23/10/2009
Le petit Nicolas
Le petit Nicolas
De Laurent Tirard
Avec Valérie Lemercier, Sandrine Kimberlain et Kad Merad
Et les enfants...
Un film idéal pour un grand-père ayant fréquenté l'école primaire à l'époque reconstituée dans le film (la fin des années 50), accompagnant (à moins qu'il n'ait été accompagné de ?) l'un de ses petits fils ayant l'âge du "petit Nicolas".
Je ne me souviens pas d'une institutrice ressemblant à Sandrine Kimberlain, ni même à sa remplaçante, l'étonnante Anémone.
En fait, de mon école communale de garçons, je n'ai de souvenirs que d'instituteurs.
Les "bêtises" n'ont pas d'âge, pas plus que les interrogations essentielles : le fait que papa sorte la poubelle sans protester, est-ce la preuve, indiscutable, de la prochaine arrivée d'un petit frère ? Le risque d'être abandonné (comme le "petit Poucet"), ou d'être moins aimé, est-il réel ?
Il n'est jamais facile de transposer à l'écran des bandes dessinées. Il est encore plus difficile de transposer avec des personnages réels.
Beaucoup s'y sont "cassé les dents", "plus vite que leur ombre".
Il n'était pas évident de traduire l'atmosphère poétique de Sempé.
C'est assez réussi, et le petit fils affirme, à qui veut l'entendre, qu'il n'avait jamais vu son grand-père rire autant.
11:05 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
16/10/2009
Neuilly sa mère
Neuilly sa mère
De Gabriel Julien
Avec Rachida Brackri et Denys Podalydes
Le choc des civilisations entre la "cité" de très grande banlieue (Chalons "en Champagne", autrefois "sur Marne") et le "ghetto" de Neuilly/ Auteuil/ Passy.
Le racisme est d'abord social, comme le montre la scène avec le fils de l'ambassadeur d'un pays africain.
L'éternel débat entre l'inné et l'acquis, avec "bain socioculturel" à l'appui.
Tout cela dans une aimable comédie qui multiplie les allusions perfides aux déclarations de l'ancien maire de Neuilly qui, pour être élu, est allé si loin que parfois on se demande si c'est de lui ou du "Front national". Comme je l'ai vu à la télévision, déclaré avec sérieux par une habitante caricaturale de cette charmante cité (pas celle de Chalons) : "mais comment le Président de la République peut-il tolérer que l'on dise des choses pareilles ?"
Un succès mérité.
08:11 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
09/10/2009
le dernier Woody Allen
Whatever works
(Du moment que ça marche...)
De Woody Allen
Avec Larry David et Evan Rachel Wood
Woody Allen ne joue pas dans ce film, dernier en date du maestro, mais Larry David est son double parfait dans le rôle de ce misanthrope grincheux ("comment faire confiance à l'espèce humaine pour qui il a été nécessaire d'inventer les chasses d'eau automatiques..."), confronté à une petite jeune débarquant du sud profond.
Woody Allen très présent dans les thèmes et les façons de les traiter : il ne manque que le psy !
Il y a le sexe, mais sans scène de sexe, la mort, mais sans mort, il y a donc la vie, avec tous ces hasards, impossibles à maîtriser, ni même à rationnaliser. Il y a New-York, dont on ne parle pas mais que l'on voit.
Les répliques sont cinglantes, les dialogues d'autant plus savoureux que l'auteur se défoule sur les néoconservateurs, dans une Amérique "où un noir peut se faire élire Président, mais n'a aucune chance de se faire prendre en taxi".
Un film "Woody Allen pur jus", qui donne le sourire et met de bonne humeur.
08:54 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
02/10/2009
petite vertu
Un mariage de rêve
(Titre original : ""easy virtue" : "petite vertu")
De Stephen Elliott
Avec Kristin Scott Thomas, Jessica Biel, Colin Firth
En Angleterre, dans la "bonne" société, juste après la première guerre mondiale : le fils de famille se marie, sans rien dire à ses parents, avec une Américaine championne de courses automobile, et la ramène dans le manoir familial = choc des cultures !
Kristin Scott Thomas est très drôle dans le rôle de la forte femme, habituée à tout régenter, coincée dans ses principes victoriens, qu'elle pousse jusqu'aux clichés ("Fais semblant, tu es anglaise !" ; "Vous venez d'un pays plus récent que le fauteuil sur lequel vous êtes assise").
L'Anglaise se moque de l'Américaine qui le lui rend bien, à travers des dialogues qui ne peuvent que nous faire sourire, car les spectateurs sentent bien que derrière l'animosité personnelle, se trouvent les différences culturelles à l'intérieur du monde anglo-saxon, et la satire sociale d'un monde insupportable et qui disparait.
11:32 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
25/09/2009
le temps qui reste
Le temps qu'il reste
De et avec Elia Suleiman
Elia Suleiman rend hommage à ses parents, chrétiens palestiniens de Nazareth.
En quelques tableaux, à travers son histoire familiale, plutôt aisée, est évoquée l'histoire de la Palestine depuis soixante ans, de la victoire militaire israélienne de 1948 à l'intifada, avec toutes les absurdités de la vie sous occupation.
Il y a quelques gags visuels qui font penser à Jacques Tati, d'autant plus que les dialogues sont rares, tandis que Suleiman, qui joue son rôle adulte, se fait la figure de clown triste de Buster Keaton.
La critique a encensé ce film que les spectateurs risquent de trouver trop intellectuel et nombriliste. Il rend bien le sentiment de frustration et de résignation des Palestiniens et, en décalage, l'envie de vivre de la jeunesse, mais ce manque de vivacité, s'il nous aide à comprendre la pesanteur de la situation, donne au film des longueurs parfois pénibles.
08:57 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma