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10/10/2012

De la Bastille à Bagdad en BD

Petite histoire du monde moderne (2)

 

De la Bastille à Bagdad

 

Larry Gonick

 

Editions "Vertige graphic"

 

 

Pas de "vertige graphique", mais des petits dessins en noir et blanc.

 

Comme avec le premier volume, cette vision de l'Histoire nous sort du nombrilisme français et même européen. L'Histoire du monde se déroule autour du globe, en particulier en Asie, où les relations conflictuelles entre le Japon et la Chine sont toujours d'actualité.

L'Afrique n'a droit qu'à quelques pages, mais elles dénoncent bien le système colonial.

Les inventions scientifiques ont également droit à leur chapitre.

 

Trois siècles en 250 pages de quelques cases, la vision est forcément réductrice. Parfois trop, comme l'analyse de la Révolution française, qui touche à la caricature.

L'auteur est plus à l'aise pour parler du libre-échangisme commercial et de ses effets, par exemple la "traite" des esclaves.

J'ai bien aimé également l'histoire de l'indépendance d'Haïti, et la lutte de Miranda pour les indépendances sud-américaines, avant San Martin et Bolivar.

Le livre se termine par le 11 septembre et la guerre d'Afghanistan.

 

L'ironie est toujours présente, ainsi que la volonté d'être humoristique.

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

09/10/2012

Communauté européenne du charbon et de l'acier

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, c'est autour du charbon et de l'acier que l'Europe s'est reconstruite et, lentement, s'est réconciliée.

C'est autour de la CECA, que l'Europe au fil des années a renoué avec la croissance.

 

 

 

C'est la sidérurgie lorraine que vous avez (notamment) achetées, Monsieur Mittal, parce que vous disiez qu'elle était à la pointe du progrès. Enfin, tout cela n'était qu'un beau discours.

C'est à Liège et à Florange que vous aviez pris des engagements... mais ce n'était finalement que des paroles en l'air et pas en fer.

 

Car finalement, Monsieur Mittal, vous n'aviez qu'un seul objectif: nous racheter pour nous éliminer, nous démanteler. Pourtant, partout votre porte-parole affirmait, et même au Parlement européen, qu'Arcelor Mittal était une entreprise "sociale". Saviez-vous, soit dit en passant, ce que ce qualificatif signifie vraiment?

 

La sidérurgie lorraine, les savoir-faire liés à ces entreprises "fleurons", les hommes et les femmes qui les font vivre et qui parfois y meurent, ne vous appartiennent pas, Monsieur Mittal. Ce ne sont ni des jouets, ni des bilboquets, ni des jokaris. Ni des kleenex.

 

Reprenez donc, Monsieur Mittal, vos roupies!  Reprenez votre signature puisque vous avez déjà repris votre parole. Vous avez au fil de ces années, largement récupéré votre mise et empoché suffisamment de bénéfices, ne serait-ce qu'en utilisant amplement un système fiscal critiquable qui vous était favorable. Vous avez, Monsieur Mittal, bénéficié de réductions d'impôts éhontées.

 

Reprenez votre mise Monsieur Mittal et revendez cet outil que vous méprisez. La sidérurgie, les sites de Seraing, de Chertal et de Florange, nous appartiennent depuis bientôt deux siècles. Nous pouvons le gérer.

 

Nous, nous allons raviver la CECA, le Charbon et l'Acier, nous allons retourner aux bases de l'Europe et à ses racines.

 

Reprenez vos roupies, Monsieur Mittal, laissez-nous travailler avec les hommes et continuez à jouer au monopoly!

 

(Message de parlementaires européens socialistes à Mr Mittal)

15:53 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

08/10/2012

Budget européen

Débat sur le budget en France, débat sur le budget européen.

Le parallèle pourrait être facile : diminution au niveau national, diminution au niveau européen. C'est ce que voudraient certains. En particulier ceux qui ne croient pas à la valeur ajoutée européenne.

 

Comparaison n'est pas raison, car le budget européen n'est jamais en déficit, bien qu'il soit consacré essentiellement aux investissements et non au fonctionnement, encore moins au remboursement d'emprunts.

De plus, le budget européen représente 1% du PNB, alors que le budget français, si on inclut les prélèvements sociaux, dépasse les 40%.

Les Etats membres veulent diminuer leurs contributions au budget européen. C'est pourquoi il est temps que celui-ci  ait ses ressources propres.

 

Les investissements publics ont chuté en Europe, atteignant des niveaux particulièrement bas, en raison de la crise, et accentuant celle-ci.

N'est-il pas évident qu'un effort collectif pour sortir de la crise serait bien plus efficace que des efforts nationaux dispersés ?

De plus, les investissements publics attirent les autres investissements.

 

Il ne s'agit pas seulement de solidarité. Combien d'entreprises allemandes, ou britanniques, travaillent sur des chantiers d'infrastructures dans d'autres pays où ces travaux ne se feraient pas sans les fonds européens ?

Diminuer le budget européen, c'est mettre en péril la reprise de la croissance et donc la création d'emplois.

 

De nouvelles responsabilités ont été données, par les Etats membres, à l'Union européenne : supervision des autorités financières, énergie, lutte contre le changement climatique, contrôle des frontières et régulation des migrations, réalisation des Objectifs de Développement du Millénaires, etc. Il est démagogique de prétendre que cela pourrait se faire sans argent.

 

Si l'Union européenne n'investit pas, tout le monde perdra : les pays riches comme les pays pauvres.

 

 

08:27 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

06/10/2012

La suite de la "trilogie berlinoise"

La mort, entre autres

 

Philip Kerr

 

Prix du Polar européen "Le Point"

 

Le livre de poche policier n°32077

 

 

1949 : Munich

 

Nous retrouvons Bernie Gunther qui tente de reprendre son métier de détective privé. Clientèle privilégiée : la recherche de personnes disparues, nombreuses, car les séquelles de la guerre sont encore très présentes. "Le 25 avril 1944, 45.000 bombes explosives de forte puissance et 5.000 bombes incendiaires sont tombées sur Munich".

"Le véritable cœur du nazisme, c'était Munich".

 

Parmi ces personnes recherchées par leur famille, par exemple par des femmes souhaitant se remarier ("16 millions de demandes de recherches concernant des personnes disparues ont été soumises à la Croix rouge") : des anciens criminels de guerre nazis, volontairement disparus.

 

Nous découvrons ainsi les réseaux de fuite vers l'Argentine de Peron. L'un, en particulier, animé par des prêtres catholiques, avec la bénédiction, et même les encouragements,  du Pape. "Le Vatican partage la peur et l'aversion de l'Amérique envers le communisme". Parfois, la CIA apporte son concours, quand les criminels de guerre peuvent être utiles.

Fuir sans attendre "la protection de la nouvelle Loi fondamentale de la République fédérale, qui proscrivait à la fois la peine de mort et l'extradition".

 

Fuir pour échapper au groupe "Nakam", "vengeance" en hébreu, composé essentiellement de survivants des camps de la mort,  qui s'est juré de venger la mort des Juifs. "Ils tuèrent jusqu'à deux mille criminels de guerre nazis."

 

Un retour en arrière nous transporte dans la Palestine sous mandat britannique. Les Allemands jouent double jeu pour occuper sur place l'armée anglaise :

- d'une part avec le Grand Mufti de Jérusalem, antisémite notoire, qui vivra une partie de la guerre à Berlin. "Il a personnellement levé une division SS musulmane forte de 20.000 hommes ;

- d'autre part avec la Haganah, organisation terroriste sioniste à qui les Allemands fournissent des fusils qu'ils utiliseront contre les Britanniques. Allant même jusqu'à financer plusieurs camps d'entraînement sionistes en Allemagne.

 

Retour en arrière également sur quelques horreurs nazies. "Quand le ghetto de Minsk a été liquidé il ne restait plus que 8.000 personnes. Sur les 100.000 à l'origine."

"A Dachau, on avait délibérément infecté plus de 1.200 prisonniers, dont de nombreux enfants, au moyen de moustiques porteurs du virus de la malaria."

"La guerre rend la tuerie accessible et ordinaire, en apparence".

 

"Peu de gens étaient revenus des camps de prisonniers de guerre soviétiques en croyant à autre chose qu'à la propension de l'humanité à l'inhumanité".

"Il se peut que ce soit elle avant tout-notre inhumanité même-qui fasse de nous des humains".

 

"C'est le privilège d'un fils de ne pas écouter les conseils de son père avant qu'il ne soit trop tard. Les pères s'y attendent de la part de leurs fils. Et c'est d'ailleurs pour cela que nous vieillissons."

 

"Ce n'est que dans les mariages ratés que les gens se disent tout le temps la vérité"

 

"J'aime assez faire ce que l'on me demande, quand cela émane d'une femme assez convenable".

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

05/10/2012

Si jeunesse savait...

Camille redouble

 

De et avec Noémie Lvovsky

 

 

Un soir de beuverie, Camille, 40 ans, se retrouve au lycée. Dans son corps de femme de 40 ans, mais les autres semblent la voir comme une adolescente.

Camille redouble. Elle revit cette période de sa vie, en connaissant par avance les déceptions qui suivront ses espoirs. Les chagrins à venir, comme la mort de sa maman.

Pas plausible, mais c'est au cinéma. Manière originale de revisiter le thème du temps qui passe. "Si jeunesse savait..."

 

Les critiques de presse ont encensé ce film que Noémie Lvovsky s'est écrit sur mesure.

Ma réserve vient peut-être du fait que cette adolescence se passe dans les années 80, donc ce n'est pas ma génération, nos mœurs n'étaient pas les mêmes, la liberté adolescente n'était alors que très relative, mai 68, et l'année 69 n'étaient pas encore passées par là...

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma