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15/10/2010

Wall street

Wall Street 2

L'argent ne dort jamais

 

D'Oliver Stone

 

Avec Michaël Douglas

 

 

Oliver Stone est un cinéaste engagé. A gauche,  dirions-nous en Europe. "Liberal", donc gauchiste,  disent les Américains conservateurs. La crise financière, transformée en crise économique à répercussions mondiales lui donne une excellent occasion de dénoncer une nouvelle fois ce système dans lequel certains peuvent gagner des millions, avec l'argent des autres, en toute irresponsabilité, pouvant faire perdre leur emploi à des dizaines de milliers de travailleurs. "Le capitalisme a eu une crise cardiaque. On lui a fait un triple pontage", a déclaré le cinéaste.

 

Stone insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas uniquement d'argent, pour ces joueurs, mais de sentiment de puissance face aux prises de risques.

 

"Quel est le chiffre ?" A partir de combien de millions gagnés par la spéculation, est-il possible de s'arrêter,  et de vivre paisiblement, entre les siens, le reste de son âge ?

Bien entendu il n'y en a pas, car aucune cure de désintoxication, même en prison, ne peut venir à bout de cette addiction.

Au point de renoncer à tout amour familial, à toute réconciliation avec sa fille, de ne jamais connaître son petit-fils ? C'est la grande question de ce film, qui reste américain, et pour un grand public, et donc avec une fin heureuse...

 

 

08:36 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

08/10/2010

Happy Few

Happy Few

 

D'Antony Cordier

 

Avec Elodie Bouchez, Marina Foïs,

Roschdy Zem, Nicolas Duvauchelle

 

 

Tendre : c'est la tendresse qui domine chez ces deux couples. Tendresse à l'intérieur de chaque couple, tendresse pour le ou la nouvelle partenaire. Tendresse dans les relations, dans les gestes, dans le souci permanent de ne pas heurter l'autre.

 

Erotique : incontestablement quelques scènes le sont explicitement, les deux actrices le sont infiniment : bien dans leur tête, bien dans leur corps. Marina Foïs bien loin des "Robins des bois", Elodie Bouchez,  d'une maturité éclatante. Il y a des actrices à la plastique plus avantageuse, mais le physique "girl next door" de ces deux là correspond bien à l'esprit du film.

 

Amoral : pas d'attaque contre la morale bourgeoise : les personnages ne s'en soucient guère. Ils vivent, ils sont heureux, ils ont des doutes, des jalousies, ils sont humains, ils ne se préoccupent pas de morale : ils ne font de tort à personne, ils sont entre adultes consentants.

 

Improbable : il est déjà souvent difficile de vivre à deux, alors à quatre...Certainement,  seuls quelques "happy few" peuvent y parvenir !

 

 

 

08:35 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

01/10/2010

Amore

Amore

 

"Io sono amore" ("Je suis amour")

 

De Luca Guadagnino

 

Avec Tilda Swinton

 

 

 

A Milan aujourd'hui, mais par moment on se demande si ce n'était pas il y a cinquante ans, se rejoue le fantasme de "Lady Chaterley".

 

Entre l'épouse modèle (belle Tilda Swinton,  autour de qui le film est construit)  et le cuisinier, ami de son fils, nous savons que l'inéluctable passion est en route. Mais que de détours et de digressions, dans la monotonie de la vie quotidienne,  pour y parvenir...

 

Leur sensualité,  exprimée et sublimée à travers leur goût commun pour la gastronomie,  est parfaitement rendue. C'est le meilleur moment du film.

 

Est parfaitement rendue également la pesanteur de la haute bourgeoisie milanaise, au point que le film devient lui même extrêmement pesant.

Film à la mode : une femme encore belle avec un homme beaucoup plus jeune, mais film moralisateur, car le péché ne saurait rester impuni...

Même la musique se fait grandiloquente, au cas où nous n'aurions pas tout compris.

 

J'ai lu dans "Courrier international" que les critiques cinématographiques italiens considéraient ce film comme le meilleur de ces dernières années.

Il est vrai que peu arrivent jusqu'à nous.

 

"Je suis amour" ? Pas vraiment la conception que je m'en fais !

 

 

07:43 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

26/09/2010

le bruit des glaçons

Le bruit des glaçons

 

De Bertrand Blier

 

Avec Jean Dujardin, Albert Dupontel,

Anne Alvaro, Myriam Boyer

 

 

Les glaçons se trouvent dans le seau qui a pour mission de garder au frais les  bouteilles de blanc qui se succèdent à un rythme effréné, jusqu'à l'ivresse de cet écrivain en mal d'inspiration, joué par Jean Dujardin.

 

Las de vivre, il reçoit, dans sa belle maison des Cévennes,  la visite de son cancer, incarné par Albert Dupontel, convaincant. Pourquoi, après tout, ne pas imaginer l'incarnation de nos maladies ? Pour les rendre plus familières...

Les actrices,  Anne Alvaro et Myriam Boyer,  sont remarquables.

 

On connait l'humour noir de Bertrand Blier, et ses dialogues affutés comme des scalpels, mais le sujet était trop grave pour qu'il ne se termine pas par une note d'optimisme : la victoire de l'amour, et donc de la vie,  contre le cancer.

 

08:46 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

24/09/2010

Palme d'or 2010

Oncle Boonmee,

Celui qui se souvient de ses vies antérieures

 

De Apichatpong Weerasethakul

 

Palme d'or Cannes 2010

 

 

Tout est dans le "karma".

Oncle Boonmee va mourir : son épouse, décédée vingt ans plus tôt, vient donc lui rendre visite, ainsi que son fils, transformé en singe fantôme aux yeux rouges. Il rêve d'une princesse faisant l'amour avec un énorme poisson-chat (la scène la plus torride du film, à moins que vous ne soyez sensible à la séance pendant laquelle un moine bouddhiste se déshabille pour prendre une douche ?).

 

Ce film m'a appris trois choses :

1) au paradis, il n'y a rien ;

2) les fantômes s'attachent aux personnes, pas aux lieux (désolé pour les châteaux écossais...) ;

3) lors de la cérémonie, bouddhiste, des funérailles, on boit, du thé, et on mange, du riz bouilli, dans le temple même.

 

Mais après les obsèques, le film n'est pas tout à fait terminé.

Film qui n'est pas sans intérêt, surtout si vous avez la nostalgie de la Thaïlande profonde, ou que le bouddhisme vous intéresse.

 

Sans la "Palme d'or", le producteur ne trouvait aucun distributeur en Europe.

Evitez tout de même les séances trop tardives...

 

08:43 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma