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30/10/2020

du sang dans les champs de coton

Un cow-boy dans le coton

dessin : Achdé

scénario : Jul

d'après Morris

couleur : Mel Acryl'ink

éditions Lucky Comics

 

La première aventure de Lucky Luke date de 1947, créé par Morris. Même moi je n'étais pas né. Dix albums plus tard Goscinny devient son scénariste pour 40 tomes. D'autres ont poursuivi le travail. Le chiffre approche aujourd'hui les 90 albums. Nonante puisque Morris était belge. Je suis persuadé que la centaine sera atteinte.

L'histoire se déroule après la guerre de sécession. L'esclavage a été aboli, mais dans le Sud les Blancs sont toujours les propriétaires des grandes plantations de coton et de tabac, les maîtres absolus. Lucky Luke est scandalisé par le système qu'il découvre. Il se frotte au Ku Kluk Klan. Il est aidé par le premier marshal adjoint noir qui lui déclare : "Je fais un rêve, je fais le rêve qu'un jour les noirs seront traités en égaux des autres Américains. Je rêve qu'ils vivent enfin "plus libres que leur ombre". Il aurait pu rajouter : "Black lives matter."

Politiquement correct et plein d'humour.

Le lecteur apprend au passage que la réalité des cow-boys n'a pas grand chose à voir avec ce que nous montre les westerns d'Hollywood. Ces garçons vachers étaient très mal payés et étaient donc recrutés parmi les moins favorisés des Américains. Un quart d'entre eux étaient noirs, et il y avait beaucoup d'hispaniques.

 

 

15:50 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

25/10/2020

écrivain visionnaire

ORWELL

Etonien, flic, prolo, dandy, milicien, journaliste, révolté, romancier, excentrique, socialiste, patriote, jardinier, ermite, visionnaire

Pierre Christin et Sébastien Verdier

avec la participation de : André Juillard, Olivier Balez, Manu Larcenet, Blutch,

Juanjo Guarnido et Enki Bilal

éditions Dargaud

 

Une BD pour mieux connaître l'auteur de "La ferme des animaux" et "1984", entre autres.Super bien dessinée, avec des cases aérées, en noir et blanc, avec quelques planches colorisées. Des extraits des écrits d'Orwell bien insérées dans le récit.

Eric Blair, son véritable nom, vit dans une famille de la classe moyenne. Il est boursier pour aller dans une école privée fort chère qui pressent ses capacités intellectuelles qui lui permettent d'intégrer la prestigieuse école d'Eton, également comme boursier.

A la sortie d'Eton, au lieu d'aller à Oxford, comme ses camarades de classe, il part en Inde qu'il quitte, ne supportant pas le colonialisme. De retour en Europe il fait la vaisselle dans un grand hôtel parisien, vivant "dans la déche". Bon endroit pour constater les différences de classes. Il retourne en Angleterre en étant clairement ancré à gauche. Tellement à gauche qu'il s'engage dans les "Brigades internationales". Gravement blessé, il est le témoin direct du sous-armement républicain face aux franquistes. Témoin direct également de l'élimination par les staliniens de toutes les autres forces de gauche.

De retour en Angleterre, pendant la guerre, il s'engage dans la "garde civile". Esprit libre "Orwell se moque totalement du qu'en-dira-t-on". Il écrit des articles pour plusieurs journaux et anime une émission de radio.

C'est après guerre qu'il publie les deux oeuvres majeures qui le font entrer dans la postérité.

 

"Ce que j'ai connu du fonctionnement intérieur des partis de gauche m'a fait prendre la politique en horreur." (Orwell)

"Sur le net les commentaires ineptes sont devenus plus sacré que les faits avérés." (Pierre Christin dans sa psot-face)

 

 

18:48 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, littérature

21/10/2020

Au nom de l'intérêt général

L'envers du décor

Jean-Pierre Jouyet

éditions Albin Michel

 

La couverture du livre est parlante : on y voit JP Jouyet tenant un énorme parapluie abritant François Hollande accaparé par l'écran de son téléphone portable. L'auteur insiste beaucoup, à de nombreuses reprises, sur son amitié et son admiration pour son camarade de promotion qu'il considère comme le plus intelligent d'entre tous. Amitié ternie par l'accord donné à Sarkozy, alors président de la République, de devenir son ministre des affaires européennes, le temps du semestre de présidence française de l'Union européenne.

Ministre de Sarkozy, Secrétaire général de l'Elysée sous Hollande, JP Jouyet, inspecteur des finances, donc sorti dans les premiers de l'ENA a occupé de nombreux postes de hautes responsabilités, à Bercy, à Bruxelles, à Matignon (sous Jospin), et dans les annexes du pouvoir (Directeur de l'Autorité des marchés financiers et Directeur général de la Caisse des dépôts), pour terminer sa carrière comme ambassadeur à Londres.

Ce qui ressort du livre, à mes yeux, c'est que ces gens de pouvoir, presque tous sortis dans les premiers de l'ENA, passent leur temps à se recevoir les un(e)s les autres, au delà des clivages politiques, liant même des amitiés durables. Je ne critiquerai pas trop puisque j'ai dîné avec JP Jouyet, moi qui n'ait même pas fait "Sciences Po", chez le Directeur de cabinet de Romano Prodi, alors Président de la Commission européenne. Ce qui m'a permis de téléphoner à JPJ quand il était au cabinet de Lionel Jospin à Matignon. Mais c'est un drôle de système quand même. "L'envers du décor" ?

Au passage l'auteur se moque de ses collègues (comme Macron) qui ne le trouvait pas assez "de gauche" et sont arrivés bien plus à droite que lui.

 

"La bourse aux "énarques de gauche" est devenue avec l'avènement du supposé "nouveau monde", le mercato des carriéristes pragmatiques. Je ne suis pas sûr que ce soit un progrès."

"L'agriculture et la culture, deux mondes où les passe-droits l'emportent souvent sur les règles."

"Je suis bien placé pour savoir que le principal objectif consiste à protéger le système bancaire et financier français, de plus en plus affaibli face aux Etats-Unis, à la Chine et aux économies émergentes d'Asie. Aucune inégalité n'est réduite à l'issue des crises. Ce sont les plus modestes, les plus fragiles qui perdent le plus, sans espoir de récupérer le manque à gagner."

"La vérité, selon moi, est que la gauche en revient toujours à un certain réalisme. Il lui faut parfois du temps. Ce sont les leçons que l'on peut retenir des mandats de François Mitterrand et de François Hollande."

 

 

 

 

 

18:31 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

16/10/2020

Comment et pourquoi Donald est devenu un "menteur pathologique"

Trop et jamais assez

Mary L. Trump

"Comment ma famille a fabriqué l'homme le plus dangereux du monde"

éditions Albin Michel

 

C'est la faute du père de Donald, Fred Trump qui mettait systématiquement Donald en avant et lui a versé des millions pour le maintenir à flot. Pour rester dans les faveurs de son père, Donald a donc pris l'habitude d'avancer des "vérités alternatives". Et ça marchait à tous les coups..."Comme toujours avec Donald, la fable comptait plus que la vérité." "Pour Donald, le mensonge était avant tout une technique d'auto-glorification destinée à convaincre les autres qu'il valait mieux que ce qu'il était réellement". "Donald commença à s'apercevoir qu'il ne pouvait jamais mal faire, alors il s'arrêta d'essayer de bien faire."

L'auteure, Mary, la nièce de Donald, fille du frère ainé est diplômée (doctorat) de psychologie clinique. Elle propose donc la psychologie comme explication de ce personnage totalement égocentrique. 

Mary démolit le mythe du "self made man". Les affaires gérées par Donald furent des catastrophes financières. C'est sur le nom, et la fortune,  de son père que Donald a pu se lancer, et se maintenir,  dans les affaires...et connaitre des fiascos mémorables.

"En plus d'avancer à Donald de quoi couvrir ses coûts d'exploitation, les banques parvinrent à un accord avec lui en mai 1990 aux termes duquel elles s'engageaient  à lui verser une allocation mensuelle de 450.000 dollars...soit presque 5,5 millions par an pour s'être planté lamentablement.  Cette année là, sa dette personnelle atteignait 975 millions. S'il voulait pouvoir vendre son image, Donald devait continuer à mener le train de vie qui allait avec." "Ses talents personnels pour la vantardise, le mensonge, la manipulation étaient interprétés comme des atouts, propres à son style de réussite."

"Du vivant de mon grand-père, Donald avait reçu l'équivalent de 413 millions de dollars, dont l'essentiel par des voies plus que discutables : prêts jamais remboursés, investissements dans des projets qui n'avaient jamais vu le jour." A la mort de Fred, l'héritage officiel se montait à 700 millions. En France, si un des fils est décédé, ce sont les enfants de celui-ci qui touchent la part de leur père. Pas aux Etats-Unis. Mary Trump en a manifestement gardé beaucoup de rancune contre son oncle.

 

Parmi les symptômes de la sociopathie, on peut citer un manque d'empathie, une facilité à mentir, une indifférence au bien et au mal, un comportement violent et un manque d'intérêt pour les droits d'autrui."

"Il est un Frankenstein sans conscience."

"Sa suffisance, sa croyance selon laquelle les règles de la société ne s'appliquaient pas à lui et ses étalages obscènes d'amour-propre attiraient à lui certaines personnes."

 

 

 

12/10/2020

Les deux Révolutions du XVIIe siècle

50 années qui ébranlèrent l'Angleterre

Michel Duchein

éditions Arthème Fayard

 

Un siècle avant la France l'Angleterre à mis à mort son Roi et connu l'ébauche d'un système républicain, avant une Restauration pas vraiment réussie, avant d'aller chercher son Roi au Pays-Bas puis en Allemagne. Ce sont les descendants de ce Roi germanique, Georges 1er de Hanovre qui ont occupé le trône  de 1714 jusqu'à aujourd'hui. Mais aucun Roi, aucune Reine n'a pu ignorer le rôle du Parlement. Aucun impôt, aucune taxe n'a pu plus être levé sans son vote. Le Royaume-Uni a une Reine, mais son système politique est bien plus parlementaire que le notre !

La grande différence entre l'Angleterre et la France, dans leur Révolution respective,  est la situation religieuse. La lutte ne se fait pas entre catholiques, marginalisés, sauf au moment de la restauration,  et protestants, mais entre presbytériens et anglicans.

Les "nivelleurs" prônaient plus d'égalité. Ils ont joué un rôle dans la chute du Roi mais étaient trop peu nombreux pour influencer la suite des évènements, Cromwell étant assez habile pour imposer son "protectorat".

Nous oublions trop facilement l'histoire de nos voisins...

 

08:25 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire