27/06/2025
Qui a tué Jacopo da Pontorno
Perspective (s)
Laurent Binet
Livre de Poche n°37843
1557, Florence : Jacopo Cerucci, connu sous le nom de son village natal, Pontormo, est retrouvé au pied de la fresque sur laquelle il travaillait depuis plus de dix ans dans l'église San Lorenzo de Florence.
Une fresque qui n'est pas sans similitude avec celle de la chapelle Sixtine de son maître Michel Ange.
Comme Michel Ange, Pontormo est en butte à la nouvelle tendance conduite par le nouveau Pape, Paul IV, farouche adversaire de la représentation de la nudité dans l'art.
Autre débat artistique, qui donne son tire au livre : l'utilisation de la perspective qui provoque une élongation des corps et un aplatissement de l'espace et pose la question de la représentation de l'Homme et du monde.
Malheureusement, la fresque de Pontormo a été détruite en 1738 et il ne reste que ses cartons préparatoires.
08:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, peinture, renaissance
06/01/2025
Dali (2)
Gala
Julie Birmant et Clément Oubrerie
Prix "René Goscinny" du meilleur scénariste
Coup de coeur "Libération"
éditions Dargaud
Dali, jeune peintre quelque peu déjanté rencontre le poète Paul Eluar, et surtout son épouse, Gala, qui quittera l'un pour suivre l'autre. Une relation surréaliste !
Avec une explication surprenante de "l'Angélus de Millet".
"l'autre versant du désir, c'est la mort"
"la beauté sera convulsive ou ne sera pas"
"l'absolu s'émousse"
08:17 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, peinture
08/04/2024
Dali avant Gala
Dali -1-
Texte : Julie Birmant
Dessin : Clément Oubrerie
Couleur : Sandra Desmazières
éditions Dargaud
La jeunesse de Salvador Dali, d'abord chez lui en Catalogne, puis à Madrid où il rencontre deux amis qui sortent de l'ordinaire : le poète Frédérico Garcia Lorca et le futur cinéaste surréaliste Luis Bunuel. Un vent de folie à eux trois.
Il fréquente beaucoup le Prado, admiratif de Diego Velasquez.
Et enfin la "montée" à Paris où il rencontre son idole : Pablo Picasso ainsi que Miro, et la femme du poète Paul Eluard, admirateur de l'insolence et du talent de Dali : Galoutcha dit "Gala".
Un album très réussi dont j'attends la suite, et dont le dessinateur, Clément Oubrerie, est le même que pour l'album "Cyberfatale", sur la cyberguerre, dont j'ai parlé il y a peu.
"Une femme qui aime vraiment pour ce qu'on est, est-ce que ça existe ?"
"
08:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, peinture
11/11/2023
Massacio "l'initiateur" de la Renaissance
Le fièvre Masaccio
Sophie Chauveau
éditions Télémaque
La première biographie de peintre de Sophie Chauveau était consacrée à Filippino Lippi ("La passion Lippi"). Lippi a commencé sa carrière de peintre en admirant le travail de Masaccio.
Voici donc, presque 20 ans plus tard l'histoire de Tommaso di Ser Giovanni di Simone Cassai, né près de Florence à une époque où la peste, qui a tué un tiers de la population, n'avait pas encore disparu. Surnommé "Masaccio", "l'empoté" en dialecte toscan. Empoté, il l'est dans la vie quotidienne, dans ses relations avec les autres, sauf ses amis, mais pas dans son travail. Mais empoté, il l'est malheureusement dans son rapport à l'argent. Malgré un travail acharné, dont le talent est reconnu, il mourra dans la misère à cause de sa grande insouciance pour les contingences terrestres.
Tommaso n'a qu'une idée en tête : aller travailler à Florence pour y peindre. Il ne sera pas apprenti d'un maître, il imposera d'emblée son talent grâce à ses amis Donatello, sculpteur et Brunelleschi, architecte, plus âgés que lui et déjà reconnus. Ensemble, ils vont vivre "les balbutiements de ce qu'on appelle pas encore "Renaissance"". "La Renaissance est une machine collective animée par tous ceux qui y mettent la main."
Sophie Chauveau dément catégoriquement qu'il ai été l'élève de Masolino tellement le jeune surclasse l'ancien dans leurs travaux communs.
07:46 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture
14/09/2023
Florence au temps de la Renaissance
Perspective(s)
Laurent Binet
Grasset
1557, Florence. Le peintre Pontormo est retrouvé mort au pied de fresques auxquelles il travaillait depuis onze ans, commandées par Cosimo de Médicis, Duc de Toscane.
L'artiste été assassiné avec ses outils de travail.
Seul un homme connaissant bien les techniques de peinture peut mener l'enquête. Pour l'aider,il se tourne vers Michel-Ange qui travaille à sa chapelle Sixtine. Le nouveau Pape veut faire voiler les nudités qui orne la chapelle du Vatican. Les nudités florentines sont également critiquées. Au point de tuer l'artiste ?
L'inquisition est "insensible aux beautés de l'art, pour qui toute représentation du corps humain est une offense faite à Dieu."
Cosimo doit faire face aux convoitises de sa cousine, Catherine de Médicis, reine de France car épouse du roi Henri II, alliée au républicain florentin Piero Strozzi.
Tout le monde est suspect !
Roman à la forme originale, épistolaire, comme "Les liaisons dangereuses".
L'auteur, Laurent Binet, s'est fait connaitre en 2010 avec l'excellent "HHhH".
"La perspective nous a donné la profondeur. Et la profondeur nous a ouvert les portes de l'infini. Nous ne pouvions prétendre égaler le Dieu créateur, mais nous pouvions, mieux que les prêtres, porter sa parole au travers d'images muettes ou de statues de pierre. C'est la perspective qui permet de voir l'infini, de le comprendre, de le sentir.
"Si le peuple des petits artisans, commerçants, apprentis, unissait ses forces à celles des ouvriers, des valets, des commis, alors chacun en tirerait le plus grand profit, car nous pourrions peser assez pour exiger la création de nouvelles corporations, non pas verticales mais transversales, auxquelles seraient attachés de nouveaux droits."
"La satire n'est-elle pas l'arme des faibles pour ridiculiser les grands ?"
15:06 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, peinture, polar historique