07/01/2011
Libre échange
Libre échange
De Serge Gisquière
Avec Carole Bouquet et Julie Depardieu
Comédie bruxelloise (porte de Hal, hôtel Métropole, etc.), même si la dernière scène se déroule sur le pont des arts, à Paris.
Rien à voir avec le "libre échange" économique, ni même avec l'échangisme.
L’idée est d’inventer une « affaire Lewinsky » pour faire tomber le Président du Conseil européen. Mais Herman van Rompuy n’est pas Bill Clinton !
Qui jouera le rôle de la stagiaire scandaleuse ? Carole Bouquet, call-girl fatiguée du métier ? Ou Julie Depardieu, épouse larguée qui remplace trop vite et trop bien sa nouvelle amie ? Elles vivent de leurs charmes mais ne les montrent pas.
Tout cela n’est pas crédible et ne cherche pas à l’être. Mais les deux actrices sont sympathiques !
08:44 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
06/01/2011
Octubre : un certain regard sur Lima
Octubre
De Daniel et Diego Vega
Prix du jury, « Un certain regard » Cannes 2010
Lima comme je ne l’ai pas vue.
Un usurier, prêteur sur gages, fils d’usurier, dans un quartier pauvre. Ses relations humaines, y compris sexuelles, ne sont pensées qu’à travers le prisme de l’argent.
Octobre : le mois des miracles. Un bébé lui est livré à domicile, ce qui perturbe complètement sa vie, ce qu’il n’a pas l’intention d’accepter.
Intéressant, surtout si quelqu’un(e) pouvait m’expliquer la fin…
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
31/12/2010
Un balcon sur la mer
Un balcon sur la mer
De Nicole Garcia
Avec Jean Dujardin, Marie-Josée Croze et Sandrine Kimberlain
Un balcon sur la mer, méditerranée, côté Provence, et côté Algérie.
La nostalgie de la fin de l’enfance, de la fin d’un monde.
Dujardin est excellent, si loin de « Brice de Nice » ou d’OSS, en homme au milieu de sa vie à la recherche de son enfance et de son amour d’enfant, de la petite fille aimée, et du pays, dont il a été arraché, et dont il ne fallait jamais parler. Tout en questionnement intérieur, pris entre son amour pour sa famille et cette passion resurgie.
Marie-Josée Croze est émouvante en femme malheureuse des mensonges qu’elle doit vivre, et de cet amour lointain et inabouti.
Sandrine Kimberlain fait de trop rares apparitions, tout en sobriété, en femme qui doit faire face à la crise de son couple.
Un film un peu lent, au rythme de la nostalgie, probablement parce que l’intrigue secondaire, immobilière, n’accroche pas.
07:59 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
27/12/2010
les émotifs anonymes
Les émotifs anonymes
De Jean-Pierre Améris
Avec Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde
Goûteux, fondant, onctueux, délicieux…tous les qualificatifs que l’on peut donner au très bon chocolat peuvent être donnés à ce film parfait pour les fêtes de fin d’année.
C’est romantique et drôle, tendre et émouvant. Les dialogues sont ciselés.
Isabelle Carré, excellente comédienne, est parfaite et Poelvoorde meilleur que d’habitude, ne se croyant pas obligé de jouer les histrions.
Un film à savourer !
07:55 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
22/12/2010
Le Président... du Languedoc-Roussillon
Le Président
D’Yves Jeuland
Avec Georges Frêche
« Je ne suis pas un journaliste, je suis un cinéaste », affirme le réalisateur.
Il fait du cinéma, Georges Frêche également !
Jeuland a filmé pendant des heures (115), pour ne garder que 90 minutes. Il a donc fait un choix : de la campagne électorale de Frêche, on voit essentiellement « le Président » avec son directeur de cabinet et son responsable de la communication. C’est donc ce dernier aspect qui est privilégié. Les autres têtes de listes, départementales ne sont aperçues qu’à l’occasion de la « photo de famille ».
Les conseils de communication sont simples : ne pas hésiter à mentir, à gonfler les chiffres avec aplomb, mais aussi élever le débat, utiliser les attaques des responsables du PS (voir le livre « journal d’une curée de campagne »), surtout ne pas attaquer Hélène Mandroux. Mais Frêche a un compte à régler avec celle qu’il avait choisie pour lui succéder à la mairie, il ne peut donc pas s’empêcher d’être cinglant à son égard.
« L’assassinat, c’est la règle de la vie politique, donc moi, je tue le premier, et après, je pleure… »
« J’ai fait trente campagnes électorales : trois en étant sérieux, sur les problèmes de fond, et je les ai perdues, et pendant toutes les autres j’ai raconté des conneries, y compris des histoires de cul, et les gens ont adoré, et j’ai gagné… »
J’ai retenu ces deux citations du film. Je crois qu’elles résument bien à la fois le film et le personnage.
On voit Frêche mentir effrontément, sur sa famille, mais je l’ai cru quand il dit qu’il est « épuisé », « au bout du rouleau ». Facile à dire puisqu’il est décédé avant d’avoir vu le film, et que ce décès lui donne une dimension supplémentaire, dramatique. Mais on voit bien que la fin est proche, que le gladiateur mène son dernier combat, contre la « retraite », dont il ne veut pas entendre parler. Ce n’est pas pour l’argent qu’il se bat, mais pour le pouvoir qui lui permet de vivre encore.
J’ai vu le film dans le cinéma d’une petite ville du Gard. Le public avait entre mon âge et celui de Frêche. Et le public réagissait, il savait bien que qui il s’agissait. Un taux de notoriété record, comme Ségolène, essentiellement en raison de ces années passées à la mairie du chef lieu de région.
Ultime provocation, puisqu’il est beaucoup question de sa décision controversée d’installer les statues de « grands » hommes à Montpellier, malgré les conseils de ses « conseillers », il salue sa victoire, le poing levé, par « Vive Mao, vive Lénine, vive le Languedoc-Roussillon ! »
08:08 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma