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27/09/2016

Osez Ozon

Frantz

de François Ozon

avec Pierre Nimey, Paula Beer

 

Après la première guerre mondiale, dont il est beaucoup question depuis deux ans...et pour deux ans encore, en Allemagne, un jeune français va fleurir la tombe d'un jeune allemand tué sur le front, et y rencontre la fiancée du jeune homme. L'amour sera-t-il possible, alors que les sentiments nationalistes, et les ressentiments, sont toujours aussi forts. La réconciliation franco-allemande est loin d'être amorcée, de chaque côté de la frontière ! 

Le film n'est pas centré sur Frantz, le jeune soldat tué à la guerre, mais sur Anna, la jolie fiancée, très bien jouée par Paula Beer qui a été récompensée à la Mostra de Venise pour son interprétation. La réplique lui est donné par Pierre Nimey, de la Comédie française, remarqué dans son rôle d'Yves Saint-Laurent (celui de Jalil Lespert).

Un film sur l'amour, le deuil (Eros et Tanatos), les émotions, mais aussi sur le mensonge. Avec une touche de pacifisme.

Le passage du Noir et blanc à la couleur, selon les moments du récit, se fait en douceur.

Presque deux heures, mais qui passent bien.

 

08:31 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

23/09/2016

Stefan Zweig avant l'aube

Stefan Zweig, adieu l'Europe

Vor der Morgenröte (avant l'aube, titre original)

de Maria Schrader

avec Josef Hader, Barbara Sukowa, Aenne Schwarz

 

Stefan Zweig, auteur mondialement célèbre,  fuit l'Autriche en 1934 pour Londres, où il est considéré comme "étranger suspect", puisque germanophone. En 36 il part de New-York, où il ne bénéficie que d'un visa provisoire pour l'Amérique latine.

En six épisodes, le film raconte sa vie en exil, essentiellement au Brésil, livre sur lequel il écrit un livre, jusqu'à son suicide en 1942, à Petropolis.

Le film souligne l'empathie de Zweig avec les victimes du nazisme qui n'ont pas eu sa chance de fuir à temps. Quelle sont les responsabilités des intellectuels , leurs moyens de peser sur le cours des évènements ? Il revendique son impuissance.

Pourquoi Zweig ne suicide-t-il ? Le film laisse entendre qu'il ne supporte pas "l'échec d'une civilisation". Alors que les Américains viennent d'entrer en guerre, et donc que la victoire contre Hitler devient possible,  sinon probable, Zweig, profondément pacifiste,  ne supporterait pas que les hommes aiment tant la guerre, même pour une bonne cause.

Dans l'excellente BD "Les derniers jours de Stefan Zweig", le désespoir, et donc le suicide, viendrait de la prise de Singapour par les Japonais, et donc d'une défaite annoncée des Américains, ce à quoi le film ne fait pas allusion.

Reste sa lettre d'adieu dans laquelle il parle de ses "forces épuisées par les longues années d'errance". Il ne se sent pas de taille, à 60 ans, de commencer une nouvelle vie, malgré sa jeune épouse qu'il entraîne dans la mort avec lui.

Cinématographiquement, il est possible de regretter la multiplication de plans trop longs qui font que le film manque de rythme. Il s'en dégage, malheureusement trop souvent, un vague ennui.

 

16:03 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

20/09/2016

Toni Erdman

Toni Erdman

de Maren Ade

avec Peter Simorischek, Sandra Hüller

 

Le film dont tout le monde parlait à Cannes, y compris pour n'avoir reçu aucun prix.

Le Figaro et l'Huma, ainsi que Libé qui donnent leur note maximum. Une seule inquiétude : les "Cahiers du cinéma" qui parle de "chef d'œuvre", ce qui n'est pas bon signe. Mais puisque plusieurs parlaient de "comédie de l'été"...

Les relations entre un père et sa fille.

La fille est consultante et travaille pour de grandes entreprises multinationales. Elle peut espérer une promotion. Sa vie affective est un désert.

La vie affective du père est également un désert après la mort de son vieux chien.  Il tente donc de se rapprocher de sa fille, en allant lui rendre visite en Roumanie où elle est en mission pour son entreprise.

Il est incongru, burlesque, lourdaud, bouffon, souvent ridicule au point de faire honte à sa fille. Il invente le personnage de Toni Erdman, avec perruque et fausses dents.

Mais il pose des questions de fond qui peuvent avoir un écho en nous : es tu heureuse ? qu'est-ce qui vaut la peine d'être vécu ?

Le personnage de Toni Erdman est plus pathétique que drôle, mais le film ne manque pas d'humour. La critique sociale est à fleur de peau.

Mais était-il indispensable de nous en mettre pour presque trois heures ?

 

15:37 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

04/09/2016

A la fin de la 1ère guerre mondiale

L'odeur de la mandarine

de Gilles Legrand

avec Olivier Gourmet, Georgia Scalliet

en VOD

La première guerre mondiale est en train de se terminer. En Picardie, un officier de cavalerie rentre dans sa grande maison, grande comme un château . Une infirmière s'occupe de lui, à demeure. Elle y est avec sa fille qu'elle a eu avec son amoureux, mort au front, et dont elle n'arrive pas à faire le deuil.

Une réelle complicité se noue entre les deux. Et plus si affinités. Il faudra attendre la fin du film...

Tout repose sur les épaules des deux protagonistes . Olivier Gourmet, comme d'habitude, est excellent. C'est le premier film de Georgia Scalliet, de la Comédie française. Elle donne beaucoup de densité et de complexité à son personnage.

Mandarine est le nom de la jument de la maison. Elle va se faire saillir par un bel étalon, amené là par un déserteur...

 

15:51 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

15/06/2016

Silencio

Julieta

de Pedro Almodovar

avec Emma Suàrez, Adriana Ugarte, Roissy de Palma

 

Julieta tombe amoureuse d'un marin-pêcheur dans un train de nuit. Elle part vivre avec lui. Après une discussion houleuse sur les infidélités de son mari, celui-ci part à la pêche sur une mer qui ne l'est pas moins (houleuse).

Devenue grande,  sa fille part dans une secte et ne donne signe de vie qu'une fois par an, à l'occasion de son anniversaire.

Julieta écrit pour sa fille ce qu'a été sa vie, avant elle, avec elle, sans elle.

Elle vit dans l'espoir de la revoir.

Un film d'une pure tristesse, mais pas mélodramatique car filmé avec pudeur.

Un film d'Almodovar sans humour ni excentricité. Même Rossy de Palma est sobre dans son rôle de femme de ménage cruelle.

Les deux comédiennes qui se relaient dans le rôle de Julieta aux différents âges sont remarquables.

 

17:57 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma