04/06/2010
Millénium 3
La reine dans le palais des courants d'air
Millénium 3
Réalisé par Daniel Alfredson
Avec Noomi Rapace et Michael Nyqvist
Dernier volet filmé de la célèbre trilogie.
Comme toujours, il y a moins de choses que dans le livre, mais Noomi s'est imposée dans le rôle de Lisbeth.
Manque, en particulier, toute la description du fonctionnement, y compris économique et humain, d'un grand quotidien.
A voir le film, on oublie complètement que "Millénium" est supposé être un magazine économique critique, alors que le livre montre bien comment, à force de licenciements pour augmenter les profits des actionnaires, une entreprise peut être tuée.
Le film a complètement gommé cet aspect, pour ne garder que le suspens policier, et la critique contre les systèmes psychiatrique et policier.
Si vous avez lu ou vu le deuxième tome, vous avez probablement envie de connaître la suite et fin qui pourrait s'intituler "la vengeance et le triomphe de Lisbeth".
Justice est faite !
Et c'est là où le film rejoint le livre : un certain manichéisme.
08:29 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
21/05/2010
Catherine Frot est Imogène
Imogène McCarthery
D’Alexandre Charlot et Franck Magnier
Avec Catherine Frot et Lambert Wilson
D'après "Ne vous fâchez pas Imogène" de Charles Exbrayat
Il s’agit d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître : Charles Exbrayat (décédé en 1989) a publié une centaine de romans dans l’excellente collection « Le Masque » (réédités en « Livres de poche »), romans policiers ou d’espionnage, ceux-ci fortement marqués par la « guerre froide », les Russes étant clairement les méchants. Petits livres vite et facilement lus, dans un style agréable, généralement marqués par un humour souligné par des situations cocasses.
Catherine Frot est parfaitement adapté au personnage fantaisiste, décalé, gaffeur, mais qui s’en sort toujours à son avantage, d’Imogène.
L’action se déroule au début des années 60 à Londres et en Ecosse (les paysages magnifiques des Highlands !). Juste un détail : je ne suis pas certain qu’au début des années 60 les voitures aient déjà été équipées de ceintures de sécurité… A part ça l’atmosphère british de l’époque est bien reflétée.
J’ai lu une critique, professionnelle, qualifiant le film de « catastrophique ». Il m’est arrivé de passer de bien pire moments, bien plus ennuyeux, au cinéma.
Film garanti « sans prise de tête ».
08:38 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
16/05/2010
Mammuth
Mammuth
De Gustave Kervern et Benoît Delépine
Avec Gérard Depardieu et Yolande Moreau
Et la participation d’Isabelle Adjani
Un film décalé qui, assurément, sort de l’ordinaire cinématographique.
« Mammuth », c’est le nom de la puissante moto allemande des années 60, bien protégée sous sa housse, dans le garage, que va chevaucher Depardieu, qui porte bien le surnom de sa moto. Depardieu est « Mammuth », comme il est Pilardosse, l’antihéros au cœur tendre que l’on prend pour un con.
C’est l’histoire d’un ouvrier qui, à 60 ans, part à la retraite. Les scènes du « pot de départ » et du retour à la maison où il retrouve son épouse (Yolande Moreau) sont à la fois époustouflantes et « atroces », de cruauté humaine et sociale, et malheureusement de vérité.
Pitié, pas de « puzzle » pour mon départ à la retraite !
Il lui manque plusieurs trimestres pour toucher sa retraite complète. Il lui faut donc retrouver les employeurs indélicats qui ne l’ont pas déclaré. Bon prétexte pour un « road movie », bien loin d’Easy Rider », et d’une série de portraits, tous plus déjantés les uns que les autres.
Dans son dernier tiers, le film bascule de la satire sociale à l’onirique, à la limite du surréalisme, et le rythme s’en ressent.
On rit souvent, toujours en grinçant les dents. La vie est souvent absurde, et ce n’est généralement risible que pour les autres.
Malgré cet aspect décalé, et le cocasse de bien des situations, les réalisateurs nous font oublier « Groland », probablement en raison de la tendresse qui émane de Depardieu, de Yolande Moreau, et d’Isabelle Adjani, fantôme du passé, fantasme de l’amour impossible.
08:09 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
14/05/2010
Gardiens de l'ordre
Gardiens de l’ordre
De Nicolas Boukhrief
Avec Cécile de France et Fred
Encore un film qui tourne autour du problème de la drogue : le cinéma reflète les problèmes de la société, de la « haute », en la circonstance, comme souvent.
Cécile et Fred incarnent deux flics subalternes, accusés, à tort, de bavure. Ils cherchent à remonter la filière de distribution de la drogue, pour être innocentés.
Le reste est un tissu d’invraisemblances, pour parler poliment.
Conclusions :
1) Le trafic de drogue n’est pas une affaire d’amateurs
2) La lutte contre le trafic de drogue ne l’est pas davantage !
Communications personnelles :
Fred :
1) la prochaine fois que tu joues un rôle de flic, exige d’avoir Omar avec toi : cela nous donnera l’occasion de sourire ;
2) tu es aussi crédible dans ce rôle que Julien Boisselier en chef de gang, ce qui n’est pas peu dire ;
3) même si c’est dans le rôle, arrête de fumer autant : ça va te faire du mal !
Cécile :
1) tu es belle, même avec les yeux cernés, mais je te préfère avec les cheveux très courts ;
2) demande à ton agent de faire un effort pour mieux choisir tes scénarios : nous venons pour toi, tu ne nous déçois pas, mais le reste…
08:16 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
09/05/2010
5 doigts pour faire quoi ?
Comme les 5 doigts de la main
D'Alexandre Arcady
Fabian Françoise Avec, Patrick Bruel, Vincent Elbaz, Pascal Elbé
Les 5 doigts de la main, ce sont 5 frères, solidaires dans l'adversité, ce qui n'empêche pas les enguelades, passagères, et les fâcheries, qui peuvent durer, ce qui n'enloève rien à l'amour fraternel et filial.
Comme il s'agit d'une «famille juive sépharade pied noire», il ne manque plus que Roger Hanin pour avoir droit à tous les clichés, les poncifs tout le folklore du genre.
Les critiques ne sont pas bonnes: elles sont en dessous de la réalité! Par moments cela devient même à la limite du supportable.
L'histoire est si peu crédible que les acteurs, (généralement sympathiques) hésitent entre en faire des tonnes (Bruel) et ne même pas faire semblant d'y croire («les autres»).
09:07 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma