Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/02/2017

Le procès de la finance internationale

Les aventuriers de la finance perdue

Dessin et couleurs : James

Scénario Christian Chavagneux

éditions Casterman et Alternatives économiques 

 

"Dès que l'on met une règle les financiers inventent une nouvelle façon de la contourner." Les auteurs ne savaient pas que Trump promettrait de les abolir...

C'est clair, et un peu désespérant !

"Toutes les grandes crises financières de l'histoire correspondent à des périodes où les inégalités sont fortes." "Juste avant la crise de 1929 et juste avant celle des supprimes, les 10% des Américains les plus riches concentraient la moitié des revenus."

"Dans les années 80 les pays européens ont permis que les investisseurs étrangers financent leurs dettes publiques, et ont accepté de se soumettre aux variations de l'humeur des investisseurs." "Quand tous les pays européens ont décidé de baisser les impôts au début des années 2000, ils ont vidé leurs Etats de recettes publiques."

"Les banques ont cherché à prendre de plus en plus de risques avec de moins en moins de capital. C'est plus rentable et, en cas de crise, ce sont les contribuables qui paient." "Les grandes banques se finançaient avant la crise à 1,5% par du capital et tout le reste par de la dette."" Si ma banque prend trop de risques, elle peut perdre tellement d'argent qu'elle ne pourrait plus me rembourser le mien." "C'est pour ça que les Européens ont décidé qu'ils devaient mettre en commun le contrôle de leurs grosses banques." "Depuis 2011, un peu plus de 120 grandes banques européennes sont surveillées par un "mécanisme de supervision".

"Les économistes sont toujours très forts pour expliquer après ce qu'ils n'avaient pas compris avant."

 

08:15 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, économie

12/02/2017

un temps d'intolérance religieuse

La ville qui n'aimait pas son roi

Jean D'Aillon

Livre de poche policier n°32147

 

La couverture peut prêter à confusion. Elle représente Henri IV alors que le roi dont il est question est Henri III. La ville "qui n'aimait pas son roi", c'est Paris que le souverain a été obligé de fuir devant la menace que faisait peser sur lui l'alliance d' Henri de Guise, Duc de Lorraine avec les bourgeois parisiens ultra-catholiques "qui voulait se libérer du joug royal et payer moins d'impôts,  regroupés dans la "Sainte Ligue".

L'intrigue policière passe au second plan derrière la tension des évènements historiques. Même si nous savons comment tout cela s'est terminé.

L'auteur prend le parti d'Henri III, "malade, toussant, édenté, boitant à cause de ses fistules, le teint blême, le regard fuyant",  et justifie l'assassinat du Duc de Guise : c'était une question de survie pour lui. ("J'y aurais laissé la vie") "Les Lorrains disposaient de troupes bien équipées et de milliers de mercenaires payés par l'Espagne.""Le Balafré demandait tout, hormis la couronne et que le cardinal de Bourbon soit déclaré l'héritier du trône", à la place de l'hérétique Henri de Navarre. Henri III convoque les Etats généraux à Blois. "Pour le roi ce fut un échec et une nouvelle humiliation. Les trois ordres étaient dirigés par ses ennemis."

Après avoir tenté en vain de concilier les inconciliables, Catherine de Médicis "expira après avoir recommandé au roi de se réconcilier avec son beau-frère (Henri de Navarre), de cesser les persécutions contre les catholiques et d'établir dans le royaume la liberté de religion."

Henri III sera poignardé à son tour par Jacques Clément,  moine fanatisé par les ultra-catholiques qui lui avaient fait croire que son geste lui donnerait un accès direct au paradis. Tentant, même sans promesse de vierges...

"Cette guerre civile n'était pas seulement entre les hommes, entre les familles. Elle se livrait aussi à l'intérieur de leur esprit. Personne ne pouvait en sortir intact.

 

18:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar, histoire

11/02/2017

de Bernie Gunther à Scott Manson

Le mercato d'hiver

Phillip Kerr

Une enquête de Scott Manson

éditions du Masque

 

J'ai adoré tous les livres de Philip Kerr, cet Ecossais sachant nous faire revivre les aventures d'un policier social-démocrate pendant et après la seconde guerre mondiale.

Il change de héros avec Scott Manson, entraîneur d'un club de foot de la première division anglaise, propriété d'un milliardaire ukrainien.

Roman policier assez classique dans l'intrigue, son originalité venant du milieu qu'il décrit.

 

"Le foot, c'est une manière de penser le monde. Une espèce de philosophie. Les forts survivent et les faibles sont relégués."

"Celui qui parle trois langues est trilingue, celui qui en parle deux, bilingue et celui qui n'en parle qu'une est Anglais"

"Savoir ce qu'il ne faut pas dire exige une véritable intelligence."

"Une des premières choses que j'ai faites, c'est de partir à Nîmes."

 

08:43 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar

10/02/2017

Colorblind !

Il a déjà tes yeux

de et avec Lucien Jean-Baptiste

avec Aïssa Maïga, Zabou Breitman, Vincent Elbaz, 

Michel Jonasz, Marie-Sohua Condé...et le bébé !

 

Des parents qui adoptent un bébé d'origine africaine ou asiatique, quoi de plus banal. Et là, c'est l'inverse. Même si cela est difficilement crédible car cela ne s'est jamais fait, c'est très drôle, jubilatoire.

Contre les clichés, contre le racisme, pour la diversité, il aurait été possible de faire un film militant, donneur de leçons.

C'est un film militant qui donne de bonnes leçons, mais de la manière la plus pédagogique, la seule supportable : par l'humour. La manière façon de traiter des problèmes de la société.

Excellent, d'autant plus que le casting est parfait, y compris dans les seconds rôles.

A ne pas manquer.

 

 

15:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

09/02/2017

Lui, Président

"Un président ne devrait pas dire ça..."

Les secrets d'un quinquennat

Gérard Davet, Fabrice Lhomme

éditions Stock

 

"Lui, président, n'a pas pu contrôler les soubresauts d'une économie mondialisée."

Mais qui l'aurait pu ?

"De ce long voyage au faîte du pouvoir, nous retiendrons principalement l'impuissance."

 

Ce livre a été (trop ?) médiatisé, mais je ne me suis décidé à l'acheter et le lire qu'une fois que le Président ait annoncé qu'il renonçait à se représenter. Ce que les auteurs n'avaient manifestement pas vu venir. Ils ne sont pas vraiment parvenus à déchiffrer "ce Rubik's Cube humain".

"La loi travail offre, d'une certaine manière, un saisissant raccourci du quinquennat : une réforme présentant des avancées sociales, mais vécues par une grande partie de la gauche comme une trahison."

La fierté du président sortant : la COP21 et "avoir sauvé la Grèce."

"Quand Hollande se regarde, il se désole, quand il se compare, il se console."

A noter que François Hollande, réputé bon observateur de la vie politique ne croyait absolument aux victoires de Fillon et Hamon lors des primaires.

 

Citations de François Hollande lors des entretiens avec les auteurs :

"La période est aux outrances. Par définition l'homme raisonnable n'est pas charismatique. L'époque est dure pour la politique raisonnable. On aime la transgression."

"L'impopularité, elle est indexée au niveau du chômage. C'est mécanique."

"Il a pensé que l'intelligence allait être reconnue, elle est plutôt une forme d'insulte à la bêtise" (à propos de Michel Platini)

"On imagine pas ce qu'est la cruauté, dans un parcours politique."

"Sur le plan parlementaire, une agrégation de gens intelligents peut faire une foule idiote.."