04/02/2017
Tusitala
L'île au trésor
d'après Robert Louis Stevenson
Adaptation et scénario : Christophe Lemoine
Dessin : Jean-Marie Woehrel
Couleur : Patrice Duplan
Les grands classiques de la littérature en bande dessinée
Le Monde et Glénat
"Tusitala", le "conteur d'histoire" l'avait surnommé les autochtones des Samoa où il a fini sa vie. J'avais raconté sur ce blog la visite de sa maison, en bois, tout en haut d'une colline.
Pour moi, qui habite maintenant dans l'arrière pays gardons, Stevenson c'est aussi sa traversée des Cévennes avec un âne (1879), périple resté célèbre dans la région.
Comme auteur, conteur d'aventures, dans la veine d'Alexandre Dumas et Walter Scott, Stevenson est resté dans l'histoire de la littérature pour son "Dr Jekyll et Mr Hyde", grande réflexion philosophique sur la dualité de la nature humaine, et cette "île au trésor" pleine de surprises.
Roman écrit au XIXe siècle, l'action (les actions !) se passe(nt) un siècle plus tôt, au temps des pirates, et des voyages dans l'Océan Pacifique du capitaine Cook.
18:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, littérature
01/02/2017
Les grands classiques de la littérature en BD
Le tour du monde en 80 jours
d'après Jules Verne
Adaptation, dessin et couleurs Chrys Millien
Le Monde et éditions Glénat
C'est justement aujourd'hui l'anniversaire de la première parution, en 1872, du chef d'oeuvre de Jules Verne que Le Monde a choisi pour lancer sa collection de classiques de la littérature adaptés en BD.
Il existe aujourd'hui un trophée dont les concurrents font le tour du monde en moitié moins de temps, uniquement à la voile...
Le gentleman Phileas Fogg utilise tous les moyens de transports qui sont nouveaux à l'époque, en passant par le canal de Suez ouvert alors depuis peu : chemins de fer, bateaux à vapeur à hélice...
Une véritable leçon de géographie politique, essentiellement à travers l'Empire britannique.
Avec en prime une histoire d'amour anti-raciste.
Phileas Fogg est un gentleman, bien élevé, mais totalement oisif et sans problème d'argent . Une image "d'Epinal" d'une certaine classe de la société britannique.
08:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : bd, littérature
29/12/2016
La "glorieuse" conquête de l'Afrique
Série noire à la Coloniale
Antoine Barral
éditions Singulières
1899 : Pendant qu'à Paris Loubet, favorable à Dreyfus, a remplacé Félix Faure, mort en pleine action, et que se prépare l'Exposition Universelle, les héros des "Philopyges" parcourt le Mali, longeant Djoliba, le fleuve Niger, à la poursuite des preuves du complot de Déroulède visant à prendre le pouvoir avec l'aide de certains généraux.
Le long de sa longue route, le héros constate les traces des exactions d'une colonne de l'armée coloniale française qui teste sur les villageois Haoussas le tout nouveau canon de 75, après avoir conquis le pays Mossi (actuel Burkina) dans un bain de sang...
"Un député de l'Hérault, Paul Vigné, ancien médecin militaire au Sénégal, fait profession de dénoncer les crimes coloniaux."
"Administrateurs, contrôleurs, percepteurs, parachevaient l'oeuvre des explorateurs, missionnaires et militaires."
Finalement le coup de force de Déroulède échouera en raison de son obsession de regagner l'Alsace et la Lorraine, considérant la conquête coloniale comme un dérivatif permettant d'oublier cet objectif principal, alors que les généraux sur lesquels il comptait veulent "venger Fachoda". L'Angleterre ennemie ou alliée ?
"La condamnation de Déroulède à l'exil protégeait les généraux et aristocrates qui l'avaient poussé en avant en espérant récolter ce qu'il aurait semé."
Un bon mélange de personnages de fiction et de personnes réelles font de ce roman historique un moment de lecture d'autant plus agréable que le style est fluide.
11:52 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire
28/11/2016
la conjuration des patriotes
Les Philopyges
Antoine Barral
éditions Singulières
Philo = ceux qui aiment, ex philosophes ceux qui aiment la sagesse.
Pyges = les fesses, en particulier les callipyges dont parle si bien Brasses dans "Vénus callipyge" ("A l'heure où les faux-culs sont la majorité, gloire à celui qui dit toute la vérité")
L'action se passe à la fin du XIXe siècle, en plein affaire Dreyfus ("une profonde fracture traverse toutes les classes sociales"), au moment de Fachoda ("Hanotaux signait avec les Anglais un accord frontalier dessinant des pointillés sur un territoire africain où aucun n'avait jamais mis les pieds.), des premiers coups de pioche du futur métropolitain.
Le roman mêle habillement les personnages réels comme Déroulède qui prépare un coup d'Etat, Mallarmé, Pierre Louis, Zola, le Président Félix Faure dont la mort est relatée dans une version "hard", et des personnages de fiction, dont le héros "anarchiste pacifiste", dreyfusard résolu, dilettante , amant de la fille, libérée, d'un grand bourgeois. Certaines scènes de leurs amours sont assez "crues", en relation avec le titre.
Un roman historique, érotique, humoristique.
"La fille aînée de l'Eglise se vautrait dans l'orgie antisémite"
"Alimenté par sa sainte et charitable et bonne presse, le peuple de Dieu accourait pour huer Zola le vendu, Zola le traître, Zola l'Italien"
"Les opportunistes qui attisent les haines trouvent toujours des masses inconscientes pour les suivre. Le pire est que cela fonctionne encore."
"Le progrès technique, s'il est aux mains de la classe ouvrière, affranchira l'humanité"
11:04 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire
15/11/2016
Dixième volet des aventures du policier Chen
Il était une fois l'inspecteur Chen
de Qiu Xiaolong
éditions Liana Levi
Comme pour son héros, la famille de l'auteur a souffert de la "Révolution culturelle". Il revient sur cet épisode tragique de l'histoire de la Chine en racontant la première énigme policière résolue par le tout jeune inspecteur Chen, sortant de l'université et affecté à la traduction du code de procédure américain.
Les défauts du régime chinois actuels , les conditions de vie, sont également soulignés. Pas étonnant que ses œuvres soient censurées dans leur traduction chinoise.
Comme toujours dans les livres de Qiu Xiaolong, l'histoire est agrémentée de citations de poèmes et de proverbes chinois.
Le livre se termine par un récit autobiographique.
08:04 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature