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15/10/2012

l'Union européenne n'est pas seulement un marché unique

L'attribution du Prix Nobel de la paix à l'Union européenne est une excellente nouvelle. Les pères fondateurs de l'UE étaient animés par l'idée de créer et maintenir la paix après les atrocités des deux effroyables guerres qui avaient secoué l'Europe et le monde.

 

Le projet européen n'est pas seulement une garantie de paix en Europe et pour les 27 Etats membres actuels mais au-delà pour tous les voisins de l'Europe et les pays candidats aspirant à la rejoindre bientôt.

 

L'union européenne n'est pas seulement un marché unique qui rassemble 500 millions de personnes, un continent où, grâce aux accords de Schengen, les citoyens peuvent voyager librement dans la plupart des pays membres et surtout une société qui valorise la solidarité et la cohésion.  

 

En ces temps de crise, le jury d'Oslo a fait preuve de courage en attribuant le prix Nobel de la paix à l'Union européenne. Aujourd'hui, nous avons besoin de plus d'Europe et pas moins d'Europe ou de retour aux Etats nations. 

 

Nous devons renforcer l'intégration européenne, en réalisant l'Union économique et à plus long-terme l'union politique. Face à la flambée du nombre des sans-emplois, la lutte contre le chômage est une priorité en particulier le chômage des jeunes. Nous devons apporter espoir et rétablir la confiance auprès de nos citoyens.

 

 

 

Nous avons besoin d'une autre Europe, d'une Europe plus sociale. Nous devons ajouter un pacte social aux pactes budgétaire et de croissance, afin de mettre les citoyens au centre de notre action. La solidarité doit être au cœur des relations entre Etats membres mais aussi envers les citoyens de l'Union européenne.

 

Le prix Nobel de la paix est à la fois une reconnaissance des réalisations de l'Union européenne mais aussi une responsabilité. Il signifie que l'Europe doit renforcer son engagement en faveur de la paix. En dépit des critiques légitimes sur l'état actuel de l'Union européenne, le projet pour la paix est à double tranchant: il s'agit à la fois de sécuriser la paix à l'intérieur de l'Europe sans faire de l'autosatisfaction et de continuer à porter un message de paix dans les autres régions du monde.

 

14:02 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

14/10/2012

élections communales en Belgique

Première expérience de vote en Belgique

 

Non, je n’ai pas demandé la nationalité belge. Non, je ne suis pas réfugié fiscal. Je suis simplement un citoyen européen et j’ai été « agréé sur la liste des électeurs » de la commune bruxelloise dans laquelle je paie des impôts locaux. Assez chers, d’ailleurs. J’aurais même pu me faire élire au conseil communal, mais pas Bourgmestre, poste réservé aux Belges. J’ai remarqué sur les listes de candidats de nombreuses communes de nombreux candidats européens non belges, ainsi que de nombreux candidats issus de l’immigration non européenne. Les citoyens non-européens ne sont pas éligibles, mais ils peuvent demander à être inscrits sur la liste des électeurs s’ils ont leur résidence principale en Belgique depuis au moins 5 ans, de façon ininterrompue, et s’ils déclarent respecter la Constitution et les lois belges, ainsi que le Traité relatif à la protection des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. Grand débat en France, animé par le Front national et relayé par l’UMP. Cela n’est pas nouveau et  ne semble pas poser de problème ici. Une fois inscrit, le vote est obligatoire sous peine d’amende.

Le mode de scrutin est un peu compliqué : scrutin de listes, à la proportionnelle intégrale. Ce qui oblige à des coalitions. Ce qui est surprenant,  pour nous Français, c’est que les coalitions ne sont pas les mêmes d’une commune à l’autre. Les socialistes peuvent s’allier ici avec les Libéraux laïcs, là avec les Démocrates Chrétiens… Autre particularité : il est possible de choisir certains candidats, et pas d’autres sur une liste. Mais il n’est pas possible de panacher. La conséquence est que chaque candidat fait sa campagne pour attirer les votes de préférence susceptibles de le faire remonter sur la liste sur laquelle il se trouve. Il n’y a pratiquement pas de campagne électorale pour l’ensemble de la liste. Il n’y a pas d’envoi par l’administration de circulaires électorales.

Il n’y a pas non plus de carte d’électeur. Je me suis présenté au bureau de vote muni de ma convocation et de ma carte d’identité. Les deux étant strictement obligatoires et vérifiées à l’entrée. Comme j’aime le faire, je me suis présenté à l’ouverture, à 8 heures. Déception : une douzaine de personnes m’avaient précédées et faisait déjà la file. Ce dont j’ai horreur. J’ai été surpris par la rapidité des opérations de vote : cinq postes de vote électronique ; introduction de la carte perforée remise en échange de ma convocation ; la machine demande si je veux un affichage en français ou en flamand ; les intitulés des différentes listes s’affichent ; je choisi celle pour laquelle je veux voter ; la liste affiche tous les noms ; je n’entre pas dans le détail et je vote pour la liste entière, dans l’ordre présenté en cliquant sur le signe prévu à cet effet ; la machine me demande si je confirme mon vote, ou si je veux revoir les listes ; je confirme ; la carte perforée ressort de la machine ; je ressors de l’isoloir ; je mets la carte perforée dans une urne ; on me rend ma convocation tamponnée ainsi que ma carte d’identité. Le tout a pris moins de 10 minutes. Fermeture des bureaux à 16 heures, ce qui rend irréaliste le débat français sur la fermeture à 18 ou 20 heures. Heureusement que le vote est électronique, car j’imagine le décompte des votes individuels préférentiels, afin de connaître le nouvel ordre sur les listes…

10:55 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (1)

13/10/2012

Nicolas Le Floch enquête dans le monde diplomatique

L'enquête russe

 

Jean-François Parot

 

Editions JC Lattès

 

 

Paris, 1782

 

Un peu plus de dix ans que Jean-François Parot nous raconte les enquêtes du "commissaire au Châtelet" Nicolas Le Floch, de plus en plus Marquis de Ranreuil (premier ouvrage : "L'énigme des Blancs-Manteaux",  en 2000).

 

Ses aventures se déroulent sur plus de 20 ans, et contrairement à des héros qui ne vieillissent pas, comme San Antonio ou Astérix, Nicolas prend de l'âge,  et son fils arrive à l'âge adulte. Seule son "amoureuse", Aimée de d'Arranet semble demeurer en sa prime jeunesse.

 

Le commissaire sème les morts sur sa route, comme d'habitude, et ceux-ci sont liés à la visite à Paris, dans un incognito très relatif, du futur Tsar Paul 1er, fils de la "grande" Catherine II. Le tsarévitch craint pour sa vie. Il sait que sa mère a fait assassiner son père. Il mourra étranglé, mais pas à Paris, et pas par la volonté de sa mère,  disparue cinq ans avant lui.

 

Jean-François Parot, diplomate aujourd'hui à la retraite nous explique le jeu des alliances et des manœuvres : la France qui soutient les "Insurgents" américains contre l'Angleterre,  les Américains qui cherchent à acheter des armes à la Russie, la Russie qui tente d'entrer dans le jeu en se posant comme médiatrice entre l'Angleterre et ses colonies qui réclament l'indépendance. Tout cela se terminera l'année suivante, 1783, par un Traité d'indépendance des 13 colonies américaines fédérées, signé à Versailles.

Parot nous décrit Vergennes, ministre des affaires étrangères, en pleine action avec les ambassadeurs à Paris de la Russie ("Il tentait de recruter des familles des Cévennes et du Languedoc afin d'établir des plantations de mûriers à vers à soie dans les parties méridionales de la Russie !),  et du Congrès américain, Benjamin Franklin, pour qui l'auteur semble avoir peu de sympathie.

"Dans le concert des puissances, nulle n'est amie d'une autre ; il n'y a que les intérêts qui priment".

 

Les espions sont également à l'œuvre, au risque de quelques meurtres. Au point qu'à la fin je ne savais plus très bien qui a tué qui et pourquoi. Mais cela n'a guère d'importance, car tout cela est raconté dans la langue patinée de Parot, qui doit semblée être une langue étrangère à nombre de nos jeunes contemporains, et qui nécessite d'avoir le dictionnaire à portée de la main ("il me prodiguera un apozème et débitera des apophtegmes").

 

1782, l'année de la parution des "Liaisons dangereuses" de Choderlos de Laclos. Sent-on venir la Révolution ? "Notre société, même si elle a atteint un niveau de progrès et de lumières inégalé, reste incertaine, instable, mouvante, hantée d'espoirs et de craintes. Aucune position n'est assurée. Les réformes pour renflouer la vieille machine de l'Etat monarchique échouent les unes après les autres."  

 

A quel moment se déroulera la prochaine enquête ? 1785 ? Le commissaire sera-t-il chargé d'éclaircir la trop fameuse affaire du "collier de la Reine" ?  Une reine pour qui il semble prêt à mourir. Que fera le marquis de Ranreuil après 1789 ?

 

 

"Existe-t-il de plus grande disgrâce que celle de n'être point satisfait de sa vie ?"

 

"La vérité n'est pas courtisane"

08:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature

12/10/2012

Succulent

Les saveurs du palais

 

De Christian Vincent

 

Avec Catherine Frot et Jean d'Ormesson

 

 

Jean d'Ormesson est un grand acteur. Comment ne pas s'en douter depuis les années qu'il fréquente les radios et les télévisions ? Mais cette fois ci, c'est officiel. Il a manifestement pris un plaisir jubilatoire à jouer le personnage non seulement du Président de la République, mais surtout de François Mitterrand, que cet éditorialiste du Figaro a beaucoup fréquenté. Même amour et même nostalgie de la France d'autrefois, même enracinement, et même, probablement, nombre de valeurs communes.

Claude Rich avait été pressenti pour le rôle. J'aime beaucoup Claude Rich, mais il nous aurait privés de cette prestation.

 

Le film vaut beaucoup pour les dialogues savoureux échangés avec la cuisinière chargée des repas privés du Président, incarnée par Catherine Frot, toujours impeccable, crédible, humaine, touchante, qui met en valeur la véritable vedette du film : la cuisine française traditionnelle, telle qu'elle se savourait les jours de fêtes. Je parie sur la réédition du livre de recettes d'Edouard Nignon, dont je n'avais jamais entendu parler.

 

A l'ombre du pouvoir, il y a toujours les luttes pour des fragments de pouvoir, les jalousies et les petites batailles reflets des grands enjeux.

Quand la cuisinière "craque" elle part pour l'Antarctique. En réalité,  les scènes ont été tournées en Islande.

 

Christian Vincent, deux Césars en 1991 pour "La Discrète", devrait rencontrer l'appétit du public pour ce film succulent.

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

11/10/2012

Assurer la liberté de la presse en Tunisie

Les autorités tunisiennes doivent assurer pleinement la liberté de la presse

 

 

 

Les débats sur le code de la presse, les tentatives de contrôle des médias, l'absence de décision sur un cadre normatif propice à assurer la liberté d'expression et la sécurité des journalistes suscitent beaucoup d'inquiétude,

 

La Tunisie devrait se doter d'un véritable cadre législatif, conforme aux standards internationaux, afin de  soutenir le pluralisme des médias et d'assurer la liberté d'expression.

 

Il faaut se réjouir de l'acceptation récente par la Tunisie de 110 de ses 125 recommandations de l'ONU sur la liberté d'expression.  Il s'agit là d'un pas essentiel de la transition démocratique et nous espérons que le gouvernement tunisien adoptera sans retard ces recommandations.

 

 Le manque de transparence dans les nominations des nouveaux dirigeants des médias publics, la pénalisation du délit de diffamation ou encore la multiplication des violences faites aux journalistes en Tunisie restent très préoccupants.

 

Des réformes structurelles des radiodiffuseurs pour assurer l'indépendance des médias sont indispensables, mais aussi de l'internet pour éviter la censure, ainsi que toutes mesures concrètes en termes de formation des journalistes et transfert d'expertise dans le cadre de la coopération entre l'Union européenne et la Tunisie.