28/01/2017
Une femme qui tue
Fleur de tonnerre
de Stéphanie Pillonca-Kervern
avec Déborah François
d'après le roman de Jean Teulé, d'après des faits réels
Au début du XIXe siècle, dans l'atmosphère trouble des superstitions bretonnes, une petite fille se prend pour "l'Ankou", c'est à dire pour la mort. Elle deviendra la plus importante tueuse en série connue de l'histoire de France, toujours par empoisonnement. Au moins 26 victimes à son actif, jusqu'à sa décapitation à plus de 50 ans.
Aujourd'hui, un tel cas relèverait clairement de la psychiatrie.
Déborah François, découverte par les frères Dardenne, est remarquable. Le chanteur Benjamin Biolay est moins convaincant.
08:31 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
26/01/2017
I, Daniel Blake
Moi, Daniel Blake
de Ken Loach
avec Dave Johns, Hayly Squires
Palme d'or, Cannes 2016
Bientôt 60 ans, une crise cardiaque qui le met en incapacité de travailler. Mais l'équivalent de "Pôle Emploi" le menace de lui supprimer toute allocation s'il ne cherche pas du travail et s'il ne suit pas un stage pour apprendre à faire son CV.
Dans ses pérégrinations avec l'administration, il rencontre une jeune mère célibataire, chômeuse de longue durée, "déportée" de Londres à Newcastle avec ses deux enfants.
Bien entendu, ils vont sympathiser et s'aider mutuellement.
Ces décisions administratives sont tellement absurdes qu'elles sont difficilement crédibles, malgré le talent des deux interprètes.
Par contre, les spectateurs, même n'ayant jamais été au chômage, peuvent se reconnaître facilement dans les scènes dans lesquelles Daniel est au prise avec un répondeur téléphonique lui annonçant invariablement que tous les opérateurs sont déjà en ligne, ou quand il est renvoyé pour ses démarches vers un ordinateur dont il ne maîtrise pas le fonctionnement.
J'aime beaucoup Ken Loach. A 80 ans il a toujours la même verve et le même militantisme pour ses idéaux de justice sociale. Parmi ses 45 films, j'ai particulièrement aimé "Raining Stones", "Land and Freedom", "Looking for Eric", "La part des anges". "Le vent se lève" me semblait amplement mériter la Palme d'Or. Je suis plus interrogatif cette fois ci ? Que connaissent de la réalité du chômage et de la vie de ses victimes les membres du jury cannois ? Pourquoi ont-ils choisi celui-ci ?
18:39 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
19/01/2017
comédie père /fils
Père / Fils thérapie
d'Emile Gandreault
avec Richard Berry, Jacques Gamblin, Waly Dia, Julie Ferrier
Un stage dans les gorges du Verdon pour pères et fils devenus adultes afin de trouver la voie de la réconciliation, sous la direction d'une psychologue, seul élément féminin (Julie Ferrier, très drôle).
Richard Berry interprète un policier envoyé à ce stage pour tenter de faire parler l'avocat d'un truand (Gamblin, excellent). L'un et l'autre sont accompagnés de leur fils respectif avec qui ils ont des problèmes relationnels.
Le but du jeu consiste à réussir le maximum de situations comiques le temps du film. Et c'est assez réussi grâce aux interprètes.
A côté des deux "montres sacrés" Berry et Gamblin, le jeune comique Waly Dia, de la bande de Jamel Debbouze.
Un film qui a eu un grand succès au Québec, pays du réalisateur, mais qui ne restera pas dans l'histoire du cinéma. L'occasion de passer un bon moment de détente, quelles que soient les relations père/fils.
08:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
15/01/2017
film catastrophe, sur une catastrophe évitée
Sully
de Clint Eastwood
avec Tom Hanks, Aaron Eckhart
Scénario tiré d'une histoire vraie : en 2009, un Aiurbus victime d'une panne de ses deux moteurs, après un choc après une nuée d'oiseaux, se pose avec succès sur l'Hudson. Les 155 passagers et membres de l'équipage sont sains et saufs, les secours ayant été particulièrement rapides.
Clint Easwood (soutien de "Make America Great Again") célèbre un héros américain, mais celui-ci rend hommage au travail d'équipe, et ne se prend justement pas pour un héros. D'autant plus qu'il doit justifier ses décisions devant une commission qui cherche à lui faire porter la responsabilité de l'amérissage. Un Airbus au fond de l'Hudson coûte cher à la compagnie, à Airbus, et aux compagnies d'assurance...
Dans ses cauchemars, le pilote imagine la catastrophe si l'avion avait heurté un immeuble, sur fond de souvenir du 11 septembre...
Dès le début on connait la fin, il n'y a donc pas de suspens, et pourtant le film se regarde sans ennui.
08:37 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
13/01/2017
à toute vapeur !
Avril et le monde truqué
Franck Ekinci, Christian Desmares
Benjamin Legrand, Jacques Tardi
avec les voix de Marion Cotillard, Jean Rochefort
en VOD
Les savants disparaissent mystérieusement. la civilisation est donc bloquée aux technologies du XIXe siècle, basées sur le charbon, avec toutes les conséquences écologiques catastrophiques qui en découlent. Le monde sans le pétrole, le gaz ni l'uranium n'est pas si merveilleux, puisqu'il faut couper les arbres pour faire du charbon de bois. Une bonne partie de l'Afrique en apporte aujourd'hui la preuve...
Les dessins identifiables entre tous de l'univers graphique de Tardi sont au service d'un scénario à l'imagination débridée, plein de rebondissements.
Créativité, intelligence, poésie, avec une réflexion intelligente sur l'avenir du monde et la place des scientifiques.
Pas seulement pour les enfants...
11:36 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma