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17/06/2011

le chat du rabbin

Le chat du rabbin

 

De Joann Sfar et Antoine Delesvaux

 

 

Les dessins animés ne sont pas que pour les enfants. Les dessins animés, comme les bandes dessinées, ne sont pas obligatoirement bêtifiants. Comme tous les films, comme tous les livres, ils nous conduisent sur le chemin du rêve et de la réflexion.

 

D'"Alger la blanche" au "Royaume de la Reine de Sabbat", le chat du rabbin nous emmène sur les traces de l'expédition Citroën en Afrique. Le coup de griffe à Tintin est cinglant.

 

C'est poétique, ironique, parfois tendre, parfois drôle, c'est intelligent et bien fait.

J'ai, bien entendu, été particulièrement sensible aux messages contre l'intolérance religieuse et raciste.

 

J'ai trouvé le film meilleur que les BD du même auteur : l'écran rend le trait plus net, à la fois dans le graphisme et l'expression des idées. Mais je ne pense pas que la 3D apporte quoi que ce soit, sinon l'obligation de mettre les lunettes spéciales.

 

 

 

08:05 Publié dans Jeux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

13/06/2011

l'avocat à la Lincoln

La Défense Lincoln

 

De Brad Furman

D'après le roman de Michaël Connelly

 

Avec Matthew Mc Conaughey

 

 

D'abord une explication du titre : en anglais : "The Lincoln Lawyer" que l'on pourrait traduire en français par "l'avocat à la Lincoln" (c'est une voiture qui porte le nom d'un ancien Président...). Avocat,  de la défense,  par définition dans notre pays, qui se déplace d'un client à l'autre, d'un tribunal à une visite en prison, à l'arrière d'une superbe voiture,  avec chauffeur.

 

Avocat qui n'hésite ni à mentir ni à picoler, mais bon père, divorcé,  quand même.

Il se voit confier une "grosse" affaire, c'est à dire le cas d'un client riche, accusé d'agression sexuelle, mais qui clame son innocence.

 

Nous prenons une nouvelle leçon accélérée sur le fonctionnement du système judiciaire américain. En plein dans l'actualité. J'en ai retenu que la vérité importe peu, que l'essentiel se passe en tractations entre les trois parties : plaignante, accusé et éventuellement juge ("Ne refaites jamais "ça" dans MON tribunal !"). Un jeu qui n'est fait que de manipulations, art auquel l'avocat à la Lincoln est manifestement passé maître.

A part ça, le film ne manque pas de rebondissements, comme un vrai "thriller".

 

 

08:49 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

10/06/2011

Danse et cinéma

Pina

 

De WimWenders

 

Avec Pina Bausch et son ballet du Tanztheater de Wuppertal

 

 

Une magnifique rencontre entre deux talents de la mise en scène,  de deux arts majeurs : la danse et le cinéma.

Presque deux heures,  intenses,  de danse, bien filmée,  qui prouvent que l'art est partout, y compris dans la rue, y compris dans des lieux improbables.

C'est très physique, je n'ai pas cherché d'explications, mais j'ai trouvé souvent de l'humour.

La musique va du classique au contemporain en passant par le jazz et le tango, se mariant toujours aux mouvements des corps.

 

C'est en 3D : n'oubliez pas  vos lunettes !

 

 

09:48 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

03/06/2011

Auteuil joue Pagnol

La fille du puisatier

 

De Daniel Auteuil (D'après l'œuvre de Marcel Pagnol)

 

Avec Daniel Auteuil, Kad Merad, Jean-Pierre Daroussin

 

 

Pour la Provence et ses paysages, pour Pagnol et son humanité, pour Auteuil qui fait si bien passer les sentiments, et qui me rappelle irrésistiblement mes vacances de petit parisien à la campagne, et plus particulièrement mon cousin Léon.

 

C'était un autre temps où l'on ne badinait pas avec l'"honneur" des filles, c'est à dire leur virginité. C'était un temps où, encore et déjà, se marier avec un fils de riches était un conte de fée pour les petites filles pauvres ayant lu "Cendrillon".

 

Un film à la bonne distance, celle du cœur...

 

08:02 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

27/05/2011

quand le rêve américain est en crise...

The company men

 

De John Wells

 

Avec Ben Affleck, Tommy Lee Jones, Kevin Costner

 

 

Le cinéma américain est capable de produire autre chose que des comédies. Ses films politiques portent souvent, de façon critique,  sur la politique étrangère américaine.

Ce film constitue, plus profondément,  une remise en cause,  assez sévère,  du système économique et social américain.

 

Trois hommes expérimentés et travailleurs se retrouvent, l'un après l'autre, au chômage,  parce que leur patron veut faire monter le cours de l'action, et qu'il est bien connu que pour y parvenir la meilleure méthode consiste à licencier...

Ce film n'est pas un plaidoyer. Il montre simplement comment le chômage remet en cause la vie personnelle et familiale de ceux qui sont touchés, et pas habitués à l'être.

Des histoires humaines qui peuvent aller jusqu'au drame.

L'occasion d'une remise en cause de la société de consommation : on peut vivre sans belle voiture et sans carte d'entrée au golf, mais,  dans une société où tout est basé sur l'argent, à commencer par le regard  des autres, et de soi même,  les signes extérieurs de richesse  indiquent les positions sociales et, en cas de difficultés, le rêve américain devient un cauchemar.

Le risque de perte de l'estime de soi n'est pas loin.

 

Un film jamais larmoyant qui remet les choses, et les valeurs,  à leurs places.

Mais comme il s'agit, tout de même, d'un film américain, la fin ne peut être, dans son final,  qu'optimiste !

 

 

 

12:25 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma