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15/12/2010

Blast, effet de souffle

Blast

 

1. une grasse carcasse

 

Manu Larcenet

 

Editions Dargaud

 

 

Le "blast", c'est l'effet de souffle, l'onde de choc d'une explosion. Les seuls moments en couleurs dans cet album sombre.

 

Le récit d'une dérive, à l'encre noire, dans le texte et dans le trait.

 

 

"Les plus belles choses, comme les pires, n'existent que si l'on y prête attention"

 

"Mange misère, ce n'est pas un pays, ni une nationalité, mais une condition"

 

"La condescendance est un trait commun à ceux qui ont la conscience tranquille"

 

"On pense que tout est explicable, qu'il suffit d'aller chercher les réponses sur Internet."

 

"Le voyageur change ses yeux, le touriste ses billets"

 

"Quand quelqu'un bouge, les immobiles disent qu'il fuit" (Jacques Brel partant pour les Marquises)

 

09:02 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

08/12/2010

Tintin au Congo

Tintin au Congo

 

Hergé

 

Editions Casterman

 

 

Tintin est-il raciste ? L'album d'Hergé, publié pour la première fois en 1946,  doit-il être interdit ? Un tribunal belge a mis l'affaire en délibéré.

 

Il est certain que l'image donnée des Africains est simpliste. Mais pas plus que celle donnée des Indiens dans "Le temple du soleil". Et même moins,  puisqu'au Congo les méchants ne sont jamais africains. Quand le grand sorcier parle de "ce peuple ignorant et stupide", je ne crois pas qu'il faille y voir l'expression d'un jugement de valeur de la part d'Hergé sur les Congolais. Et les Congolais, à Kinshasa, proposent aux touristes des reproductions de la couverture de l'album.

 

Dans cet album, comme toujours, il y a une petite intrigue policière, quelques rebondissements, des trouvailles peu crédibles mais pleines d'imagination du jeune reporter, lui aussi un peu caricatural avec son casque colonial vissé sur la tête.

Les méchants viennent de Chicago, et les missionnaires sont "des as".

 

A noter que Milou tient une place essentielle, en l'absence du capitaine, des Dupont(d), et du professeur Tournesol.

 

64 ans après sa parution "Tintin au Congo" tient encore la route...à condition de ne pas vouloir y voir le reflet de l'Afrique contemporaine !

 

 

12:51 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : bd

24/11/2010

Paul à Québec : un "prix du public" bien mérité

Paul à Québec

 

Michel Rabagliati

 

Prix du public FNAC / SNCF Angoulême 2010

 

Editions "La pastèque"

 

 

Paul, qui vit au Québec, à Montréal, avec sa femme Lucie et sa fille Rose,  part  en famille à Québec pour rendre visite à ses beaux-parents Roland et Lisette.

Le grand-père, heureux d'avoir la visite des ses filles, gendres et petits enfants a fait installer un chauffe-eau pour que tout le monde puisse profiter de la piscine.

 

Une petite première moitié du livre montre une vie familiale tranquille, avec les tracas ordinaires : trouver une maison à un prix abordable, assez grande et dans un quartier sympathique, sans nuisances...

Avec toutes ces expressions québécoises qui nous font sourire, mais ne nécessitent pas de dictionnaire.

Se brancher à Internet, après avoir été obligé de changer tout l'équipement informatique, parfois déjà obsolète au moment de l'achat. La scène de l'installation "si vous êtes en pantalon tapez 3"...fait penser au "Bidochon fait de l'informatique" de Binet.

 

La, grande, deuxième moitié est plus centrée sur Roland, le beau-père de Paul.

Roland est un "self made man", qui raconte son enfance miséreuse, puis son travail acharné et qui, arrivé à l'âge de la retraite, est frappé par le cancer.

Adieu la belle maison dans la campagne, avec piscine,  près de Québec, il faut déménager dans un appartement,  près de ses filles.

Puis il faut se résigner à attendre la mort dans un centre de soins palliatifs, où, après une période un peu agressive, il demande le droit de choisir son moment de mourir.

La scène de sa petite fille retournant sur la tombe encore ouverte pour lui adresser un dernier adieu est particulièrement touchante.

 

Depuis quand n'avais je pas pleurer d'émotion à la lecture d'une BD ?

S'il est vrai que l'on ne pleure que sur soi même, j'avoue espérer ne pas terminer ma vie ainsi...

 

Un sacré "roman graphique", "sibonac !", comme disent nos cousins,  au trait précis comme un scalpel,  souligné par le noir et blanc.

 

 

"Si j'avais les ailes d'un ange, je partirais pour Québec..."

09:17 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

21/11/2010

dessous fripons

Dessous fripons

 

Editions "Les humanoïdes associés"

 

 

Déclinaisons sur le thème des "dessous fripons".

14 fois entre deux et quatre "planches", généralement assez réussies.

Parmi les auteurs Varenne et Enki Bilal,  pour les plus connus.

Une superbe couverture, qui mériterait de devenir "poster",  de Fred Beltran qui donne le  ton de l'esthétique.

Des dessous pour fantasmer, mis en situations plus ou moins audacieuses...

Coquin mais jamais graveleux, porno ou vulgaire.

Pas pour les enfants tout de même !

 

08:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, érotisme

17/11/2010

Le Monde diplomatique en BD

Le monde diplomatique

en bande dessinée

 

 

Initiative intéressante du mensuel "le Monde diplomatique" de paraître en bande dessinée.

14 auteurs, une centaine de pages de bandes dessinées politiques essentiellement internationales.

Il y a même un "roman photos" assez réussi.

Il y a des choses que j'ai aimées, d'autres moins.

Je préfère la "ligne claire" et je n'aime pas quand de rares dessins sont noyés dans des textes quasi illisibles.

L'ensemble est assez sombre, y compris les "planches" en couleurs.

 

L'éditorial nous explique que le choix de passer à la BD se justifie parce que "c'est déprimant à la longue, toutes ces injustices, ces conflits sans issue, ce capitalisme outrancier qui semble n'offrir aucune place à des alternatives politiques".

 

De passer à la BD ne change manifestement  rien, pour l'instant, à la ligne éditoriale du Monde diplomatique, et demeure le reproche qui peut être fait à la version de ces dernières années : critiques déprimantes, parfois outrancières,  aucune alternative politique, porteuse d'espoirs,  crédible !

J'espère que la BD permettra,  au moins,  l'introduction d'un zeste d'humour. Dans ce numéro, on le trouve à dose homéopathique...

 

Conclusion : expérience intéressante qui mérite d'être suivie.