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07/05/2010

Bad lieutenant à La Nouvelle-Orléans

Bad Lieutenant

 

Escale à La Nouvelle-Orléans

 

De Werner Herzog

 

Avec Nicolas Cage et Eva Mendes

 

 

Une histoire glauque et cynique. Moralisatrice aussi : il ne faut pas toucher à la drogue.

Le problème vient de ce qu'elle est peut crédible et peu intéressante.

 

Nicolas Cage, qui nous a habitués aux personnages déjantés, en fait des tonnes, et devient "too much", en permanence "stoned", sans que ses supérieurs ne l'envoient illico en cure de désintoxication.

 

Eva Mendes, en pute amoureuse, s'en sort bien.

 

Autre personnage du film : La Nouvelle-Orléans, aperçue au fil des trajets en automobiles.

 

 

08:23 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

02/05/2010

ajami

Ajami

 

De Scandar Copti et Yaron Shani

 

 

Primé à Cannes, nominé pour l'Oscar du meilleur film étranger, réalisé par deux cinéastes israéliens, l'un juif, l'autre arabe, ce film détonne dans la production cinématographique habituelle.

 

Ajami est le nom d'un quartier de Jaffa, petite ville de la banlieue de Tel-Aviv, mais le film, inspiré de faits réels,  ne s'y cantonne pas, et nous montre le passage clandestin entre Israël et les territoires palestiniens occupés (sujet d'actualité !), la situation des Palestiniens clandestins présents en Israël pour y travailler, l'arrogance d'un arabe israélien à l'égard de ses frères palestiniens, nous montre également Tel-Aviv, ses gratte-ciel et sa jeunesse qui veut s'amuser, avec les difficultés de relations entre juifs et arabes, entre chrétiens et musulmans.

 

Cela commence par un crime en pleine rue, et se termine par des crimes en sous-sol. Un film de violence et de désespérance.

 

Un film de deux heures, que l'on voit passer, au montage original (plein de "flash back"), au pessimisme communicatif et à la limite du supportable : comment (sur)vivre dans une telle société ?

 

09:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

30/04/2010

green zone

Green Zone

 

De Paul Greengrass

 

Avec Matt Damon

 

La "zone verte" est, à Bagdad, la zone ultra-sécurisée dans laquelle sont regroupées toutes les autorités irakiennes et américaines.

A propos de la guerre en Irak, tiré de faits réels, un très bon film d'action et de suspens, avec une réflexion politique.

 

Petits bémols :

1) Dommage que ce film n'ait pas été fait il y a quelques années, par exemple au moment de la présidence Bush, avant que tout le monde ne sache parfaitement qu'il n'y avait aucune arme de destruction massive. Aujourd'hui, même aux Etats-Unis, il est "politiquement correct" de dénoncer cette imposture.

  2) C'est un film américain : il y a donc les gentils et les méchants. La surprise, c'est qu'il n'y a pas les méchants Irakiens contre les gentils Américains, mais que la césure passe au sein du camp américain.

3) Deux camps s'opposent donc, allant jusqu'au meurtre(s) : ceux qui pensent qu'il faut récupérer une partie de l'armée de Saddam, prête à collaborer, et ceux qui pensent qu'il faut faire table rase. L'Histoire a donné raison aux premiers. Il était probablement plus difficile d'avoir cette lucidité au bon moment.

4) Les méchants, qui se trompent, sont clairement identifiés : ce sont les hommes de la "Maison blanche". Du coup la CIA se trouve dans le camp des "bons", comme si cette agence célèbre n'avait pas participé à la manipulation et à l'intoxication.

5) Dans le même mouvement, les pauvres journalistes, instruments actifs de la manipulation des foules, et des électeurs,  sont dédouanés : ils ont été "baladés" pour leur informateur, ce ne serait donc pas de leur faute...

  6) Faire d'un sous-officier un héros est très valorisant pour tous les militaires, mais à la limite de la crédibilité !

 

Mais ceci étant dit, c'est un très bon film qui mérite toutes les critiques élogieuses parues à son sujet.

 

 

09:15 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

25/04/2010

tête de turc

Tête de turc

 

De Pascal Elbé

 

Avec Roschdy Zem,  et Pascal Elbé

 

 

En banlieue, une de ces banlieues où les autobus ne peuvent pas circuler sans risques, un jeune "issu de l'immigration" balance un cocktail "Molotov" sur la voiture du rare médecin acceptant de venir y travailler, et, comprenant soudainement les conséquences de son geste, va secourir la victime...ce qui lui vaudra une belle médaille.

L'essentiel est dit dès le début : le propre de l'être humain est d'être capable du pire comme du meilleur. La vie n'est pas en noir et blanc, et il y a en chacun du Dr Jekyll et du Mister Hyde, que l'on soit d'origine arménienne, turque ou autre.

 

Ce n'est pas un reportage sociologique sur la vie dans ces banlieues où il ne fait pas bon vivre, mais le film montre bien le courage de ces femmes épuisées par le travail et qui tentent d'élever tout de même leurs enfants, dans l'espoir de "s'en sortir", ou, du moins, de les en sortir, de leur donner d'autres alternatives que la prison.

 

Une histoire de fraternité et de vengeance, mais surtout d'humanité face aux violences.

 

09:13 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

23/04/2010

fleur du désert

Fleur du désert

 

De Sherry Hormann

 

Avec Liya Kebede

 

 

Basé sur l'autobiographie du mannequin Waris Dirie, ce film raconte deux histoires :

1) un comte de fée qui permet à une jeune somalienne de devenir une vedette internationale, non sans être passée par la case "sans papiers", bien dans la ligne de l'idéologie américaine : si vous avez du talent, vous réussirez !

2) un plaidoyer contre l'horreur de l'excision et de l'infibulation. Waris Dirie a d'ailleurs été nommée par l'ONU "ambassadrice de bonne volonté" sur ce thème. Le film rappelle justement qu'il ne s'agit en rien d'une prescription religieuse, mais d'une pratique antérieure à l'islam. La preuve, malheureusement, en est donnée en Ethiopie par des populations chrétiennes et, heureusement, par les prêches d'immans, expliquant que le Coran n'évoque pas ces pratiques.

Je me souviens d'une exposition sur ce thème au Parlement européen, à Strasbourg, il y a bientôt trente ans, dont j'étais sorti très vite, tellement les images étaient insoutenables.

 

L'actrice Liya Kebede ne se contente pas d'être belle et nous émeut.

 

08:12 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma