Au Brésil

Une seconde mère

d'Anna Muylaert

avec Régina Casé, Camilia Mandila

 

En  VOD

Dans un Brésil en pleine mutation, une femme est logée, et payée, pour s'occuper des travaux de la maison, ainsi que du fils unique devenu adolescent. Pendant qu'elle s'occupait, maternellement, du fils des patrons, elle n'a pas vu grandir sa fille qui débarque pour passer le concours d'entrée à l'université, pour devenir architecte. C'est le choc social, concrétisé par les lieux réservés aux patrons bourgeois et aux invités de leur fils : la table, la piscine...

La jeune fille n'accepte pas ces conventions sociales qui la rabaissent, ainsi que sa mère, en citoyennes de deuxième zone. La fausse "fraternité familiale" des patrons libéraux avec la domestique vole en éclat.

Un film plaisant, plein de touches d'humour, avec une réflexion sociale qui n'est pas pesante.

Régina Casé est une star au Brésil. Pour ce rôle, elle a obtenu, conjointement avec sa "fille" le prix d'interprétation au Festival de cinéma de Sundance.

 

Les jardins du roi

A little Chaos

de et avec Alan Rickman

avec Kate Winslet, Matthias Schoenarts

 

Un film difficile à prendre au sérieux. Malgré son féminisme, puisqu'il montre une femme s'imposant,  par son talent,  dans un monde d'hommes. Malgré le couple d'acteurs remarquables. Après "Bullhead" et "De rouille et d'os", le Flamand Matthias Schoenarts fait une nouvelle démonstration de son talent. Kate Winslet, plus séduisante que jamais,  incarne un personnage totalement imaginaire : une paysagiste engagée par Le Nôtre pour travailler sur une partie des jardins de Versailles.

Ce qui gêne , ce n'est pas que l'historiette d'amour entre les deux n'ait aucun intérêt, mais la vision caricaturale voire grotesque,  que ce film anglais, entièrement tourné en Angleterre, nous présente du Roi Soleil, joué par Alan Rikman himself,  et accessoirement de son frère, Duc d'Orléans. 

Même les manoirs sont trop anglais...

 

Luchini en juge amoureux

L'hermine

de Christian Vincent

avec Fabrice Luchini, Sidse Babett Knudsen

Mostra de Venise : prix du meilleur scénario + prix du meilleur acteur pour Fabrice Luchini

L'hermine, c'est celle que porte Luchini en président de Cour d'assises. Un président très sévère quand il n'est pas amoureux.

Le film nous montre le fonctionnement d'une Cour d'assises. Nous pouvons tous être appelés à siéger, par tirage au sort. Nous aurions alors à décider de la culpabilité, ou de l'innocence , de chaque accusé(e).

Ce n'est probablement pas par hasard que Christian Vinvent a choisi Saint-Omer pour ce procès fictif d'un infanticide. Tout le monde se souvient du médiatique procès de pédophilie impliquant des parents qui prostituaient leurs enfants...et la relaxe finale de beaucoup d'accusés.

Le côté théâtral est souligné par la mise en scène et la dramaturgie.

Le Président de la Cour est amoureux, d'une des jurées, médecin qui s'était occupée de lui quelques années auparavant. Il ne perd pas l'occasion de lui faire des déclarations d'amour. Sidse Babett Knudsen est lumineuse. Nous la connaissions comme Premier ministre du Danemark dans Borgen. Bonne idée de casting. Puisqu'elle parle parfaitement le français, nous pouvons donc espérer la revoir dans des films français.

 

 

Polar existantialiste

L'homme irrationnel

de Woody Allen

avec Joaquin Phoenix, Emma Stone

 

Un prof de philo revenu de tout, et donc alcoolique, débarque dans sa nouvelle université. Il pose la question du sens (ou non) de la vie, des évènements, rationnels, ou non, qui bercent nos existences. Absurdes ? Quelle est la politesse du désespoir ? Et pour combler le vide ? Le crime parfait ?

Emma Stone est amoureuse de son prof, et veut le sauver de l'alcoolisme.

Comme toujours dans Woody Allen, il y a les dialogues plein d'humour et la musique qui nous fait du bien, jusqu'à la pirouette finale.

 

Rencontres entre générations

L'étudiante et Monsieur Henri

d'Ivan Calbérac

avec Noémie Schmidt, Claude Brasseur

Guillaume De Tonquédec, Frédérique Bel

 

L'étudiante, c'est Noémie Schmidt, actrice suisse qui joue le rôle d'une hyper émotive qui rate ses examens, que son père décourage et qui monte à Paris avec un tout petit budget.

Monsieur Henri, c'est Claude Brasseur, veuf depuis vingt ans, atrabilaire, cynique et qui...bien entendu, a en réalité un coeur d'or, et attendait l'occasion de le montrer .

Il a un fils joué par Guillaume de Tonquédec, révélé par "Le prénom", avec sa tête de premier de la classe. A quarante ans, il est troublé par l'étudiante.

Monsieur Henri n'aime pas sa bru, interprétée par Frédérique Bel, nunuche comme ce n'est pas possible.

Cela donne une comédie pleine d'émotions pudiques et de réflexions sur les relations parents/enfants dans la perspective de l'accomplissement de soi.

Les dialogues sont vifs entre les trois générations.

Je n'avais pas vu la pièce de théâtre dont le film est tiré.