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12/12/2014

Pride, sans préjudice

Pride

De Matthew Warchus

Avec Bill Nighy

 

Londres, 1984 : la Gay Pride.

En même temps, les mineurs sont en grève contre la décision de Madame Tatcher de fermer la plupart des mines de charbon, supprimant 20.000 emplois. Le conflit va durer presque un an, et la conservatrice va y gagner son surnom de "Dame de fer".

Une bande d'amis, militants homsexuels, décident de récolter des fonds en faveur des mineurs. Le puissant syndicat leur raccroche le téléphone au nez. Ils décident alors de proposer leur argent à des mineurs d'une bourgade du fin fond du pays de Galles.

Trois types de réactions :

- ceux qui acceptent l'aide ;

- ceux qui ne veulent pas de l'argent des "pervers" ;

- ceux qui voudraient bien mais redoute la réaction de la presse, de la police, de ceux qui se moqueront.

Un film émouvant qui se moque des préjugés et appelle à la tolérance envers les choix individuels.

Un film militant, sans être barbant, basé sur des faits réels, dans la veine du cinéma social british qui prône la solidarité.

Le film se termine par la Gay Pride de 1985. Les mineurs gallois défilent en tête du cortège, en signe de remerciement.

Un autre combat commence car, dans ces années là, on mourrait du sida.

 

21:41 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

11/12/2014

Démocratie

Regards sur la démocratie athénienne

Claude Mossé

éditions Perrin

 

Après mai 1968, a été créée, à Vincennes, une université expérimentale, devenue Paris 8. J'ai eu la chance d'y bénéficier de l'enseignement de Madame Claude Mossé sur la Grèce des Ve et Ive siècle d'avant notre ère. Dans le tourbillon qu'était l'université de Vincennes, où nous pouvions constater les limites de l'agora et de la démocratie directe, les excès des démagogues et les différences entre ceux qui avaient tout leur temps pour la palabre, et la décision, et celles et ceux qui travaillaient parallèlement à leurs études, et habitaient souvent de lointaines périphéries, Claude Mossé nous parlait de Solon et de Périclès.

Je l'ai retrouvée avec plaisir à travers la lecture de ce petit livre sur les regards portés sur la démocratie athénienne à travers les siècles...jusqu'à aujourd'hui.

Une lecture salutaire alors que "démocratie participative" est opposée à "démocratie représentative". A l'heure de la naissance, difficile, de la démocratie dans certains pays arabes, et, en Europe, de "Podemos" et autres "Pirates".

Même s'il est certain qu'internet et les SMS changent les conditions de l'exercice de la démocratie (le pouvoir du peuple), la réflexion sur la naissance de la démocratie, à Athènes, reste nécessaire : comment concilier une égalité de droits avec une inégalité , croissante, de conditions ?

"Le problème est que cette égalité politique doit composer avec une société inégalitaire."

Que penser de ce "conseil des anciens premiers ministres", mis en place par un ancien président de la république  en voyant ce "conseil" athénien, formé des anciens archontes ?

"L'idéologie démocratique a fini par dériver vers une oligarchie du fait même du mode de représentation des dirigeants."

Faut-il revenir au tirage au sort, comme la proposition a été faite ?

"L'étranger, singulièrement celui dont l'installation sur le territoire est récente, est-il un citoyen de second rang ?"

 

Comme le répétait Moses Finlay : "l'histoire repose d'abord sur des questions". 

 

08:43 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, politique

10/12/2014

Blake et Mortimer en Egypte

Le mystère de la grande pyramide

Edgar P. Jacobs

En deux tomes ; éditions Dragon

 

La "grande pyramide" est, bien entendu, celle de Kéops. Et il s'agit de découvrir "la chambre d'Horus" (titre du tome 2), grâce à un morceau de papyrus retrouvé de l'historien Manethon (titre du tome 1).

Horus est le fil et successeur d'Osiris, tué par son frère Seth. Sa mère est Isis.

Manethon est un historien cité encore aujourd'hui par les historiens. Il a écrit, environ trois mille ans après Kéops,  une histoire de l'Egypte antique à la demande de Ptolémée 1er, général d'Alexandre le Grand. Ptolémée était plus grec qu'égyptien et cherchait donc à se donner une légitimité historique.

Il est beaucoup question d'Akhénaton qui n'est pas seulement le nom d'un rappeur qui vient de sortir un nouvel album, mais le nom que s'était donné le pharaon Amenophis IV qui abandonna le culte d'Amon pour celui d'Aton, le disque solaire. Il est considéré comme le précurseur de la croyance en un Dieu unique. Renié par son successeur Toutankhamon (qui s'est d'abord appelé ToutankATON), et les suivants, considéré comme hérétique, son nom sera effacé des stèles, sa momie déplacée, et le trésor de sa chambre funéraire pillé.

Deux mille ans se sont passés entre Kéops et Akhénaton, mais pourquoi ne pas faire le rapprochement ?

Les égyptologues, amateurs ou scientifiques, voudraient retrouver la chambre d'Horus, au coeur de la grande pyramide. Les malfaiteurs également, avec un but moins noble.

Publiés pour la première fois en 1954 (je suis certain de ne pas les avoir lus à ce moment là...), ils ont été réédités cette année. Merci à Frédéric Dubuisson de m'en avoir recommandé la lecture.

La première image est celle d'un superbe avion à hélices qui nous replonge dans les années 50, comme les automobiles et les vêtements....et un graphisme clair superbement colorié. Une "ligne claire" qui fit la gloire de la BD belge.

Le professeur Mortimer, dont je ne sais plus s'il vient d'Oxford ou de Cambridge,  et le capitaine Blake, des services secrets britanniques, affrontent les méchants prêts à toutes les ruses et toutes les violences, et qui bénéficient, en plus, de l'aide de traîtres. 

Après bien des rebondissements...

 

08:51 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bd, histoire

09/12/2014

Joyeux Noël !

Surprenante, cette plainte contre l'installation d'une crèche dans un lieu public.

La décision de donner raison aux plaignant est encore surprenante.

La Justice, que l'on dit débordée,  n'a rien de mieux à faire ?

Des élus de Droite et d'extrême Droite sautent sur l'occasion pour annoncer qu'ils vont installer dans leurs locaux publics des crèches (pas des crèches pour des petits qui ne sauraient pas où dormir !)

Probablement beaucoup de municipalités de Gauche installent depuis longtemps des crèches sans y voir une atteinte au principe de laïcité.

Depuis la nuit des temps, bien avant notre ère, les hommes ont éprouvé le besoin de se réconforter au moment où les jours sont les plus courts, les nuits les plus froides.

Aujourd'hui, Noël est une grande fête commerciale, familiale, de remise de cadeaux, mais aussi l'occasion de se retrouver.

Faut-il croire en la nature divine du "petit Jésus" pour fêter Noël ?

Interdire les crèches dans les lieux publics ? Et pourquoi pas demander l'abolition de ce jour férié, et même de tous les jours fériés, puisqu'ils sont presque tous à connotation chrétienne ?

Ceux qui ont demandé l'interdiction des crèches ont-ils jamais demandé à travailler le jour de Noël ?

Sans le demander, je l'ai fait à l'époque où j'étais à la SNCF, et ce n'était pas particulièrement une fête...

 

17:32 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : crèches de noël

07/12/2014

Un photographe qui mériterait d'être mieux connu

L'œil de Paris

Jean-Philippe Charbonnier

Exposition au Crédit municipal de Paris

Catalogue de l'exposition aux éditions Séguier

 

Quand je vais chez "ma tante", ce n'est pas pour mettre "au clou" les bijoux que je n'ai pas, mais pour les expositions qui y sont organisées. Dans ce cas, non pas avec les œuvres déposées "sur gages" et non reprises, mais en collaboration avec le musée d'art moderne de Paris, à qui Jean-Philippe a légué ses photographies.

Charbonnier est de la même génération, dans la même veine que Cartier-Bresson et Robert Doisneau. Les photographe dit "humanistes" qui "expliquent l'homme à l'homme".

Toutes les photos exposées sont des images en noir et blanc de Paris...et des gens qui y vivent du début du milieu des années 40 au milieu des années 70.

Le père de Charbonnier était artiste peintre et sa mère femme de lettres. Cela se sent aux cadrages de ses photos, et aux titres qu'il leur donne, pleine d'humour et souvent de double sens et de provocation ironique.

Si vous passez par là...C'est même gratuit si vous avez laissé un objet contre un prêt au bureau d'à coté !

 

 

08:41 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, photo