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20/11/2009

Le concert

Le concert

 

De Radu Mihaileanu

 

Avec Mélanie Laurent, Alexis Guskov,

 François Berléand, Miou-Miou

 

Par l'excellent réalisateur roumain de "Vas, vis et deviens", l'improbable histoire d'un prestigieux chef d'orchestre russe,  devenu homme de ménage au Bolchoï,  en raison de son opposition à Brejnev, maintenu dans l'humiliation par le nouveau régime. Il est interprété, avec beaucoup de justesse par Alexis Guskov. Il tente de remonter "son" orchestre pour aller jouer à Paris le concerto pour violon et orchestre de Tchaïkovski,  en se faisant passer pour l'orchestre de la fameuse institution russe.

 

C'est drôle, aux dépens du communisme autant que des nouveaux riches russes, touchant, avec beaucoup d'humanité,  bien joué, surtout par Mélanie Laurent qui nous fait vibrer d'émotion(s) lors du concert final qui donne son titre au film.

 

Peut-être mon film préféré depuis plusieurs mois.

08:47 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

13/11/2009

Julie et Julia

Julie & Julia

 

De Nora Ephron

 

Avec Meryl Streep

 

Deux histoires qui se rejoignent : d'une part Julia, épouse de diplomate en poste à Paris, qui ne sait pas quoi faire de ses journées (fabriquer des chapeaux ? Jouer au bridge ?), qui aime manger, et qui découvre qu'il n'existe pas, à l'époque, de livre de cuisine française en anglais ; d'autre part Julie, jeune femme d'aujourd'hui, qui vit à New-York, qui ne se plaît pas dans son travail, qui aime cuisiner, qui se lance dans les recettes de Julia, et tient un blog quotidien pour raconter ses expériences culinaires.

 

Une, mauvaise, blague, américaine, dit que la cuisine française a trois secrets : 1) le beurre, 2) le beurre, 3) le beurre. Et c'est ce que le film, malheureusement,  a tendance à laisser croire. Etudiant la géographie, j'ai appris qu'il y avait trois France : celle où la cuisine se fait au beurre, celle où la cuisine se fait à la graisse (de porc ou de volaille, oie ou canard), et celle où la cuisine se fait à l'huile d'olive. Le cassoulet ne se fait pas avec du beurre ! L'aïoli non plus !

 

Julie découvre les charmes du blog, de ces anonymes qui viennent sans laisser de commentaires, donc d'autre trace que la comptabilisation de leur passage. Le lien invisible qui se forme. Ce sentiment d'être attendu, et donc l'obligation d'écrire.

Les blogs de cuisine sont, après ceux consacrés au sexe, les plus visités...

 

Un film drôle,  gourmant, qui donne envie de goûter à ces recettes qui sortent de l'ordinaire, joué avec gourmandise par Mery Streep déchaînée, qui en fait des "tonnes" et assure le spectacle.

 

 

 

08:11 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

06/11/2009

le ruban blanc

Le ruban blanc

 

De Michael Haneke

 

Palme d'or, Cannes 2009

 

Le blanc, c'est la couleur immaculée, symbole de pureté.

Le ruban blanc, c'est le symbole que noue le pasteur du village, dans les cheveux ou au bras de ses grands enfants, pré adolescents, pour leur rappeler qu'ils doivent rester purs.

 

Le portrait, en noir et blanc, ce qui accentue le malaise,  d'un village allemand à la veille de la première guerre mondiale, avec tous ses refoulements, toutes ses oppressions machistes et puritaines, ses révoltes réprimées, ses gestes de cruauté dont, la plupart du temps,  on ne connaîtra pas les coupables.

 

Une allégorie dans laquelle le spectateur est censé voir la montée du fascisme.

J'ai rarement vu autant de spectateurs partir avant la fin du film, autant de signes d'incompréhension quand la lumière s'est rallumée.

Assurément un film pour intellectuels...

 

 

08:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma

01/11/2009

mères et filles

Mères et filles

 

De Julie Lopes-Curval

 

Avec Marina Hands, Catherine Deneuve et Marie-Josée Croze

 

 

Un film de femmes, réalisé par une femme, interprétée par trois actrices remarquables.

 

Il y a la mère, Catherine Deneuve, médecin, dure avec sa fille et avec elle même, première génération de femme indépendante qui a du se battre pour cela, abandonnée par sa mère juste avant sa puberté.

 

Il y a la fille, Marina Hands, partie au Canada pour ne pas être étouffée par une mère trop directive, qui revient dans la petite ville de son enfance, pour voir ses parents, mais qui s'échappe très vite dans la maison des grands parents, et qui y découvre un mystérieux carnet tenu par sa grand-mère, avec une importante somme d'argent.

 

Et il y a donc la grand-mère que l'on ne verra, par "flashbacks" que sous les traits de jeune femme de Marie-Josée Croze, et qui vit très mal sa condition de "femme au foyer" des années cinquante, complètement dépendante de son mari, scandaleuse puisqu'elle part en abandonnant foyer et enfants.

 

Malgré le refus de la mère, le passé refait surface et avec lui les secrets de famille...

 

Au delà de cette histoire particulière, une étude psychologique sur les relations mères/filles.

 

08:16 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma

30/10/2009

Farewell

L'affaire Farewell

 

De Christian Carion

 

Avec Guillaume Canet et Emir Kusturica

 

 

1981 : fin de Brejnev, début de Mitterrand. Reagan est à la Maison blanche.

 

Un colonel du KGB communique à un ingénieur français en poste à Moscou, et qui n'a rien de James Bond, des documents qui prouvent l'importance des réseaux soviétiques en Occident, puis la liste de ces ceux qui transmettent au KGB tous ces éléments qui permettent le pillage des connaissances scientifiques occidentales, et leurs systèmes de sécurité.

 

Ceux qui affirment que cela a provoqué la chute de l'URSS exagèrent : le système a disparu parce qu'il était à bout de souffle, endetté et incapable de satisfaire la population, de mieux en mieux informée de la vie de l'autre côté du "rideau de fer".

Il est plutôt un symptôme qu'une cause : même au KGB, certains n'en pouvaient plus du système, comme le montrait également l'excellent film allemand "La vie des autres".

L'espionnage industriel n'a certainement disparu avec l'URSS, et est même probablement devenu l'occupation principale des "espions".

 

Flatteur pour la France que ce colonel du KGB ait choisi notre pays, où il avait été en poste, plutôt que les USA,  pour faire ses révélations. François Mitterrand, voulant  montrer que, malgré les ministres communistes, la France restait un allié exemplaire, communiqua les informations à Reagan. Il parait même que notre Président redoutait, dans cette opération,  presque trop "belle" pour être vraie, une manœuvre de la CIA pour le "tester".

 

Quand l'Histoire nous offre des histoires telles que celles-ci, pas besoin de fiction.

Les deux acteurs principaux sont excellents, et nous font bien comprendre toutes les interrogations de leurs personnages.

 

 

08:13 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma