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14/04/2010

Lulu, femme nue

Lulu

Femme nue

Etienne Davodeau

Le récit complet en deux volumes

Prix du public à Angoulême

Editions Futuropolis

 

Pas de femme(s) nue(s) dans cet album, mais une femme, mère de famille, la quarantaine, qui a besoin de respirer et qui part. Pas par haine ni par colère : elle sait qu’elle reviendra, vers son mari, et surtout vers ses enfants, mais elle a  besoin de vacance(s).

Surprise par sa propre audace, elle fait de drôles de rencontres qui lui donnent une autre vision de son monde et de sa vie. Expérience qu’elle voudrait transmettre.

Le scénario est original, le dessin classique, les couleurs tendres, comme Lulu.

Un cadeau parfait pour la « fête des mères », pour les mères qui aiment les BD…

 

08:28 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, bd

21/02/2010

le tour des géants

Le Tour des géants

Nicolas Debon

Editions Dargaud

 

Le Tour est né en 1903, mais Nicolas Debon raconte, en bandes dessinées, le Tour de 1910, il y a tout juste un siècle car, pour la première fois, il affronte la haute montagne.

Le règlement est draconien, puisqu’il interdit toute aide en dehors des points de contrôle et de ravitaillement.

Les étapes sont démentielles, pouvant partir au milieu de la nuit, et durer dix heures...pour les meilleurs ! L’étape des Pyrénées ne compte pas moins de sept cols, sur des routes qui n’ont rien à voir avec celles d’aujourd’hui.

Etapes après étapes nous suivons l’aventure et la compétition.

L’EPO n’a pas encore été inventé, mais les coureurs ont besoin de « fortifiants » pour conforter « une détermination que la souffrance, au lieu de l’anéantir ne fait qu’aviver ».

Ils ne sont plus que 41 sur plus de cent à parvenir à « boucler la grande boucle ». Nombre d’entre eux trouveront la mort lors de la « grande guerre » de 14/18.

Depuis,  plus de 4.00 athlètes ont participé à cette épreuve mythique.

 

08:43 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, bd, sports

14/02/2010

Putain de guerre

Putain de guerre

1917-1918-1919

Tardi et Verney

Editions Casterman

 

Deuxième tome de Tardi et Verney sur la première guerre mondiale.

Avec, pour illustrer le texte de l’historien Jean-Pierre Verney,  des photos du « musée de la grande guerre de Meaux ».

Un album essentiellement en noir et blanc, avec, par moments,  du rouge, à la fin un peu plus de couleurs, et le graphisme implacable de Jacques Tardi.

C’est 1917, la lassitude, les refus de monter en première ligne qui sont qualifiés de « mutineries » et conduisent souvent au peloton d’exécution.

Sept mois de boucherie pour aller de Craonne au « chemin des dames », et l’envoi à Limoges de Nivelle, « limogé ».

Notre allié russe qui cesse les combats après la révolution bolchévique.

L’arrivée, à partir de juin, des Américains, par bateaux entiers. La dernière grande offensive allemande, avec des canons à longue portée,  avant d’être surpassés.

A partir de septembre 1918, l’avancée des alliés sur tous les fronts.

Et enfin,  à la onzième heure du onzième jour du onzième mois, l’armistice, la fin de la guerre.

Une bonne idée de ne pas s’arrêter là : la grippe « espagnole » qui fait des ravages, les « gueules cassées », l’inventeur, allemand, des gaz de triste mémoire dans les tranchées,  qui reçoit le prix Nobel de chimie...

« Les cloches et les chants patriotiques, les farandoles et les pitreries, ne se justifient pas plus après quatre ans de guerre que les chansons grivoises à la fin des repas d’enterrement. »

Paul Valéry peut écrire : « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ».

08:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, histoire, bd

07/02/2010

blessure d'amour propre

Blessure d'amour propre

 

Martin Veyron

 

Editions Dargaud

 

 

Au début des années 80 paraissait, aux éditions "l'écho des savanes", "L'amour propre ne le reste jamais très longtemps", de Martin Veyron.

A la fin de "L'amour propre",  le "héros" (Martin Veyron affirmait que ce n'était pas autobiographique, ce qui était facile à croire), le personnage principal, donc, se retrouvait papa d'une petite fille.

 

Le temps a passé bien vite. Presque trente ans plus tard le papa devient grand-père. Toujours dessinateur, il a des problèmes avec sa prostate, et avec son inspiration, et est toujours fauché. Autobiographique ?

 

Il se retourne alors vers ce qui a fait son inoubliable succès : le "point G" et les "femmes fontaines".

Cela m'a donné envie de relire "L'amour propre", et je ne l'ai pas regretté.

Album beaucoup plus "hard" : la période était-elle plus permissive, ou Martin Veyron est-il moins excité ?

 

Reste, au moins pour ma génération, et celle de Martin Veyron,  la douceur de la nostalgie du temps qui passe, et nos fantasmes pas tout à fait estompés...

 

08:28 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, bd

31/01/2010

une histoire alternative des Etats-Unis

Une histoire populaire de

L’empire américain

Howard Zinn, Mike Konopacki, Paul Buhle

Editions Vertige graphic

 

Il s’agit de la mise en bandes dessinées, en noir et blanc, par le dessinateur Mike Konopacki,  du livre du professeur de sciences politiques à l’université de Boston, Howard Zinn, sous la direction de l’éditeur et scénariste  Paul Buhle.

Histoire « Populaire » ? Tout dépend du sens que l’on donne à ce mot, car il faut bien du courage pour prendre à « rebrousse poil » l’orgueil démesuré des Américains pour leur pays. Histoire « radicale » assurément que ses adversaires dans le pays traitent probablement de « communiste », mais qui devrait avoir du succès dans les pays où le sentiment anti-américain est aussi présent que le coca-cola.

« Tout au long de notre histoire, notre armée n’a pas été utilisée pour des objectifs moraux mais pour étendre le pouvoir économique, politique et militaire. »

Tout y passe pour démontrer cette phrase : la guerre américano-mexicaine de 1846, les guerres indiennes (massacre de Wounded Knee en 1890), la terrible répression des grévistes en 1892, les 103 interventions américaines dans d’autres pays entre 1798 et 1895, Cuba, les Philippines, la Première guerre mondiale, « une aubaine pour les industriels et les banquiers des Etats-Unis, le massacre des mineurs grévistes du Colorado, la ségrégation et la lutte pour les droits civiques, le Vietnam, bien entendu, la lutte contre les progressistes latino-américains, au profit des pires dictatures, pour finir par l’Irak et une conclusion : « Qu’est-ce qu’un Empire sans guerre ni conquête ? ».

Le parti-pris est évident, mais, en face, la propagande est tellement puissante et systématique…

 

08:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bd, histoire