tintin au Congo" était clairement politique, de droite, Tanguy et Laverdure tout autant anticommunistes, mais Iznogoud ? Les "Stoumpfs" ? Lucky Luke ? Astérix ? Les "tuniques bleues" ?

De façon plus subtile...

 

La tendance actuelle, et je ne m'en plains pas, est à l'enquête journalistique, ou au  récit de voyage en BD, la "BD de grand reportage", dont les auteurs les plus illustres sont José  Sacco, Guy Delisle et  Lefèvre. J'ai déjà parlé du travail des deux premiers, je parlerai bientôt du troisième ("Le photographe", qui raconte une mission MSF en Afghanistan).

 

Ce n° hors série, qui comporte 70 pages de BD, se termine par une "bibliothèque idéale" de 24 albums. Il m'en reste quelques uns à découvrir.

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

12/06/2012

premier ministre, socialiste, belge

Elio Di Rupo

 

Une vie, une vision

 

Livre d'entretiens

 

Editions Racine

 

 

L'histoire du Premier ministre, socialiste, belge ressemble à un conte de fée.

Fils d'immigré italien, né dans une baraque en bois, au pied des mines de charbon,  orphelin très tôt. Il triple sa première année du secondaire et aurait probablement terminé en échec scolaire complet si un enseignant ne l'avait pas révélé à lui même.

Orienté en "technique", il termine ses études avec un Doctorat en chimie !

Un tel itinéraire serait-il possible en France ? 

 

Ensuite il a un itinéraire plus habituel pour nous Français : enseignant, militant, élu local, député, ministre, dirigeant du PS, célibataire assumant fièrement sa bisexualité,  Premier ministre, la plus haute marche possible puisqu'il n'y a pas de Président et que le place de Roi ne lui est pas accessible.

Au moins, pas d'énarques sur sa route !

 

 

"Si les socialistes n'aident pas les plus démunis à s'en sortir par l'éducation, ils ratent leur mission"

 

"La gauche est la seule à se battre pour transformer la charité généreuse en mécanismes de solidarité"

 

"Les politiques répressives ne permettent pas d'orienter les comportements en faveur d'une meilleure santé publique"

 

"On a créé les conditions d'un étranglement, d'un étouffement de la capacité d'agir des Etats"

 

"La politique, c'est la transformation de notre indignation dans l'exercice d'un pouvoir pour lutter contre les injustices"

 

"Je n'ai pas croisé de gens rationnels en matière affective"

 

09:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

11/06/2012

les ministres proposent de diminuer de 70% les crédits "recherche"

Refuser les coupes dans le budget « recherche » de l’Union européenne

 

La recherche est un élément essentiel pour l’innovation, et donc la création d’emplois. La seule garantie d’une croissance durable.

Comment comprendre que le Conseil des ministres européens, même majoritairement de droite, propose de couper de 70% les crédits de paiements (donc déjà engagés) dans le domaine de la recherche, afin de faire quelques économies ?

Tous nouveaux contrats passés ne seraient pas payés cette année !

Mauvais signal pour la crédibilité financière de l’Union européenne. En cette période de crise, au moins l’Union européenne devrait payer à temps.

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe