19/08/2015
Berlin, 1945
Phoenix
De Christian Petzold
avec Nina Hoss, Ronald Zehrfeld, Nina Kunzendorf
Vous avez peut-être vu "Barbara", cette histoire d'une femme, médecin, travaillant en RDA dont le mari organise le passage à l'Ouest. Phoenix est du même réalisateur, avec les deux mêmes acteurs vedettes. Surtout l'actrice, Nina Hoss, car dans les deux films le personnage féminin joue le rôle moteur.
Dans Phoenix, la femme revient de "camp" dans un Berlin détruit, en 1945. Elle est à la recherche de sa vie d'avant, de son amour perdu. Comme dans Barbara, elle veut reconstruire sa vie. Le phénix pourra-t-il renaître de ses cendres ?
Seul problème, le film va au peu au-delà de la vraisemblance.
Je ne l'ai pas vu passer sur nos écrans, mais il est actuellement disponible dans les "nouveautés" en VOD.
09:30 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
17/08/2015
Meurtres en Andalousie post-franquiste
La Isla minima
d'Alberto Rodriguez
avec Raul Arevalo, Joaquim Guttierrez, Nerea Barras
Un vrai bon film policier : deux adolescentes (15 et 17 ans) ont disparu. Deux policiers enquêtent. De fausses pistes en rebondissements, la coupable est connu à la toute fin du film.
Film policier, mais pas seulement. L'action se passe au début des années 80, dans la période post-franquiste. La démocratie a du mal à s'imposer au sein de la police et de la société. Même ceux qui travaillaient dans la police politique franquiste sont encore en place. Mais le film évite tout manichéisme. Les deux policiers sont plein de doutes, sur l'enquête et sur eux-mêmes.
L'action se passe en Andalousie. Les femmes qui travaillent à l'usine sont en grève. Les hommes travaillent comme journaliers pour la récolte, et tentent, sans grand succès, d'obtenir une meilleure rétribution. Ils ne savent pas que trente ans plus tard ils seront remplacés par des travailleurs immigrés marocains ou africains. Car ils seront tous partis. Car ils veulent tous partir. Au moins jusqu'aux hôtels du bord de mer. Tous et toutes, prêtes à tout pour cela, d'où le drame.
Un film qu'il faudrait montrer aux jeunes filles pour les inciter à un minimum de prudence.
Le film de toutes les récompenses en Espagne, puisqu'il a raflé pas moins de dix "Goyas", l'équivalent de nos "Césars". Mais aussi deux prix au Festival international du film policier de Beaune.
09:40 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
14/08/2015
En Autriche aussi, les nazis volaient les biens des Juifs
La femme au tableau
de Simon Curtis
avec Helen Mirren, Ryan Reynolds, Daniel Brühl
Après la guerre, les Autrichiens ont eu tendance à se présenter comme des victimes des nazis allemands. Ce film rappelle, à juste raison, que l'annexion de l'Autriche au IIIe Reich a été applaudi par nombre d'Autrichiens, et que l'on trouvait dans ce pays la même proportion de dénonciateurs, de militants et d'alliés, de "collaborateurs"que dans d'autres pays. Le même antisémitisme aussi.
Le film raconte l'histoire d'un des plus célèbres tableaux de Gustav Klim, le portrait d'une jeune femme qui personnifie l'âge d'or de la Vienne d'avant guerre.
Ce tableau, comme bien d'autres, comme d'autres films l'ont déjà raconté, a été volé par les nazis, autrichiens. Contrairement à la plupart, il s'est retrouvé dans le plus grand musée de Vienne. Ironie, ou revanche de l'histoire, pour le portrait d'une jeune femme juive peint par un artiste juif...
Les passages de l'anglais à l'allemand, et pas seulement dans les "flash back", au moins dans la version en V.O., sont significatifs.
Ce film n'est pas qu'une leçon d'histoire (un "détail" de l'Histoire?) qui confronte les Autrichiens, et peut-être également beaucoup d'autres, avec leur passé, mais aussi un "thriller" juridique quand nous suivons le combat de la nièce d'Adèle pour faire valoir ses droits face à des fonctionnaires autrichiens qui font leur possible pour ne pas laisser s'ouvrir la "boite de pandore".
La Justice a gagné, mais je regrette quand même que "La Joconde" autrichienne ne soit plus dans un musée public de Vienne, mais dans un musée privé new-yorkais.
10:29 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
02/08/2015
The secret service
Kingsman
de Matthew Vaughn
avec Colin Firth, Samuel L.Jackson, Michaël Caine
Après plus d'un million et demi de spectateurs en salles, en France, Kingsman poursuit sa carrière en VOD. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi mes petits enfants l'ont regardé trois fois. Sauf que le héros est un adolescent.
J'ai aimé l'humour anglais basé sur la parodie du snobisme ridiculisé par un fils de prolo.
J'ai mal supporté les effets spéciaux aussi invraisemblables que les gadgets qui se veulent autant de clins d'oeil à James Bond.
Comme dans James Bond, je ne me suis pas demandé longtemps si les gentils vont parvenir à sauver le monde du fou qui veut le faire disparaître pour créer un monde nouveau.
17:42 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
19/06/2015
La loi du marché : ce n'est pas que du cinéma
La loi du marché
De Stéphane Brizé
Avec Vincent Lindon
Vincent Lindon joue le rôle d'un chômeur en recherche, active, d'emploi. Il encaisse courageusement les humiliations. C'est dans ces scènes que Lindon est parfait. Ancien technicien qualifié, il accepte de travailler au service de sécurité d'un grand magasin.
Face au petit vieux qui a volé une barquette de viande qu'il n'a pas les moyens de payer, face aux caissières qui ont mis dans leur poche des bons de réduction, et vont être licenciées, il ne peut que se poser des questions sur son rôle.
Un film social engagé, avec une portée politique qui montre les difficultés actuelles du monde du travail.
Je voudrais signaler de nouveau deux films dont j'ai déjà parlé dans ce blog, et qui auraient mérité autant de succès que La loi du marché : "Jamais de la vie" de Pierre Jolivet, avec Olivier Gourmet jouant un ancien syndicaliste devenu gardien de nuit sur le parking d'un super marché. "Discount" de Jean-Julien Petit, avec Corinne Masiero, qui raconte la lutte de caissières d'un supermarché, en prise, justement, avec la vraie loi du marché.
16:08 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma